Chapitre 06

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«Qu'est-ce qu'être un héros ? Qui sont les héros d'ailleurs ? Ni plus ni moins que des personnes à la base ordinaire qui deviennent extraordinaire du jour au lendemain. On pense qu'ils sont forts parce qu'ils repoussent des créatures sortit de la pénombre et qui veulent notre salut. On croit les héros sortit de la pénombre eux aussi et qu'une fois la menace écartée, ils retournent dans le noir totale. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion.

Alors au final c'est quoi être un héros ? Est-ce juste de foncer tête baisser dans le champ de bataille et être plus fort qu'un opprimé ? Non. Être un héros c'est plus que ça.»

Un ciel gris, des gouttes de pluie. Je me tenais fermement le ventre. J'avais besoin de savoir si c'était si grave que ça, alors je passais ma main devant mon visage. Elle était totalement rouge, couverte entièrement de sang. Je poussais un léger gémissement de douleur. Ces gars avaient fuis parce qu'ils s'étaient rendu compte de l'erreur qu'ils avaient fait, celle de poignardé un jeune de quinze ans. Je me réconfortais en me disant que j'avais réussi à sauver cette fille et que je m'étais un minimum défendu. J'avais encore du chemin à faire si je voulais un jour être un héros, si tenter que le chemin de ma vie ne se stoppe pas ici. Ce n'était pas ce que je voulais mais parfois ce n'était pas juste notre choix, c'était juste comme ça. Peut-être que la Parque allait coupé le fil de ma vie maintenant, pour quelque chose d'aussi stupide. J'étais faible, c'était indéniable.

Mais sans vraiment m'y attendre, une force intérieur me disait de me relever. Alors dans un râle de douleur, je me redressais. Je me retrouvais maintenant assis sur les fesses, tremblant. Je ne devais pas tenir compte de la douleur, mon père m'avait toujours dit de ne pas le faire. Ces enseignements, il fallait que je m'en souvienne maintenant. Ce n'était plus un exercice, c'était du concret. Me trainant jusqu'à un mur, toujours en poussant des gémissement de douleur, je pris finalement appuie pour me relever. Mon visage collé au mur, je me remerciais moi-même pour avoir la cagoule et que mon visage ne soit pas éraflé alors que faisais glissé ma propre joue sur le mur pour m'aider à me relever. Au final, j'étais debout. Mes jambes tremblaient mais je faisais toujours abstraction. Je ne savais pas quoi faire. Mon premier reflexe fut de sortir de la rue, ma capuche et ma cagoule toujours sur la tête. J'espérais juste que la police ne fasse pas un tour de la ville.

J'avançais rapidement, courbé, me tenant toujours le ventre. Celui-ci me faisait un mal de chien, mais le fait de m'être levé et d'avoir bougé avait quelque peu réduit la douleur. J'avais surpassé mon mal. Le sol était trempé et j'avais l'impression de pouvoir glissé à chaque pas que je faisais, surtout que ces derniers étaient plus que maladroit. J'espérais juste suivre le bon chemin. Je ne pouvais pas rentrer chez moi comme ça. Alors je marchais juste, espérant trouver un endroit, quelqu'un d'assez compatissant pour peut-être me soigner. Si je restais dans le froid et la pluie toute la nuit, avec ma blessure, j'étais sûre de ne pas survivre. Je commençais déjà à grelotter. J'avais toujours était frileux en plus de ça. Pourquoi il fallait que je sois constitué comme ça ? Comme un faible ? Au final, j'arrivais devant le lycée. Il était sombre et il n'y avait absolument personne, que ce soit devant ou à l'intérieur. Je continuais ma route même si je commençais à sentir mes jambes flanchées. Combiné à ça mon stress. Je ne voulais pas mourir.

J'arrivais bientôt dans une rue pavillonnaires. Je m'étais mis dans l'idée de rentrer chez moi. C'était ma seule chance maintenant, quand bien même je me ferais détruire par mon père, ma mère ou Mme Fulter. Sauf que je savais que je n'atteindrais pas le manoir. Je savais que je m'effondrerais au sol avant ça. C'était presque surhumain de continuer maintenant. Et pourtant je le faisais. Et quand je sentis que c'était presque la fin et que j'allais véritablement tomber au sol, je tournais la tête sur ma droite. Une maison que j'arrivais à reconnaître. Joey habitait ici, je l'avais accompagné jusqu'à chez lui. C'était maintenant mon seul espoir. Je tournais autour de la maison, poussant toujours des gémissement. Heureusement pour moi, il y avait des cailloux dans la cour. La chambre de Joey était facile à repérer, du moins j'espérais que ce soit celle-là. Je devais juste avoir la chance avec moi. Je pris donc une poignée de cailloux et me positionna juste devant la fenêtre. Évidemment, sa chambre était au premier étage et les rideaux étaient fermés.

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