Champagne!

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POINT DE VUE DE CHRISTELLE:

Je regarde le tatouage en question, l'admire du regard.

- C'est le nom du fils que j'aurais voulu avoir.

Il me regarde sans rien dire, puis se lève du lit, ajuste sa chemise, et sort. Je suis dévastée. N'aurais-je pas fait une erreur.. Sacrifier deux vies que j'aurais pu avoir, l'une auprès de mon fils, l'autre en vivant telle une débauchée sans attache, tout ça à cause d'un tatouage?

POINT DE VUE DE NOËL:

Je suis devant la porte, maladroitement, avec une rose, espérant que le troisième coup de sonnette sera le bon, qu'elle viendra m'ouvrir la porte. J'appuie donc une troisième fois, mais aucun bruit de pas ne semble se rapprocher de l'entrée. Je m'assieds donc sur les marches du porche, et attends.

POINT DE VUE DE CHRISTELLE:

Je m'assieds sur le bord du lit, j'entends des pas, je ne suis pas d'humeur à engager une conversation superficielle avec la femme de ménage. Je cherche déjà une excuse crédible à lui débiter question qu'elle me laisse tranquille, et me tournant vers la porte je m'apprête à la lui dire, mais en voyant qui est dans le cadrage, mes lèvres restent clauses. Le bel homme est là, un petit sourire, ses cheveux toujours légèrement décoiffés.

- Que fais-tu ici?

- Je t'admire. Et viens te proposer une petite promenade également, en bonne compagnie.

Il s'approche, vient m'embrasser, et reboutonne ma blouse, bouton par bouton, m'embrassant là où le tissu recouvrirait ma peau.

- Allez viens le soleil va bientôt se coucher, c'est le temps parfait, il fait doux et le vent a disparu.

- Elle est à toi?

De ma main je désignais la bouteille de champagne posée sur le meuble à l'entrée.

- Vu l'émotion ayant parcouru tes yeux au moment où tu as évoqué ton fils, je me suis dit qu'un petit remontant ne ferait de mal à personne, énonce-t-il, me faisant un clin d'oeil.

Je souris, mais cette fois-ci ce n'est plus le sourire que j'accorde à mes prétendants, le sourire de séductrice infaillible, non, je lui fais un sourire honnête, un sourire du coeur.

Je ne suis presque pas surprise au moment où il saisit ma main, je la lui laisse, pendant un instant, j'ai l'impression de revivre ma jeunesse insouciante, mes marches main dans la main avec Robin.. Je secoue la tête, me promettant de ne plus penser à lui de la soirée, question de pouvoir profiter du moment.

Arrivés au commencement de la plage, nous enlevons nos chaussures, et lui retrousse légèrement ses pantalons. J'admire sa bouche. Je ne sais pourquoi, j'ai toujours eu une attirance particulière, un fétiche envers les lèvres de mes partenaires. La manière dont elles bougent lorsque la personne parle, la manière dont elle s'étirent lorsqu'il sourit, la manière dont elles me disent que je lui plais.. Attendez, quoi??

Je sors de mes rêveries pour le regarder droit dans les yeux cette fois-ci.

- Ce n'est pas réciproque?

Il a un regard vulnérable, le tombeur en lui s'est caché derrière sa peur du rejet. Je lui souris, et lui dis que lui aussi, mais qu'il est encore trop tôt pour se prononcer, non?

Il sourit à son tour, m'embrasse rapidement, me reprend la main, et nous marchons ainsi face au soleil qui, lui, nous irradie de la magnificence de ses derniers rayons. La douce chaleur est comme une caresse sur notre peau, je suis parcourue de quelques frissons, alors qu'il disparaît doucement. Après trente minutes de marche, de sa main tenant la bouteille, il me désigne une petite cabane, à quelques pas de là où nous nous trouvons.

Le jour où j'ai réaliséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant