07

3.7K 228 25
                                    

Ce soir là, je me suis vêtue de mes plus beaux bas, j'ai sorti mes plus beaux talons et habillée d'une tenue bien plus que chic

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Ce soir là, je me suis vêtue de mes plus beaux bas, j'ai sorti mes plus beaux talons et habillée d'une tenue bien plus que chic. Un maquillage qui laisse apparaître un « je suis une femme mature classe, pas une pétasse bas de gamme
». Et même si c'était le contraire, personne ne le saurait.

« Ce sera un rendez-vous professionnel dans le 8e, habille toi de la robe que je t'ai envoyé, et rappelle-toi, tu ne peux pas revenir en arrière »

Je relis le message de Julio sur mon cellulaire. Je le remet dans ma petite pochette en soufflant très fort. J'enfile un petit bracelet scintillant sur mon poignet et ferme la porte derrière moi.

Au fond, je suis stressée à mort mais quand je me dis que je m'apprête à gagner plus 500 euros pour passer la soirée au bras d'un vieux ploucs qui pue les billets violets, tout ce stresse se transforme en joie. Oui 500 car malheureusement ce sale gringalet de Julio prend le 50% de la somme totale.

Une jolie BMW m'attend à l'arrière du bâtiment. Bizarrement tous les teneurs sont de repos aujourd'hui, peu importe. Tant qu'Amy ne sait pas ce qui se trame, tout va pour le mieux.

Ces trois jours qui séparent celui-là ont été difficile. Cette fille est ma meilleure amie et je lui ai délibérément menti droit dans les yeux - chose qui n'arrive normalement jamais ! Je me sens tellement coupable mais je fais ça pour nous, pour une meilleure vie. Enfin c'est ce que j'essaie de me convaincre intérieurement.

Nabil m'envoie des messages régulièrement pour prendre de mes nouvelles. J'y répond brièvement car je sais très bien que notre relation ambiguë nous mènera jamais nul part. Je prend mes distances de la manière la plus discrète. Après notre fameux baiser, j'ai réclamé à ce qu'il me ramène chez moi.

Il est beau, il est attirant, il m'a aidé pour ce coup et après ? Je ne le connais pas plus que ça, c'est juste son corps qui m'attire. Des Nabil il y en a 500 qui rodent.

Mon cul, se moque ma conscience.

Je monte dans le bolide qui sent la citronnelle. L'homme me reluque des doigts de pied aux derniers cheveux et me souris chaleureusement. Je ne pensais pas tomber sur un type comme ça, il est plus jeune et plus séduisant que je ne le pensais. Mais ce n'est pas le type d'homme sur lequel je me retournerai dans la rue.

- Damir, il me dit.

- Enchanté.

Je ne lui dis pas mon prénom car déjà dans ce sombre monde les filles utilisent des noms d'emprunt et j'en ai aucune idée de comment m'auto-nommer. J'y réfléchirai durant ce long trajet.

Il rit, prend ma main et y fait un baise-main. Je rougis jusqu'aux oreilles mais le cache en tournant la tête vers la droite. Je suis extrêmement gênée et mal à l'aise. Il allume le post audio pour enlever le malaise qui palpe dans l'air. Une horrible chanson italienne ou peut-être roumaine retentit dans toute la voiture. Mes oreilles saignent !

Dans la gueule du loup - pnlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant