Chapitre 10

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Je me réveille et regarde dehors.

Hier, nous avons réussit à nous trouver un abris. En fait, c'est une petite cabane que Paolo a fait quand il était petit. Il a dit qu'il y en a quelques une sur le chemin. On est moins coincer qu'hier mais malheureusement, je ne suis pas à coter de Paolo. Lorsque je pense à son visage parfait, j'ai l'impression d'avoir le vertige.

Je me rend compte de ma pensée et je rougis. Je ne sais vraiment pas ce qui se passe avec moi, mais ce n'est pas bon. Pas bon du tout.

Dehors, il pleut énormément. Comme la première journée que nous sommes arrivée à Mexico. Je soupire et me met en petit bonhomme pour regarder la pluie tomber. De toute manière, il n'y a personne d'autre de debout alors qu'est-ce  que je peux faire?!

J'entend du bruit derrière moi alors je me retourne. Je vois Paolo qui s'approche. Il s'assoit a coter de moi et je lui souris timidement.

- Je crois aujourd'hui on va devoir rester ici, lâche t'il en jouant avec la poussière.
- Ah..

Il continue à jouer avec la poussière et je le regarde. Mon coeur bat plus vite et j'ai l'impression d'avoir les mains humides. Est-ce que j'ai dit que ce n'étais pas bon?

- Puisqu'on a rien à faire, je peux te poser une question? je souris.

Il hoche la tête et me regarde avec ses yeux noisettes.

- Tu as dit que tu avais fait plusieurs cabanes. Mais on dirait que ça nous tombe dessus.. Ça pas de sens! Tu comprends?
- Ok...

Je le regarde attentivement, mais il ne dit plus rien. Il regarde dehors mais son regard est vague. Puis, au moment ou je m'apprête a lui dire de laisser tomber, il commence.

- Ça à commencer lorsque j'avais dix ans. Sigario avait à peine un an et mon père se faisait rare. Ça énervait ma mère, mais elle me disait rien. Elle avait trop peur de lui. Il était un alcoolique finit, mais elle l'aimait quand même. Un soir, mon père est revenu plus sous qu'il ne l'avait jamais été. Je crois qu'il avait fumer aussi. J'avais amener mon frère dehors car je n'étais plus capable  d'entendre mon père engueuler ma mère.

La voix de Paolo tremble et je mets ma main sur sa main. Je caresse doucement sa main avec mon pouce et j'essaie de l'encourager à continuer. Il me regarde, puis reporte son regard dehors.

- J'ai entendu un hurlement. Je suis rentré en vitesse, avec mon frère dans les bras. Ma mère gisait au pied de mon père. Celui ci continuait à lui donner des coups de pied dans le ventre. Le plus horrible, c'est qu'il riait. Lorsqu'il m'a aperçu, il s'est avancer vers moi. Il a arracher Sigario des mains et l'a laisser tomber par terre. J'ai essayer de le ramasser, mais mon père m'a prit les bras. J'avais l'impression que j'allais mourir.
- Pourquoi tu n'as pas crier? je demande sans pouvoir m'en empêcher.
- Personne ne nous aurait aider. Dans les bidonvilles s'est chacun pour soit.

Je déglutis et attend qu'il poursuit.

- Il a lever sa main pour me frapper. Mais ma mère , qui avait réussit à se lever, a réussit à l'arrêter. Elle avait prit une de ses bouteilles d'alcool et l'avait frapper à la nuque. Il s'était effondré par terre. Ma mère a pris Sigario et à essayer de le réveiller. Il ne fallait pas qu'elle le perde. Malheureusement, après les coups qu'elle avait reçu, elle a finit par s'évanouir. Alors j'ai réglé le problème tout seul et j'ai veillé sur eux toute la nuit.

- C'est horrible..! je murmure.

Paolo me fait un sourire accompagner d'un rictus, puis il continue.

- Lorsque mon père c'est réveillé ce matin là, j'ai décider de faire assemblant de dormir. Sigario était étendu sous mon corps. Mon père est partie non, sans me jeter un regard. Lorsqu'il est partie, j'ai réveillé ma mère. Il fallait partir. Je savais que ça allait devenir de pire en pire. J'avais beau n'être qu'un gamin, c'était la première fois que je voyais mon père battre ma mère. Alors je redoutais le pire. Par contre, ma mère n'a rien voulut entendre. Elle a fait comme si rien ne c'était passer. Elle l'aimait. Elle ne voulait pas le laisser . Lorsque mon père est revenu, une jeune fille l'accompagnait. Elle était nouvelle ici. C'est vêtement était beau. Ils étaient à la mode. Elle devait avoir quinze ans. Mon père m'avait ordonner de sortir mais j'avais refuser. Il était hors de question que je le laisse avec une nouvelle, il l'aurait violer. La jeune fille ne comprenait rien. Elle ne voulait pas être là. Je devais la sauver. Ma mère m'a prise par la main et a essayer de me sortir de force. Je pleurais. Je ne voulais pas le laisser. Il était devenu un monstre. En plus de violer la jeune fille, il allait sûrement lui voler tous ses biens. Il était obsédée par l'argent. Le seul moyen que j'ai vue, c'était d'utiliser ce que j'avais trouver pendant la journée. Alors j'ai sorti le révolver. Je savais que ça avait un impact. De plus, je ne savais pas m'en servir. Je savais juste qu'il fallait peser sur la gâchette. Alors je l'ai fait. Il y a eu un bruit. Je n'étais pas assez fort pour tenir le révolver alors j'ai lâché, pris la main de la fille et j'ai courus jusqu'à temps qu'on arrive ici. ça a été la première cabane que j'ai construit.

Il s'arrête et se tourne vers moi. Je peux voir toute la douleur qu'il a eu. Quand on dit que les yeux sont le reflet de l'âme, ce n'est pas une blague. Paolo serre ma main.

- Qu'est-ce que la fille est devenu?
- Nous sommes rester ici pendant quelques jours. Nous ne nous parlions pas beaucoup. On s'entraidait et c'était ce qui contait. Un jour, j'étais partie chercher du bois pour enlever l'humidité. Gwen, c'était comme cela qu'elle s'appelait, m'avais montrer plusieurs chose que les riches ont. Ça nous a permis de nous aider à faire cette cabane. Alors pendant que j'étais partie chercher du bois, elle, elle allait chercher à manger. Lorsque je suis revenu, elle n'était pas encore arrivée. C'était anormale. Alors j'ai déposer le bois et je suis partis sur son trajet qu'elle prenait tous les jours. Après quelques mètres, j'ai vu son corps. J'étais arrivée trop tard. Un serpent l'avait pris comme dîner.

Il prend une courte pause puis il décide de finir.

- La même journée, je suis partie de la cabane pour retourner chez moi. J'avais laisser le corps là-bas. Je n'étais pas de taille contre un serpent. Arrivé chez moi, ma mère ma accueillit comme si tout était le parfait bonheur. Mais ce ne l'était pas. J'avais remarquer les bleus qu'elle avait un peu partout sur le corps. Je n'ai rien dit. Pas cette fois là. J'avais besoin de réconfort. J'avais besoin de me sentir en sécurité après avoir vu ma seule amie mourir.

Je me tourne vers Paolo. Je sais qu'il ne m'en dira pas plus aujourd'hui. Je ne lui en veux pas. Je suis déjà reconnaissante qu'il m'ait parler un peu. Une larme coule le long de sa joue. Il l'écrase avec son point avant que je dis quoi que se soit.

- hey... dis-je doucement.

Paolo se tourne vers moi. Je le prend dans mes bras et lui frotte le dos pour le consoler. On reste dans les bras l'un de l'autre quelques minutes supplémentaire, puis il se dégage.

Il continue à regarder dehors, alors je fais pareille en restant dans mes pensées. Je sais que Fanny et Sigario sont réveillés. Ils ont surement entendu une grosse partie de l'histoire. Mais heureusement, ils ne disent rien. De toute façon, qu'est-ce qu'ils pourraient dire..?

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Voilà! On en connaît un peu plus sur le passer de Paolo..! Qu'est-ce que vous en dites? N'hésitez pas à laisser des commentaires!

Et si vous voulez un autre bon livre, allez lire Victoria sur le compte de la plus belle Cassielou!

Bonne année! Que vous ayez tout ce que vous souhaiter, joie, amour, santé!!

Gros bisous!

L'argent ne fait pas le bonheur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant