Tales Of Magus I : Holokona [Terminée]

VII Kim

Le jour du départ était enfin arrivé pour Kim, l'Épreuve allait commencer dans quelques jours. Son meilleur ami et voisin était avec lui.

- Ça va ?

- Nerveux. lui répondit Kevin

Ces deux là était peut-être différent physiquement (si Kevin avait plutôt le look d'un surfeur Hawaïen, Kim était le fils d'une famille Coréenne qui s'était établi depuis 2020 sur l'île) mais leur passion commune les avait réunis. Le surf, c'était toute leur vie. Dès qu'ils le pouvaient, ils prenaient leurs planches, leurs vélos et descendaient dans leur baie favorite à quelques kilomètres de leur maison. Une fois sur place, ils retiraient leur t-shirt. Kim se moquait souvent du corps de Kevin. En effet ce dernier était plutôt maigre alors que Kim courait deux fois par semaine et s'entraînait aux arts-martiaux. Mais les moqueries ne duraient pas car il ne faisait aucun doute que Kevin surpassait son ami dès qu'il était sur une planche. Il filait, volant sur les vagues. Il enchaînait les figures sans problème alors que Kim peinait à rester sur sa planche jusqu'au bout. Mais le coréen ne s'en formalisait pas. Son ami avait une classe supérieure, c'était indéniable mais il aimait quand même passer ces moments avec lui, entre amis. Surtout qu'en bon ami, il lui donnait plein de bons conseils afin de le rattraper bien qu'il soit largement devant. À la fin, ils étaient trempés mais ils n'en avaient rien à faire. Ils repartaient en riant, pédalant tant bien que mal et une fois rentré, ils rangeaient leur planche, avalaient d'une traite un verre d'eau, attrapaient un fruit, l'avalaient en quatrième vitesse puis se laissaient tomber sur leur matelas avant de sombrer dans le sommeil.

Voilà leur passion et aujourd'hui, 16 ans, fin mai, ils étaient ensemble, leurs parents avec eux et ils étaient devant le grand bâtiment blanc qu'était la gare de Kapalua. Sur la mer, les garçons purent apercevoir un long pont en pierre. Cinquante kilomètres, c'était le plus long moyen de transport inter-îles mais personne ne le prenait hormis les soldats, les scientifiques ou quelques chasseurs qui descendaient sur l'île de Lanai pour traquer du gros gibier.

Ils décidèrent d'entrer enfin dans la gare. À l'entrée, deux protecteurs, les biceps saillants les accueillirent. Ils durent faire leurs aux revoir à leur famille et, chargé de leurs affaires principales, ils avancèrent en direction des bureaux en face. Une fois devant le guichet, un homme, sûrement un scientifique pensa Kim à la vue de ses lunettes mais surtout de la blouse blanche et du badge avec la photo de son titulaire, lui demanda ses papiers. Il les lui donna. Une simple carte avec photo et renseignements personnels. L'homme hocha légèrement la tête et appuya sur un bouton qui ouvrit les barrières à côté de son guichet. Il invita Kim à entrer. Les barrières se fermèrent derrière lui. Le scientifique abaissa une vitre en plexiglas ou en polycarbonate car elle semblait très résistante. Drôle de mesure de précaution pensa le jeune homme. Le scientifique, un dénommé Sullivan, sortit d'un petit frigo une capsule remplie d'un liquide bleu clair presque transparent et l'inséra dans un robot. « Votre bras ! » l'ordre tomba sec, brutal. Kim obtempéra. Docteur Sullivan pris une cordelette faite dans une étrange matière, semblable à du caoutchouc et enserra le bras du garçon. Il tapota deux-trois fois dans le creux du coude pour faire ressortir une veine puis pris le bras du candidat et le plaça sous un point lumineux de couleur rouge qui venait d'apparaître.

Le robot, coulissant sur des rails verticaux grâce à un système de piston se posa quelques centimètres au-dessus du bras. Le docteur voulu dire quelque chose mais se ravisa. Il se tourna vers son clavier et pianota des instructions.

- Aïe !

Kim ne put contenir un cri de douleur quand une aiguille lui perça la peau. Restant immobile pour éviter d'endommager sa veine, il se retient d'envoyer un coup de poing au scientifique. D'où la vitre, compris le jeune asiatique. Une fois la capsule vidéo, il reçu un morceau de coton qu'il appliqua sur la piqûre pour éviter les saignements et infections. Pendant ce temps, le robot retournait à sa position initiale suivit de près par la protection transparente. Le scientifique lui expliqua : « Ceci est un sérum qui permet de nous envoyer vos constantes vitales durant l'Épreuve. Une fois celle-ci terminée, le produit est éliminé par votre corps. Bien, maintenant, vous allez devoir prendre une capsule qui vous emmènera sur Moloka'i. Bonne chance ! »