Elle s'appellera Lilly.

Partie sans titre 37

Je me dirigeais vers le parc, persuadée que Cast s'y serait réfugié puisqu'il n'aurait surtout pas voulu me croiser à la maison. Je le connaissais depuis trop longtemps, je savais comment il pensait et réagissais.

Mon intuition était la bonne, puisque bientôt je me faisais accostée par Démon, qui se frotta le long de ma jambe en remuant la queue. Je m'agenouillais pour lui caresser le haut du crâne.

-Où est ton maitre gros tas de poil ? Où est Cast ? Cherche !

Je suivais nonchalamment le chien, persuadé qu'il me mènerait à Castiel, et je ne m'étais pas trompée. Celui-ci était assis sur un banc en partit dissimulé par des haies, la tête entre les mains, il avait l'air malheureux comme les pierres.

-Alors comme ça, tu continue de te cacher derrière les buissons, tu es trop prévisible...

Il leva vers moi des yeux rougis.

-Va-t-en, laisse moi tranquille.

-Allons, Cast, tu me connais assez pour savoir que je n'abandonne jamais, alors soit tu me laisse m'expliquer, soit... Bah tu me laisse t'expliquer, t'as pas le choix en fait.

Dis-je en m'asseyant près de lui.

-Pfff ! C'est toujours comme ça avec toi. Vas-y, de toute façon tu ne me lâcheras pas tant que je ne t'aurais pas laissée parler.

-Cast, ce que tu a vu sur la video, ce n'est rien. Jack m'avait menacé, il voulait que je l'embrasse pour faire la une des journaux grâce aux vidéos qu'auraient pris ses amis. Ethan est intervenu pour m'aider, rien de plus.

-Mais pourquoi il a dit que tu étais sa copine s'il n'y a rien entre vous hein ? Pourquoi tu ne m'a pas dit ce qu'il s'était passé ? Pourquoi ?

-Parce que je l'avais oublié, toute cette histoire avait plutôt bien fini, et j'ai tellement à penser entre le groupe, noël, notre carrière et le bébé que ça m'est sortit de la tête tout simplement.

-ça ne m'explique pas pourquoi il a dit que tu étais sa copine.

-Il a dit ça sur un malentendu, il voulait dire que j'étais son amie.... Il est un peu niais je te l'accorde, mais ce n'est pas un méchant garçon. Je ne l'intéresse pas de toute façon, je crois qu'Alix lui plait.

Il poussa un soupir de soulagement puis se passa les mains sur le visage.

-Je suis un idiot hein.

-Oui, assurément.

On était assis là, sur le banc, côte à côte sans se toucher à laisser les minutes s'égrener dans un silence serein quand soudain je ressentis quelque chose d'étrange.

-Oh !

Je posais mes mains sur mon ventre légèrement tendu.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

Castiel me regardait avec un air inquiet sur le vissage. Je tournais mon visage vers lui, souriant d'un bonheur intense.

-Je viens de sentir le bébé bouger ! Donne ta main !

J'attrapais la sienne pour la poser sur le renflement de mon ventre, précisément là où j'avais sentie la première petite secousse. Nous attendions tout les deux tendus. Après quelques minutes d'attentes infructueuses, Castiel dit d'un air déçu.

-On dirait qu'il ne veut pas que je le sente moi...

C'est ce moment précis que le bébé choisis pour se manifester une seconde fois. Castiel me fit un sourire magnifique.