Tales Of Magus I : Holokona [Terminée]

Epilogue

Kevin essuya du revers de son bras le sang poisseux de son ami qui lui coulait du menton. Le dernier morceau de cœur avalé, il se remit en route, contemplant la terre désolée et les ruines du dernier refuge humain. Son ami, avant de mourir lui avait demandé de faire le tour du monde. Il allait l'écouter. Il commença par marcher dans les allées désertes de la capitale.

Il marcha, fouillant les décombre à la recherche d'un objet utile mais rien, rien ne restait après ce cataclysme. Après avoir déambulé dans ce qui restait des rues, le dernier messager arriva devant ce qui avait été le centre des recherches des scientifiques. Tous des fous ! Il fouilla parmi les décombres et trouva, dans ce qui devait rester d'un tiroir, un petit carnet très bien entretenu. Il l'ouvrit et parcouru les quelques lignes écrites de la main du docteur Liam. Il soupira avant de le glisser dans son sac.

Continuant son pillage, Kevin arriva devant un des rares bâtiments qui restaient debout. Il le reconnu sans peine, c'était le musée des arts des natifs et de la culture traditionnelle hawaïenne. Le garçon avait toujours adoré y aller. Il décida de visiter ce qui était le dernier endroit où la mémoire de son peuple était.

Il vagabonda dans les allées et son regard se posa sur une petite statuette en bois qu'il reconnu entre mille. Il lut la légende : « Holoholona daimonio kona » ce qui signifie en hawaïen Démon Animal. Kevin regarda la statuette avant de sortir de carnet du docteur Liam. Il prit un stylo et de sa plus belle écriture écrivit à la suite des mots du docteur. Nous avons beau chercher une explication à l'origine d'Holokona, nous ne trouvons rien. Il rajouta : L'origine du nom Holokona vient de la contraction des mots Holoholona Daimonio Kona qui signifient Démon Animal. Il rangea le tout dans son sac et sortit du musée.

N'ayant plus rien à faire, Kevin se rendit à la gare la plus proche, poussa tant bien que mal une capsule hors des rails, et monta dedans. Il alluma l'ordinateur de bord, effectua deux trois réglages et alluma les moteurs, direction l'Asie.

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Cela faisait plus de trois mois que le garçon avançait, alternant le vol et la marche, tout en veillant à s'alimenter de ces cœurs répugnants des monstres qu'il tuait.

Enfin, après ce qui lui avait paru être une éternité de solitude, il arriva devant un immense mur. Aux pieds de celui-ci, un vieux panneau de signalisation indiquant l'autre côté du mur : Zurich. Il était arrivé en Europe et cette construction laissait présager que des humains y vivaient peut-être toujours.