La sonnette de la porte d'entrée retenti dans tout l'appartement où Aminata alias Amy, ma colocataire mais avant tout mon amie, et moi logeons depuis une bonne longue année. Ses gros pas se font entendre jusqu'à ce qu'elle ouvre la porte brusquement alors que moi je suis tranquillement posée devant mon magazine, verre de jus de fruit à mes côtés et mon petit peignoir sur ma peau lisse.
Amy revient avec une tête blasée qui me fait plus que rire. Cette fille est constamment d'humeur grincheuse. Elle est naturellement drôle et c'est ce que j'apprécie le plus chez elle.
- Ils ont ramené quoi ? Je la questionne
- Viens voir, elle me répond sévèrement.
Je la suis jusqu'au fond du couloir avant de voir une armée de roses blanches devant mes yeux.
- Par Allah, Tasnim j'en ai marre !
- Qu'est-ce qu'il se passe encore ?
- Des fleurs ? Sérieusement, encore ? Soupire Aminata. C'est les cinquième de la semaine et encore on est mercredi ! Dit à tes admirateurs de se calmer, y'a plus de place ici.
Je ris à gorge déployée. Toujours et encore le même vieux mec qui essaie de me bluffer pour que je lui écarte mes cuisses - selon mes déductions, après je n'en sais rien. Ses attentions, actuellement je m'en contre fiche, j'ai mes règles en ce moment, tu peux attendre Idriss.
Amy lit sa lettre en explosant de rire avant de me la montrer.
- Nan ! C'est pas le gars il compare ton cul à la lune, zehma ça l'illumine !
- J'en ai assez de ses conneries, je ris avec elle.
- Trouve toi un mec sérieux Tas'.
- Flemme ! Toi, trouve toi un mec.
- Non vas-y toi. Moi y'a pas toute la cité qui veut me sauter.
Je roule des yeux et tourne la page de mon magazine. On vaque chacune à nos occupations.
J'ai emménagé dans cette cité il y a un an de cela, après être partie de la maison familiale à Orléans pour des raisons personnelles. Personne à pars mes parents, mon frère aîné et Amy savent pourquoi je suis partie. Je suis la troisième d'une famille de 6 enfants, un de plus, une de moins ça doit pas leur faire grand chose. Sinon depuis ce temps là, ils auraient au moins daigné à me passer un petit coup de fil.
Ceci-dit, ça ne m'embête pas plus que ça. J'ai toujours été une fille indépendante, celle qui n'a jamais eu besoin de personne et qui n'en aura jamais besoin. Je prend mes décisions moi-même quelles soient bonnes ou mauvaises, comme on dit, on apprend de ses erreurs.
En venant dans cette vieille banlieue parisienne, je pensais me faire discrète mais ça ne s'est pas passé comme prévu. Je me suis faites remarquer par mes formes généreuses - y'a que ça que les garçons voient chez moi malheureusement pour moi et heureusement pour leurs petits yeux.
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Dans la gueule du loup - pnl
AcakNul n'avait jamais daigné à vouloir vraiment la connaître, sauf lui.