Haunted {TERMINÉE}

Haunted CHAPITRE 2

Les chapitres du point de vue de Thomas, comme celui-ci, sont écrit par ma chère Alienash, raison pour laquelle l'écriture est différente à chaque fois.

CHAPITRE 2 : Night write

« L'humain à proprement parlé se retrouvait contraint et forcé d'apporter à son corps des éléments essentiels à sa survie. La nourriture, la sécurité et le sommeil. Le sommeil de l'être humain reste à proprement parlé une des bases du corps. Quel que soit le danger couru, en étant pleinement conscient, un individu dans une mauvaise posture, sans doute se battant pour sa survie, pour se priver de manger, de boire pendant un temps indéterminé, mais la fatigue s'accumule. Le manque d'eau, de nutriments affecte le corps. La fatigue en devient un dommage collatéral et lutter contre le sommeil deviendra de plus en plus dur. Même en cas de danger extrême, les sens sont en alerte, le sommeil deviendra aussi votre pire ennemi. Il vous rend fragile. Il vous rend vulnérable. Les sens sont au repos, la vigilance est en veille. C'est pendant que l'on dort qu'on est le plus ébranlable, le plus attaquable. C'est pendant cette latence, que vos démons reprennent le dessus sur votre âme. »

Lorsque sa mère ouvrit la porte de la chambre du garçon pour lui dire de se lever car il allait être en retard pour le lycée, elle le trouva une fois encore, la tête enfouie entre ses bras, croisés sur son bureau. Il dormait, encore habillé de la veille, la lumière de son bureau allumée. Il dormait, un crayon coincé entre les doigts, la joue collée aux feuilles A4 qu'il noircissaient d'encre chaque nuit. Elle soupira en voyant que son fils avait sans doute passé sa nuit à écrire ce stupide bouquin, qu'il avait dû s'endormir aux lueurs du jour, comme chaque nuit. Elle commençait à désespérer en voyant les cernes qui se creusaient de jour en jour sous les yeux de son fils.

Elle s'approcha, éteignant la lampe de bureau dans un premier temps et secoua l'épaule de son fils, pour le réveiller. Le garçon, brun, aux yeux marrons, quelques reflets dorés dans son regard et une multitude de grains de beauté sur le visage, n'avait aucun trait commun avec sa mère. Celle-ci était blonde aux yeux verts. Elle se demandait souvent où il avait tiré ses caractéristiques. Mais là, n'était pas le sujet actuel. Il s'étira et la regarda avec interrogation. Son fils avait maintenant 17 ans, mais elle le couvait encore comme un petit garçon.

- Thomas, je voudrais que tu te couches tôt lorsque tu as cours. Ca fait des mois que tu ne dors pas correctement. Tu vas finir par être épuisé. Et la directrice en a réellement marre que tu dormes en cours. Je t'ai déjà supprimé ton ordinateur et ton portable, il faut aussi que je te supprime ton papier et tes stylos.

Elle avait haussé le ton. Elena n'était pas habituée à crier sur son fils, disons qu'elle n'aimait pas ça, elle détestait l'engueuler. Elle voulait qu'il ait toujours le sourire et la mine rayonnante, mais le garçon était tellement pâle. Alors, elle prenait sur elle et tentait de lui secouer les puces, pour qu'il remette la tête dans le guidon, qu'il arrête d'écrire ce stupide bouquin et qu'il se concentre sur ses études.

- Il faut que je t'enferme dans une pièce sombre avec seulement un lit pour que tu dormes ?

Il était si différent de sa petite sœur, Victorie, qui elle était pétillante, sans arrêt de bonne humeur et tellement pleine de vie. Elle était aussi très obéissante pour une jeune fille et s'appliquait à toujours satisfaire ses parents. Non pas que Thomas soit un cancre, au contraire. Le jeune homme était un excellent élève, c'était sans doute pour laquelle ses professeurs et la directrice du lycée s'inquiétaient pour lui. Il avait beau passer ses cours à dormir sur sa table, il était toujours premier aux examens. Il était tellement différent de sa petite sœur, elle si sociable, si enjouée de la vie, passionnée de toutes choses, curieuse comme il le fallait et si docile. Elle allait à la messe avec ses parents tous les dimanches, le pasteur était réellement fier d'elle, comme ses parents l'étaient. Mais Thomas avait déserté les bancs froids de l'Eglise depuis qu'il avait pu penser par lui-même.