Haunted CHAPITRE 29

1.1K 164 93
                                    

CHAPITRE 29 : I'm human

Jack était appuyé contre le portillon de la maison Edison, les bras croisés sur son torse et le regard rivé sur la maison d'en face lorsque les deux adolescent débarquèrent. Il faisait nuit. Ils avaient préférés ne pas réapparaître directement après la réception du message et aurait espérés arriver avant qu'Elena ne fasse ce qu'elle avait prévu de faire.

Ils s'arrêtèrent devant l'homme et celui-ci n'hésita pas à prendre son fils dans ses bras.

-Je suis désolé Thomas.

Le brun ne dit rien, bien qu'il aurait voulu lui dire que ce n'était pas sa faute. Newt restait en retrait, et regardait sa maison d'un œil inquiet.

-Ça fait 5 minutes qu'elle y est, dit Jack, répondant à sa question muette.

Newt se mordit la lèvre inférieure. C'était sûrement trop tard, Elena avait sûrement déjà tout révélé à ses parents. Sa mère était au courant et l'acceptait, mais il avait peur de la réaction de son père, si bien qu'il flippait à l'idée de franchir la porte d'entrée.

Il se tourna vers Thomas, lui disant silencieusement qu'il ne savait pas quoi faire. Il devait y aller, mais il en avait peur alors il essayait de se convaincre qu'il y avait autre chose à faire. Mais il n'y avait rien à part entrer dans la maison qu'était la sienne et faire face à cette guerre déjà mise en place.

Thomas lui prit la main et désigna sa maison du menton.

-Tu restes avec moi ? Demanda Newt, ses yeux implorant une réponse positive.

Le brun hocha la tête, souriant doucement pour lui envoyer du courage. Newt l'avait aidé pour au moins essayer d'arranger les choses avec sa mère, alors il allait lui montrer qu'il serait là pour affronter son père à ses côtés.

C'est le cœur prêt à lâcher qu'ils se dirigèrent vers la maison d'en face. Jack s'était aussi proposé de venir au cas où ils auraient besoin d'aide si Elena pétait un plomb, ce qui était possible. C'était quand même pas croyable de voir qu'une simple petite nouvelle avait transformé la mère si aimante qu'elle était en mère indigne qui rejette son fils.

Newt ouvrit la porte d'une main tremblante. Ils pouvaient les entendre parler, ne les ayant sans doute pas entendu rentrer.

-Il doit guérir, il ne peut pas rester comme il est ! S'exclama Louis.

-Mais enfin Louis, tu es tombé sur la tête ?! S'énerva Sasha.

-Il faut faire ce qu'on a à faire Sasha.

Elle voulu répliquer mais Louis leva les yeux, fixant un point derrière elle. Ils les avaient vu. Newt avança à petit pas vers ses parents, se demandant de quoi ils parlaient. Elena était en retrait, elle regardait froidement son fils ainsi que son mari.

-Ne t'en fais pas Newt, commença Louis. Le médecin arrive.

-Le médecin ? Pour quoi faire ?

-Il va te soigner, et tu redeviendra comme avant.

Ça y est, Newt comprenait de quoi parlait son père. Il prenait la nouvelle d'Elena comme une maladie pour son fils. Sa gorge se noua désagréablement. Il n'était pas malade, c'était eux qui étaient complètement à côté de la plaque.

-Je ne suis pas malade, répliqua t-il.

-Tu ne t'en rend pas compte, c'est tout. Mais le médecin va arranger ça.

-Louis..., tenta une nouvelle fois Sasha, mais Newt la devança.

-Je ne suis pas malade ! Aimer une personne du même sexe n'est pas une maladie, seulement une préférence !

Jusque la silencieuse, Elena se mit à rire sans que personne ne comprenne pourquoi.

-Le sang du diable coule dans vos veine comme de l'eau dans une rivière. Aimer une personne du même sexe que toi n'est pas une préférence, c'est un crime.

-Ferme la Elena.

Tout le monde fut surprit par cette dernière phrase qui venait de sortir de la bouche de Sasha. Elle fulminait et regardait Elena d'un mauvais œil.

-Tu t'entends parler ?! C'est quoi ces idées complètement stupide ? Et je parle pour vous deux, dit-elle en s'adressant à Elena et Louis. Rejeter son enfant parce qu'il aime une personne du même sexe, et vous oser vous appeler père et mère ?

Elle semblait vraiment furax. C'était la première fois que Newt voyait sa mère parler comme ça à son père.

-Newt n'est pas un sexe, c'est une personne ! Et c'est de cette personne dont Thomas est tombé amoureux. Ce n'est ni une maladie, ni une malédiction, ni je ne sais quoi d'autre. Ils sont heureux ensemble, ils n'ont pas besoin de se soucier de ce que papa ou maman vont penser d'eux.

Jack et les deux adolescents hochèrent la tête, définitivement d'accord. Newt se sentait un peu mieux, mais il savait que ce n'était pas fini.

-On a bien deux jambes, deux bras, une tête, et toujours aucune corne rouge au dessus de la tête, dit calmement le blond.

Plus personne ne parla, impressionné par les propos du garçon et de la mère. Thomas attrapa sa main et la serra avec force et douceur.

-La préoccupation des parents, c'est bien de voir leur enfant épanoui et heureux, n'est-ce pas ? Et bien on est heureux ensemble. J'aime Newt, et le mot est encore faible. Je suis juste fou de lui. Et aucune de vos pensées homophobes ne nous vaincra.

Les visages de Jack et de Sasha se déformèrent en un sourire fière. Newt avait toujours cette peur que son père campe sur ses positions ou qu'Elena ne continue sur sa lancée avec ses histoires de diable ou de Satan.

Louis s'avança soudainement vers le téléphone fixe et le positionna à son oreilles sous les regards interrogatifs de tous, ou presque.

-Allô ? J'annule le rendez-vous, veuillez m'excuser pour la gêne occasionnée, c'est une fausse alerte.

Newt n'arrivait pas à y croire. Louis capitulait. Mais est-ce qu'il l'acceptait pour autant ? Il eut la réponse quand son paternel raccrocha et lui offrit ce qui s'apparentait à un mince sourire.

-Laisse moi juste un peu de temps.

Il ne rajouta rien et monta les escaliers en le frôlant. Ce n'était peut-être pas une réponse, mais ça lui convenait pour le moment. En revanche, Elena n'avait pas donné d'indice sur une certaine compréhension.

-Elena, l'appela doucement Jack.

Elle releva les yeux vers son fils sans que celui-ci ne puisse y lire une émotion.

-Dans la vie, il y a un homme et une femme qui fondent une famille, qui en fondera une autre, et ceci pendant une infinité de génération. Deux hommes ou deux femmes sont incapables de faire tenir une lignée, car ils ne peuvent tout simplement pas fonder de famille.

-C'est pas notre but dans la vie, renchérit Thomas. Ce qui nous importe pour le moment, c'est le bonheur. Et on ne peut certainement pas continuer la lignée si tu me sors de ta vie. Et puis il y a toujours Victorie.

Elena se gratta la nuque, ne sachant sans doute plus quoi dire.

-Si vous n'êtes pas l'œuvre de créatures de l'enfer, qu'êtes-vous dont ?

Thomas sourit en regardant sincèrement sa mère. Il leva sa main liée à celle de Newt, plein d'assurance.

-On est humain.

Haunted {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant