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- Arrête de te tortiller putain !

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- Arrête de te tortiller putain !

- Ça fait mal sa mère tu sais pas toi, je me plaint.

- Continue à bouger et tu vas avoir mal parce que je t'aurais frapper.

- Jeune renoie sauvage, je chantonne.

- C'est drôle hein ? 

Amy soupire très fortement avant de me frapper l'arrière du crâne avec sa main, comme d'hab. On est vendredi soir, fini le boulot pour ma part et c'est session épilation en compagnie de ma seule et unique amie. En y pensant, c'est vrai qu'elle est ma seule amie. À part elle - et mes plans culs, je ne côtoie quasiment personne d'autre. Je vais pas m'en plaindre car elle vaut bien plus que cinq ou six potes. Bon après il faut pas aller lui répéter, les gens ont tendance à vite prendre la grosse tête de nos jours.

Elle tire la dernière bande remplie de cire qui me laisse échapper un gros cri. Cette dernière sourit telle une sadomaso en m'entendant souffrir. Note à moi-même : ne plus jamais lui demander de services.

- Connasse, t'es qu'une connasse !

- Je ne suis pas une jeune renoie sauvage d'après une débile ? Elle glousse à côté de mes oreilles.

- Dégage microbe.

- Arrête de faire la tête, ce soir je t'invite à dîner.

- Dit w'Allah ? Je jubile presque de ma chaise.

- W'Allah, mais bon range tes gros chicots on va au grec de la cité, je suis en manque de budget ma sœur.

- C'est ça un dîner ? La vie de ma mère ça pue, j'préfère manger mes pâtes pas cuite.

- Michto va ! Il faut se contenter de ce qu'on a dans la vie.

- Ça c'est une vraie phrase de pauvre.

- T'es dans la même situation que moi je te rappelle, elle me dit.

La déception se fait à son comble. Je continue de l'insulter de tous les noms alors qu'elle s'esclaffe à s'en étouffer. Je pars me passer un coup d'eau sur mes jambes nues bien rouges et enfile un jogging et des claquettes. Amy revient elle aussi vêtue de la même manière. On ferme la porte de notre trois pièces et on descend les escaliers du vieux bâtiment.

Pour ne pas changer, guetteurs et galériens sont à leur poste habituel. Ils bavardent fort et ce ne sont pas les plus beaux mots qui sortent de leur bouche imbibée de fumée.

- Salam, Amy les salue.

Ils lui répondent tous à l'unisson. Je leur adresse simplement un signe de tête alors qu'ils m'examinent de la tête aux pieds comme à chaque fois. C'est une routine. On marche en direction du grec de la cité qui doit être rempli à bloc à cette heure-ci. Aminata s'arrête brusquement.

Dans la gueule du loup - pnlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant