Jeux enfantins et mensonges

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- Deboooout! Réveille-toi! hurle une voix depuis la cuisine.

Je me redresse à moitié dans mon lit, l'esprit encore embrumé par le sommeil. Je prends quelques secondes pour me remémorer la veille, puis saute du lit en me rappelant ce que j'ai fait. Mon poing est douloureux, et bleu brun dégueu. Il ne faut pas qu'elle le voie. Je préfère mettre un bandage, espérant qu'elle ne me pose pas trop de questions. Puis, je réalise qu'une odeur de pancakes a envahi ma chambre. Ca me motive, je me lève, je la rejoins dans la cuisine. Elle me fait un magnifique sourire, elle est forte, elle cache bien ses problèmes.

POINT DE VUE DE LUCIE:

Il s'approche de moi, m'enlace, me demande si j'ai bien dormi. Après avoir déposé Gaëlle chez David, je m'étais décidée à passer la nuit chez Noël. Théo m'avait raccompagnée, puis était lui aussi parti. Noël m'attendait sur le seuil de sa porte, il avait réussi à faire partir tout le monde. Il ne restait que la maison, comme saccagée, mais à nous pour la nuit. On slalomait entre les gobelets rouges jetés par terre, les papiers, les mégots. Nous étions allés jeter un coup d'oeil à sa chambre, mais en voyant dans quel état elle était, nous avions décidés d'un commun regard que nous allions trouver un autre endroit pour passer la nuit. Il avait sorti de sa poche une clef, la clef de la seule pièce de la maison qui avait été épargnée, la chambre de ses parents. Il avait ouvert la porte, m'avait fait passer devant, et m'avait accompagné au lit. Je m'étais allongée, il était délicatement venu au-dessus de moi, avait commencé à m'embrasser...

- A quoi tu penses? me demande-t-il, tu souris espièglement...

Je reviens au présent, laissant ces doux moments de côté.

- Oh, à rien... répondis-je vaguement.

- T'es sûre que ce n'étaient pas les images d'hier soir qui te reven...

Je ne le laisse pas finir, je l'embrasse. Perspicace ce jeune homme.

- Je prends ça pour un oui, me fit-il remarquer, des étincelles se dessinant dans ses yeux.

- Si tu connais déjà les réponses, à quoi bon demander?

- Juste pour le plaisir d'entendre de ta voix que j'ai raison...

- Je pensais à ce que nous allons manger ce matin.

Menteuse.

- Menteuse.

Il lit dans mes pensées, c'est pas possible! Je lui vole un baiser, et part en courant, j'entends ces pas derrière moi, je bifurque, vais dans sa chambre, ferme la porte à clef. Je l'entends respirer de l'autre côté de celle-ci.

- Ouvre-moi pas, je risque de te dévorer...

Je ris. Je commence à le chercher.

- Je suis en train de libérer le lit, voilà qui est fait. J'enlève mes chaussures, ma robe. Je suis en sous-vêtements, couchée. Je me caresse la nuque, puis descend gentiment...

- LAISSE-MOI ENTRER!

Je ris encore.

- Tu m'as dit que si je te laissais entrer, tu allais me dévorer...

- Tu me laisses entrer ou j'entre de force!

- C'est ça, bien sûr, comme si tu y arriverais...

J'entends ses pas s'éloigner, ce n'est pas drôle, s'il ne joue pas plus que trois secondes. Je reste donc couchée dans l'espoir qu'il revienne, je suis à l'écoute des moindres bruits venant du couloir, sauf qu'il n'y en a pas. Tout d'un coup, un râclement se fait entendre du jardin, je ne comprends pas. Je croyais que ses voisins n'étaient plus en âge de faire des travaux. Je lâche un cri de surprise! La tête de Noël est apparue dans le cadrage de la fenêtre ouverte, il entre, puis vient vers moi, me plaque au lit, me bloque mes poignets, je commence à rire à gorge déployée, j'ai cette sensation indescriptible dans mon ventre, je le désire, c'est sûr. Il me tient toujours fermement, mais m'embrasse dans le cou, aux creux de mes poignets, puis descend de sous mon menton en ligne droite, m'embrassant régulièrement jusqu'à arriver à mon bas ventre. Je sais, en le sentant collé contre moi, que je lui fais de l'effet. Je suis tellement bien avec lui, il n'y a pas de gêne, pas d'embrouilles, c'est beau l'amour, je ne voudrai jamais me séparer de lui. Il se lève, ferme les rideaux, puis revient vers moi, recommence à m'embrasser, retire mes sous-vêtements. Il me couvre délicatement d'une légère couverture, puis descend, et commence à me donner du plaisir. Je commence à gémir doucement, puis plus fort, il est doué, je ne peux plus retenir mes cris, j'arrive à l'orgasme.

Le jour où j'ai réaliséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant