Chapitre 19 : Trouver les mots

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Salut mes anges ! ^^ Je prends enfin un peu de temps pour écrire parce qu'aujourd'hui j'en avais vraiment trop envie et c'était irrépressible ! Cela fait quelques jours que j'ai remarqué que l'on avait dépassé le cap des 6k de vues et franchement j'en reviens pas ! x) Tout a évolué tellement vite que j'ai du mal à m'en apercevoir, je ne vous remercierais jamais assez de suivre mon histoire qui mine de rien me demande un peu de "travail" qui n'en est pas vraiment un car j'adore vraiment écrire cette histoire, mais chaque chapitre me prend facilement 3-4h d'écriture. Enfin bon, souvent je commence un jour et je finis tel jour parce que j'ai plus le temps de faire d'une traite ^^ Enfin en tout cas vraiment merci pour tout et j'espère que ce chapitre vous plaira ^^

***

PDV Elena :

Je me réveillais, comprenant petit à petit que je sortais du rêve que je venais de faire. Je sentais à quel point dormir dans un lit était agréable, et à quel point cela m'avait manqué. Il faisait chaud, et j'étais bien contre mon oreiller, c'était chaud, confortable et ... Attendez mais j'avais la tête posée sur le torse de Nevra là. C'est à ce moment-là que je me rappelais ce qui s'était passé hier soir, et pourquoi je m'étais retrouvée comme ça. Et là tout de suite, maintenant que j'étais pleinement réveillée, la situation paraissait plus bizarre que sur le moment où il m'avait serrée contre lui. Je sentais son souffle chaud sur mon crâne et cela me donnait des frissons. Je pouvais même sentir son parfum. Je commençais à trouver la position un peu gênante quand je l'entendis soupirer en étirant ses bras, me laissant le temps de me reculer de quelques centimètres.

- Bien dormi ? demanda-t-il avec la voix encore endormie.

- Bien et toi. Répliquais-je en souriant.

- Très bien tu voulais dire.

- Arrête de me taquiner !

Il se mit à rire comme à son habitude avec son petit sourire charmeur et je me levais du lit pour aller me rafraîchir le visage au-dessus du petit lavabo qui se trouvait dans un coin de la chambre. Une fois rafraîchie je me retournais et voyait Nevra toujours allongé sur le lit, les yeux fermés et les bras au-dessus de sa tête dans une pose qui aurait pu faire penser qu'il était en train d'essayer de bronzer. Ce qui même pour Nevra paraissait quand même ridicule. Je m'approchais doucement et prenais un oreiller pour lui jeter dessus. Il ne riposta même pas et j'entendais son rire étouffé par le tissu jauni des coussins. Je m'éloignais et me penchais pour récupérer mes chaussures, prête à sortir pour aller chercher un endroit où prendre enfin un bon bain. Je m'attendais à ce que Nevra veuille m'en empêcher mais je n'entendis pas un seul bruit dans mon dos, alors je sortais de la pièce tranquillement sans demander mon reste. Je descendais les escaliers, comprenant rapidement que visiblement les hôtels à Eldarya ne connaissaient pas le concept de « douches » pour les clients. Il n'y avait pas ce genre de choses à Eel non plus, il y avait des douches communes, mais c'était compréhensible au vu du nombre d'habitants du QG. Mais la réalité du monde dans lequel je vivais désormais me frappait, moi qui avait toujours connu la douche dans la salle de bain toute proche j'allais devoir me débrouiller comme pendant le reste du voyage que nous avions déjà fait. Je marchais dans les larges rues ensoleillées de Liberia, cherchant toute indication de ce qui pourrait me permettre de me laver. Et sincèrement, j'avais déjà eu des gros problèmes pour trouver des endroits dans ma vie, avec mon sens de l'orientation digne du plus grand perdant de Koh-Lanta, mais je n'aurais jamais imaginé avoir autant de mal à trouver un point d'eau pour me laver. J'aurais clairement rit au nez de la personne qui m'avait dit qu'un jour j'en serais réduite à demander à une vieille dame où je pouvais aller me laver. Mais c'était pourtant ce que je venais de faire. Cette vieille brownie m'avait montré une ruelle parallèle à celle dans laquelle je me trouvais avec un léger sourire avant de continuer sa route. Je l'avais remerciée et avait emprunté le petit chemin pavé, arrivant ainsi sur une grande place où les pavés avaient laissé place à du sable doré. Je m'avançais, voyant un groupe de faeliennes entrer dans un grand bâtiment surmonté d'une enseigne dans cette langue qui m'était étrangère. Je décidais d'entrer et remarquais alors que malgré la taille imposante de la façade, l'intérieur était extrêmement étroit pour la dizaine de femmes qui attendaient patiemment qu'une elfe plutôt robuste leur tende une serviette blanche. J'attendais mon tour patiemment et une fois ma serviette récupérée j'écartais le rideau derrière lequel j'avais vu les femmes me précédant disparaître et atterrissais dans une immense cour ouverte. En plein centre il y avait un grand bain duquel s'évaporait une vapeur dégageant un voile blanc semblable à du brouillard. Lorsque l'on relevait la tête l'on pouvait voir le soleil et le ciel comme quand l'on était à l'extérieur du bâtiment. Il se dégageait un parfum semblable à celui du jasmin et l'on entendait parfaitement les rires des femmes se baignant gaiement dans l'eau chaude. Je m'approchais de l'eau, distinguant ainsi des petits bancs à l'écart de l'eau et dans la fumée, je suivais une jeune faelienne rousse qui se dirigeait vers un des bancs. Elle se déshabilla intégralement emportant sa serviette dans une main et se dirigeant gracieusement vers l'eau brumeuse dans laquelle je la vis disparaître. Bon, les bains publics il fallait bien tester une fois dans sa vie... Enfin au moins il n'y avait que des femmes, c'était déjà ça, car connaissant Nevra, s'il avait compris que j'allais me baigner aux bains publics et qu'en plus il y avait des dizaines de femmes complètement nues et aussi jolies les unes que les autres, j'étais sûre qu'il aurait trouvé un moyen d'en profiter. En riant légèrement, et en croisant les bras sur ma poitrine, je rentrais délicatement un orteil dans l'eau chaude, testant la température. L'eau était à une température parfaite pour un bain, je rentrais petit à petit dans l'eau et sentais mes muscles se détendre. Je voyais devant moi des fleurs blanches flotter et me disais que c'était surement elles qui embaumaient l'endroit. Je fermais les yeux, me laissant aller et détendant mon corps endolori par ces journées de marche épuisantes, et tout le reste. Je me sentais apaisée, pendant un instant j'avais presque oublié que je n'étais plus chez moi, que j'étais dans un monde qui finalement m'était totalement étranger, pourtant à part les apparences, tout n'était pas si différent au fond. Les gens étaient les mêmes malgré leurs natures, il y avait les égoïstes, ceux qui voulaient du mal aux autres et qui étaient prêts à tout pour faire souffrir les autres, ceux qui cherchaient à protéger ce qu'il leur était cher, et puis tous les autres qui étaient perdus, cherchant au fond d'eux-mêmes ce qu'ils pouvaient bien avoir à faire dans ce monde. Je n'arrêtais pas d'entendre encore et encore ces mêmes mots. Ceux qu'il m'avait dits avant de disparaitre à jamais, « Deviens quelqu'un de fort Elena. » J'avais l'impression d'avoir échoué en venant à Liberia, j'avais fui comme une lâche alors que j'aurais peut-être pu changer les choses. Même si je savais que venir ici était la meilleure chose à faire, je ne pouvais m'empêcher de penser que si j'étais restée à Eel j'aurais pu venger sa mort moi-même. Et maintenant je n'étais plus sûre d'en avoir l'occasion. Je m'en voulais terriblement, que les autres puissent être en danger à cause des choix que j'avais fait, à cause de ce qu'il s'était passé depuis mon arrivée. J'avais l'impression que j'avais été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase et provoquait un tsunami faisant énormément de victimes qui n'avaient rien à voir dans toute cette fichue histoire. Je rouvrais les yeux, prenant mon visage entre mes deux mains, soupirant en me rendant compte que tout cela ne servait à rien. Après tout, c'était entièrement de notre faute, à Nevra et à moi... Nous étions les seuls à avoir une part de responsabilité plus importante que les autres dans cette guerre qui n'avait pas l'air d'être sur le point de se terminer. Je fixais une des fleurs blanches qui flottait dans l'eau, et décidais d'arrêter de penser à tout cela. C'était inutile de se morfondre de toute façon, nous avions été exilés et nous n'y pouvions rien. Je refermais les yeux, décidant de profiter de ce moment pour me reposer encore un peu.

Sous l'ombre de la pleine lune [Eldarya], [Nevra]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant