Chapitre 16

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J'entrais en trombe dans ma salle de bain, me regardant pendant de nombreuses minutes. Si ma famille remarquer un changement, j'étais foutu ! Complètement ! Mon père se douterait sûrement que le Baron Blood serait responsable de ce changement soudain. En soi ce n'était pas une mauvaise chose. Sauf que je ne savais pas comment j'allais pouvoir agir sans casser quoi que ce soit. Et puis je me sentais incroyablement... fort ? Beaucoup trop même. C'était comme si une énergie m'envahissait et brûler à l'intérieur de moi, comme si je devais à tout pris faire quelque chose et ne surtout pas rester droit comme un piquet. J'avais envie de courir, sauter, frapper quelque chose. C'était une bonne sensation mais elle avait ses inconvénients et je savais que je ne tiendrais pas comme ça quand j'allais aller voir Joey. Il était hors de question que je lui explique pour le sérum, il serait encore plus inquiet et ce n'était justement pas le but.

Il y avait désormais cette colère au fond de moi, celle que m'inspirer le Baron. Oui, il ne m'avait pas menti et je me surprenais même à me dire qu'il était peut-être de confiance, il n'en restait pas moins un monstre et une ordure, ainsi qu'un danger immédiat pour notre ville. Ce sentiment de colère était surtout dû au fait que je savais que ma vie ne serait plus jamais pareil et je ne l'avais pas choisi, je l'avais subi. Voilà ce qui m'énerver. Oui, combattre le crime et être Union Jack serait désormais plus facile qu'auparavant et j'avais hâte de voir comme les choses évolueraient avec ce sérum à l'intérieur de mon corps, mais en me regardant droit dans le miroir je n'avais plus l'impression de voir la même personne. J'étais devenu autre chose, quand bien même je gardais ma personnalité et ce qui faisait de moi... moi. Mais je n'aurais jamais l'occasion de faire mes preuves devant mon père et lui prouvé de quoi j'étais vraiment capable puisque ce ne serait pas ma véritable force. Toute ma vie allait maintenant se résumé à un mensonge, un pitoyable mensonge engendré par mon envie d'héroïsme et un type avec une voix trafiquée et des ailes. Sans m'en rendre compte, je venais de brisés les bordures de mon lavabo sur lesquels mes mains étaient posés précédemment. Je tenais maintenant deux morceaux de mon lavabo dans mes mains et je n'avais aucun mal à les porter, bien au contraire. Ça me semblait être de la rigolade. Je les poser délicatement au sol pour ne pas faire de bruit, même si j'avais l'irrémédiable envie de frapper dans mon mur pour ça.

Alors que j'allais prendre ma douche et fermer la porte de ma salle de bain, je la découvrit par terre. Je soupirais et retirer simplement le peu de vêtements que j'avais pour aller dans la douche. Une douche qui fut longue et extrêmement relaxante sans penser à rien du tout. C'était bien ce genre de chose, les petits plaisirs de la vie comme on pouvait les appeler. En sortant, je revenais à la dure réalité, celle où j'étais devenu monsieur Muscle. Au moins je n'aurais pas à aller à la salle de sport pour me muscler, j'avais déjà tout à disposition maintenant. Encore un moment de ma vie gâcher. J'aimais le sport, mais là ça ne servirait plus à rien d'en faire. J'attrapais mes vêtements et quand je me regardais dans le miroir je soupirais encore une fois. Mon tee-shirt me collait à la peau, j'avais l'impression d'être un bodybuilder à l'intérieur. C'en était presque ridicule. Mon jean aussi me serrer, mais je décidais de le garder. Je prenais un autre tee-shirt qui donna le même effet et ainsi de suite jusqu'à ce que je tombe sur un tee-shirt un peu trop large qui me servait parfois de pyjama. Celui-ci au moins était à ma "taillle".

***

L'après-midi se rapprocha trop vite à mon goût. Après ma découverte j'étais descendu pour prendre un petit-déjeuner. Personne n'avait remarqué un quelconque changement, même si ça m'arrangeait j'avais un peu l'impression que personne ne faisait attention à moi. Il n'y eu que mon oncle (qui était encore à la maison) qui m'avait fait une légère remarque. «T'as pris des bras, non ?» m'avait-il dit en appuyant sur mon biceps. J'avais juste monté les yeux au ciel et avait quitté la pièce. Jim n'arrêter pas de m'envoyé de message concernant notre très futur voyage en France. Elle n'arrêtait pas de me dire ce qu'elle mettait ou non dans sa valise, en me demandant à chaque fois si les Français apprécieraient. Je n'étais pas Français, comment aurais-je pu le savoir ? Jim n'avait pas l'air de réfléchir très souvent et c'était parfois une qualité. Et d'autre fois c'était juste lourd, très lourd.

Union Jack [Marvel FanFiction] [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant