⁃ Ah Brahim c'est toi ! Je fais semblant d'être surprise de sa venue alors que je l'attendais depuis plus d'une demi heure.
Je suis vraiment ce qu'on qualifie une vieille meuf.
⁃ En chair et en os, ça va ? Il me demande en me claquant la bise.
J'acquiesce et le laisse rentrer dans l'appartement que j'ai soigneusement minutieusement arrangée depuis 10 heures du matin.
À la base moi et le ménage c'est pas du tout un bon calcul. Mais j'ai frotté jusqu'à en avoir des courbatures aux bras pour impressionner Brahim. Moi une vieille meuf ? Non pas du tout...
Vous vous rendez compte ? Juste pour ses beaux yeux clairs j'ai mis la main à la pâte.
Après que l'on se soit échange nos numéros, il a pris trois jour pour m'envoyer un message. Trois jours ! Pas un, ni deux, j'ai failli perdre espoir. Alors que c'était lui qui m'assurait qu'il allait vite m'écrire.
Et quand on est une fille, vite ça veut dire que normalement, dès que ma sortie de la boite il aurait dû me texter. Mais bon...
On était sensée prendre un café en terrasse à Paris mais pleut des cordes dehors depuis ce matin. Alors j'ai eu la bonne idée de l'inviter à l'appart car ma coloc a foutu le camp pour le week-end.
Il enlève ses chaussures - chose que Nabil n'a jamais faites en venant chez moi.
Pourquoi je parle de lui même d'abord ?
Bref Brahim enlève ses chaussures et s'assied timidement sur le canapé. J'aime beaucoup son style vestimentaire. Sous son manteau caramel, il a mis un pull blanc cassée, un jean et une jolie paire de Valentino militaire.
⁃ Donne ta veste, il fait chaud ici non ?
Il fait pas du tout chaud, c'est moi qui ait chaud plutôt.
Il me sourit et me la tend. Je le remercie et la dépose sur le porte manteau. En avançant dans le couloir je profite pour me regarder dans le miroir. Je réajuste mon petit décolleté et m'envoie un clin d'œil.
⁃ T'es bien rentré l'autre soir ?
⁃ C'est que maintenant que tu me demandes ça ?
⁃ Oh j'ai compris. Tu boudes parce que je t'ai pas envoyé de message. Mais les filles vous pouvez aussi le faire non ?
⁃ J'ai rien dit, c'est toi qui parle là, je me défend en souriant.
⁃ Bref..., il regarde la décoration autour de lui. T'habites toute seule ?
⁃ Non, je vie avec ma meilleure amie 'fin pour l'instant.
⁃ Comment ça pour l'instant ?
⁃ Elle vient de se fiancer, donc je présume qu'elle va plus rester longtemps ici, je souffle agacée.
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Dans la gueule du loup - pnl
RandomNul n'avait jamais daigné à vouloir vraiment la connaître, sauf lui.