Lost Goddess - Tome 1

Chapitre 23 : Jake

J'avais l'impression d'être une cible, les Chasseresses ne cessaient de me dévisager et de me lancer des regards noirs. La plus sympa avec moi était Jessalyn mais je passais mon temps avec Lorca et Billie. Freya était en pleine conversation avec Thalia, sa demi-sœur. Au bout d'une heure, on a décidé de les rejoindre.

- Thalia, je te présente mes amis, Jake, Billie et Lorca, nous désigna Freya.

- Enchantée, répondit-elle d'un signe de la tête. Je dois remarquer vous êtes une équipe plutôt performante et assez puissante. Je comprends pourquoi vous êtes encore en vie.

- Vous avez l'air robustes, vous aussi, rétorqua Lorca en montrant ses dents blanches.

- J'ai entendu parler de toi à la Colonie, Lorca Convenmay. Je respecte les femmes qui prennent les armes, et je suis surprise qu'une fille d'Aphrodite soit l'une d'elles.

- Je veux renverser ce cliché sur les filles d'Aphrodite, on est forte.

- Nous, Chasseresses, nous n'aimons pas les filles d'Aphrodite car elles sont superficielles, ne se préoccupent que d'eux et ne sont pas amoureuses et passent leur temps avec des garçons. Mais toi, tu es l'exception, Reine de Beauté.

- Merci Thalia, la remercia Lorca en la serrant dans ses bras.

- Tu me rappelles ma meilleure amie, Annabeth. Et tu es super jolie.

Lorca rougit tout en cachant sa gêne derrière ses cheveux.

- Et toi, mon meilleur ami, me lança-t-elle. Un fils de Poséidon aussi.

- Percy Jackson, supposais-je. Chiron m'a aussi parlé de lui.

- Exact, tu lui ressembles beaucoup, tu sais. Je t'apprécie déjà.

- C'est bizarre quand même que vous vous ressembliez pas avec Freya, remarqua Billie.

- Les enfants de Zeus ont plutôt des cheveux noirs, tu es spéciale, Freya. Blonde, yeux bleus électrique, et une silhouette de rêve. Tu ferais une magnifique fille d'Athéna ou Aphrodite.

- T'y vas fort en compliments, Thalia ! S'exclama Freya en rigolant.

- C'est juste que ça fait du bien de voir de nouvelles têtes.

Jessalyn nous rejoignit en saluant de la tête sa Lieutenante.

- Vous devenez venir avec moi, nous dit-elle. Dame Artémis veut vous parler.

Elle nous a emmenés à la dernière tente et nous a fait entrer en tirant le rideau. L'intérieur de la tente était confortable et douillet. Le sol était recouvert de tapis de soie et de coussins. Au centre, un brasero doré semblait brûler sans combustible ni fumée. Derrière la déesse, sur un présentoir en chêne ciré, reposait son immense arc argenté, aux pointes sculptées en forme de cornes d'antilope. Les murs étaient tendus de peaux d'animaux : ours noir, tigre et plusieurs autres que je n'ai pas reconnu. Je me suis dit qu'un défenseur de la cause animale ferait une crise cardiaque en voyant toutes ces fourrures rares, mais comme Artémis était la déesse de la chasse, elle pouvait peut-être remplacer les bêtes sauvages qu'elle tuait. J'ai cru qu'une autre peau de bête était étalée près d'elle, mais je me suis rendu compte que c'était un animal vivant : une biche au pelage brillant et aux cornes argentées, qui posait la tête sur les genoux d'Artémis en toute confiance.

- Prenez part parmi nous, héros.

Elle nous a fait signe de nous asseoir sur les coussins. Elle était si jeune.

- C'est l'âge moyen des jeunes filles et Chasseresses dont je suis la protectrice avant qu'elles ne commencent à s'intéresser aux garçons, dit-elle comme si elle lisait dans mes pensées.