- C'est bon Ram t'as eu ce que tu voulais tu peux partir, je soupire.
- Qu'est-ce que tu racontes zebi, on est chez moi là, me répond le ténébreux à mes côtés.
- C'est la même.
Il lie nos lèvres ensemble une dernière fois avant que je me sépare de lui.
- Reviens quand tu veux, la porte sera toujours ouvert pour toi.
- Pour mon cul tu veux dire ouais, je murmure en levant les yeux vers le ciel comme à mon d'habitude.
Je me rhabille avec lassitude tout en jetant un œil vers cet homme à qui je viens de donner mon corps. Ce n'est pas la première fois que je viens chez lui. En fait c'est devenue presque une habitude. Il est beau, très beau mais pas assez pour moi - non que j'aie la grosse tête.
C'est encore un de ses gars qui fiche quasiment rien de ses journées, déscolarisé depuis la 6 ème et qui se languie chaque matin de vendre la mort à d'autres âmes épuisées. C'est pas avec ce genre de personne que je souhaite finir ma vie. Maman m'a toujours dit que je méritais une perle rare. Je l'avais trouvé mais ils ont tout gâchés. J'espère la retrouver un jour car mon train de vie est désormais si minable.
Je sors de son bâtiment lugubre voire plus sale que le mien. Une poignée de personnes sont assises sur les marches devant l'immeuble comme à mon arrivée. Ils écoutent des morceaux de rap, en parlant de foot, en se ventant de leur bénéfice et de leur nouveaux coups. Je passe à travers cette masse en claquant bien mes talons contre le sol et en déhanchant mon joli arrière train qui me sert de gros cul. La haine coulant actuellement dans mes veines. J'entend l'un d'eux siffler et d'autres murmurer je ne sais quelles conneries. C'est tellement bien d'amuser la galerie, une jolie paire de fesses ainsi qu'une bonne prestance et on détient votre esprit comme par magie.
- Hé miss !
Je me retourne face à un visage inconnu alors évidemment, je le toise. Un brun avec de gros yeux verts globuleux, une bouche pulpeuse qui est à deux doigts d'exploser tellement ses babines sont énormes et une chevelure bouclée qui recouvre son front et finalement on ne peut surtout pas manquer son style de mec de la rue. On dirait clairement une meuf travestie en homme !
- Quoi ? je soupire en me tournant complètement vers lui.
- Ça te dirait de venir à une p'tite soirée mercredi soir ?
Je réfléchi durant un court instant, avec sa dégaine de voyou des bacs à sable, il ose me proposer ça, à moi ?
- Pourquoi faire ?
- C'est un truc posé entre pote, on invite que des frappes, il finit sa phrase par un clin d'œil.
- Ah ouais je vois le délire, non merci. Ça sera sans moi, je lui souris.
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Dans la gueule du loup - pnl
RandomNul n'avait jamais daigné à vouloir vraiment la connaître, sauf lui.