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- Demain on est samedi et i...
- J'ai pas envie de sortir cette fois-ci, je marmonne.
- Quoi ? Tu rigoles ? Eh moi j'ai commandé exprès une tenue pour cette soirée et tu me dis que tu veux pas sortir.
- Amy cesse de crier dans mes oreilles je suis pas sourde et je ne veux pas le devenir.
- Tu fais chier, elle souffle et claque la porte de ma chambre.
À vrai dire, après cette semaine tourmentée j'ai décidé de m'engouffrer dans la petite pièce qui me sert de chambre et de ne rien y faire. Entre ma famille qui refait surface et mes galères de thune, rien ne va.
Je me suis faites virée de mon taff à cause d'une cliente qui m'a bien cherchée. Elle est allée se plaindre et hop Tasnim à la porte ! Mon travail c'était mon seul moyen de ressource. J'ai même pas la moitié de mon salaire comme économie dans mon compte en banque.
Le seul point positif c'est que je n'ai plus à me lever tôt le matin. Mais maintenant comment on va assumer le loyer ? La galère mon frère...
Et ne parlons pas de mes parents qui ont essayé de me contacter maintes fois après tout ce temps. Je ne sais pas si je dois être contente, énervée ou choquée. Il leur a fallu un an pour se souvenir de moi ? Pour que la pilule passe ? Non même pas. C'est du n'importe quoi. Malgré ce qu'il a pu se passer dans le passé, je pensais qu'ils allaient pouvoir pardonner mon « erreur » et que tout irait de nouveau bien.
Mais non, quelle audace, ils me contactent un an plus tard pour me dire que mon frère aîné a trouvé l'élue de son coeur, que ma chère et tendre famille lui fait éloge, que je devrai faire pareille et que j'étais peut-être conviée. Ah mon sacrée frère... celui qui m'a forgé mais qui m'a aussi descendue, plus bas que terre. L'amour fraternel que je ressens pour lui ne dépassera plus la haine que j'éprouve désormais à son égard.
Je sors de mon pieux me disant qu'il faudrait bien que je fasse cette honneur pour Amy qui est ma seule famille et que je ne veux pas perdre. Celle-ci en face de la télé et collée au balais qui lui sert de micro. Je soupire et trace vers la cuisine où j'entame mon petit déjeuné - alors qu'il est peut-être 14h passée. Notez ma désorientation ! Ma copine me rejoint avec un petit sourire aux lèvres.
- Bon, elle tape contre la petite table où je déjeune. Le programme de ce soir, c'est THE chicha du siècle.
- Une chicha ? Sérieusement ? je lui demande blasée.
- Oui mais c'est pas n'importe qu'elle. Là-bas c'est la mala Tas', elle jubile près des mes oreilles.
Si d'ici la fin de l'année je deviens pas sourde avec cette malade, c'est que Dieu m'aime plus que je ne le pense.
- Blablabla, je roule des yeux. Déjà que j'suis catégorisée salope alors là je serais nommée grosse salope voir la reine des beurettes, la meg...
