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- J'ai appelé le proprio juste maintenant pour lui dire qu'on aurait du retard et il m'a dit que c'était déjà réglé, je comprend pas, dit Amy en fronçant les sourcils

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- J'ai appelé le proprio juste maintenant pour lui dire qu'on aurait du retard et il m'a dit que c'était déjà réglé, je comprend pas, dit Amy en fronçant les sourcils.

- Ah t'inquiète, c'est moi !

- T'as trouvé du taff ?

- En quelque sorte, je marmonne en lui tournant le dos.

- Ah bon ?

- Bref aujourd'hui, tu voulais que je t'accompagne quelque part ? Je change vite de sujet.

- Ouais faut que je me fasse coiffer (...), puis elle continue son monologue.

Je l'écoute d'une seule oreille tandis que je cherche une tenue convenable pour la journée ainsi que pour ce soir.

J'ai accepté de voir Nabil après une brève conversation par message avec ce dernier. Je suis la définition parfaite de la femme faible, j'ai échoué dans mon optique de l'éviter. En vrai, j'aime sa présence et il y a quelque chose chez lui qui me fait dire, qu'on est semblable malgré que nous nous connaissons très peu - quoique je connais plus son anatomie qu'autres choses. C'est le deuxième garçon dont je suis véritablement tombée sous le charme. Et seul Dieu sait ce que ça représente pour moi.

L'automne commence à pointer son nez donc j'enfile un petit manteau par dessus ma robe-pull en laine puis suis mon amie en dehors de l'appartement. On marche une bonne dizaine de minute en blablatant sur diverses choses pas plus intéressante les une que les autres.

Cela fait depuis je ne sais combien de temps que je n'ai pas dû faire face au métro parisien. Grâce - très ironique, à Amy, je m'engouffre dans cette bulle d'air puante sous-terrain qui nous mène vers Châtelet.

En remontant sur la surface, on arpente les rues bondées tout en se plaignant du monde qui nous bouscule.

- Je déteste cette ville d'un point ! Se plaint Amy.

- Donc tu préfères aller habiter dans ta cambrousse au fin fond du Sénégal ?

- Au moins là-bas on m'accepte hein.

Ce n'est pas faux donc j'acquiesce simplement avant de soupirer fortement.

- Non mais lui il a cru que le trottoir il était à lui, rien qu'il prend toute la place, je soupire.

- Il est gros Tasnim, gros, c'est de sa faute ?

- Bien sûr !

- T'as pas de cœur, rit Amy.

- Dis moi plutôt quelque chose que je ne sais pas encore.

Nous arrivons enfin au salon de coiffure, où j'attendrai qu'Amy finisse de se faire coiffée, assise sur une chaise bien dure pendant une bonne heure et des pommes.

Je guette mes réseaux sociaux pendant ce bon temps et répond à mes messages dont ceux de Julio qui m'agresse presque pour que je passe le voir je ne sais où.

Dans la gueule du loup - pnlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant