Chapitre 28

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En rentrant chez moi, j'avais juste fait ma valise. Il était temps. Nous étions l'été et en France le temps était semblable à celui de l'Angleterre, du coup, je remplissais ma valise de vêtements assez aléatoire, prenant quand même certains vêtements pour me préparer à des évènements comme la pluie ou le vent. Je fonçais dans ma salle de bain encore complètement détruite pour préparer ma trousse de toilette. Il fallait que je fasse quelque chose concernant ma salle de bain justement. J'avais une idée. Le voyage duré cinq jours, les réparateurs auraient probablement le temps de venir. Il fallait juste que je prévienne madame Fulter, ce que je fis immédiatement en descendant au rez-de-chaussée. Je la trouvais dans la cuisine, une bonne odeur embaumant l'endroit, j'étais presque déçu de ne pas manger ici ce soir. Mais Jim allaient commander des pizzas alors je ne pouvais pas me permettre de ne pas y aller. Elle avait toujours commandé dans une pizzeria dont elle n'avait jamais voulu nous dire le nom, nous empêchant donc d'y commander également. Ça rendait les soirées pizza chez Jim d'autant plus intéressante puisque ces pizzas étaient probablement les meilleurs que je n'avais jamais goûtés. En plus de ça, j'étais vraiment impatient de voir la réaction des autres face au retour de Mira. C'était un sacré évènement quand même.

—Madame Fulter ? appelais-je alors qu'elle était concentrée sur la préparation du dîner.

Elle tourna rapidement sa tête vers moi, me souriant, puis son regard regagnant la casserole bouillante dans laquelle elle remuait quelque chose avec sa cuillère en bois.

—Je vous écoute Brian.

Je m'asseyais sur un des tabourets de l'ilot central.

—J'aurais besoin d'un service.

—De quel ordre ?

—De l'ordre du super-héroïque.

Tout de suite, je pus remarque qu'elle était un pu plus tendu. Je ne lui avais dit que le matin même après tout.

—Dites-moi tout, du moment que ce n'est pas dangereux.

J'acquiesçais. Dangereux, c'était probablement ce qu'il y avait de moins dangereux au monde.

—Durant mon voyage en France j'aimerais que vous appeliez les réparateurs. Ma salle de bain est.. comment dire ça.. Disons dans un état un peu lamentable.

Elle se retourna vers moi, son torchon sur l'épaule, légèrement dubitative. Un de ses sourcils se haussa alors qu'elle croisa les bras.

—Et comment cela ce fait-il ? me questionna ma gouvernante.

Mes yeux devinrent ronds alors que ma respiration se stoppait. J'avais complètement oublié que personne ne savait pour le sérum du Baron. Il fallait que je trouve une excuse et en vitesse. J'aurais pu envoyer madame Fulter boulet mais je ne le voulais pas, elle était trop gentille pour ça. Comme pour tous ceux qui savaient pour moi, ils voulaient juste me protéger, rien de plus. J'ouvris alors la bouche, prêt à dire quelque chose, mais rien ne sortit. Je n'avais aucune excuse valable et j'étais donc décidé à lui dire la vérité. Quelqu'un devait savoir de toute façon. J'avais besoin d'aide.

—C'est compliqué, commençais-je en baissant les yeux.

J'entendis un léger soupir. Je relevais la tête pour voir que madame Fulter avait capitulé et qu'elle était de nouveau derrière les fourneaux.

—Alors laissez tomber, soupira madame Fulter. Je ferais ça, j'appellerais les réparateurs.

Je serrais mon poing en guise de victoire. Elle se retourna, pointant un doigt accusateur vers moi qui me surpris.

—Mais je vous préviens Brian, plus de secrets concernant votre autre vous. C'est le seul que je tolérerais.

Comme mon père l'aurait fait et m'a appris à le faire, j'aurais pu devenir désagréable, lui dire que ça ne la regarder pas. Sauf que j'avais choisi madame Fulter pour me couvrir et je ne pouvais donc pas le faire et ne le voulais pas de toute façon. Cette femme était bien trop bienveillante pour être mauvais envers elle. C'était la gentillesse incarnée. Je ne voulais même pas imaginer le moment où elle devrait prendre sa retraite. Le manoir ferait sans doute beaucoup plus vide sans sa présence et je n'avais pas encore envie d'y penser. Nous perdions souvent les choses beaucoup trop vite. Je savais que madame Fulter avait déjà envisagé de partir, mais qu'elle aimait trop notre manoir et notre famille pour le faire. Cependant, elle avait quand même l'objectif d'aller à la retraite un jour et je pouvais le comprendre. Cela faisait bien une trentaine d'années qu'elle exerçait ce métier, j'aurais moi-même démissionné bien avant surtout en voyant mon père et son caractère à la con.

Union Jack [Marvel FanFiction] [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant