VI

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Je m'assoie sur le lit et prend le bout de pain, mon ventre me fait tellement mal, je n'en pouvais plus il était temps que j'ai quelque chose à me mettre sous la dent. J'entends des bruits derrière la porte, des hommes qui courent partout certains s'insultent, d'autres rient. Je n'ose même pas manger le morceau de pain frais, je ne peu plus bouger tellement j'ai peur. Puis au bout de quelques minutes je n'entends plus rien, je me lève difficilement pour aller écouter à la porte, puis je me fais projeté en arrière quand la porte s'ouvre brutalement. J'ai mal au dos, je me traîne rapidement vers le lit, l'homme marche vers moi, une hache à la main. J'ai les yeux grands ouverts, il est gros et grands, il s'approche de moi et sans un mot me prend par le bras, mon morceau de pain qui est dans cette main là, est complètement écrasé entre mes doigts moites, je le supplie de me laisser tranquille que je vais sortir s'il le faut mais d'arrêter de me faire mal. Il me traîne dans le couloir, puis dans les escaliers nous arrivons en bas, j'ai mal partout et je pleure, mon morceau de pain est tout humide et s'écrase de plus en plus, je hurle en suppliant. Nous arrivons dans un grand hall blanc. Je regarde partout autour de moi alors qu'il me lâche enfin, je vois tout pleins d'hommes descendre des escaliers en marbres avec au centre l'homme qui m'a kidnappé, sur les côtés il y a un homme bouclé avec des tatouages pleins les bras, un beau blond et un autre qui est basané et maigre. Je tente de me lever mais le gros avec sa hache plaque sa main sur ma tête pour me garder à genoux par terre.  

L- Merci Murn, bonjour Madame, bien mangé bien bu ?

A- non je n'en ai pas eu le temps, il est arrivé avant que je ne mange

L- tant pis fallait être plus rapide, bon le programme de la soirée est simple, on a rendez-vous chez Brian pour une petite fête, il faut être vigilant c'est un petit farceur les pièges sont souvent à l'étage et au niveau des portes fenêtres et les filles sont toutes des prostitués donc il se fiche pas mal qu'elles meurent au passage s'il y a une embrouille, mais évitez s'il vous plait je n'ai pas envie de perdre de nouveau un actionnaire à cause de mes crétins d'homme d'armes, l'affaire est simple, on va chez Burton on butte le boss on prend le mago on se casse merci de ne pas vous faire remarquer, ensuite on va chez Brian on le paye et on profite de la soirée, compris ?

Z- on en fait quoi d'elle ?

L- je la garde avec moi, personne n'est capable de s'en occuper

H- attends c'est n'importe quoi là, on peut pas se trimbaler un boulet supplémentaire

L- tu la ferme! Elle vient point barre, quant à toi tu me lâche c'est une balle dans l'autre jambe, compris ?

Je hoche la tête et ouvre ma main avec on misérable bout de pain, qui n'est plus frais du tout maintenant. J'ai tellement faim et soif, je vais mourir je le sens. Il continue de donner ses ordres, puis, alors que je regarde ma main en soupirant de désespoir je l'entends rire, je lève les yeux pour comprendre et il me regarde

L- tu te fou de moi là ?! Mais c'est quoi ce tas de cambouis ?!

A- mon bout de pain que je n'ai pas pu manger

il me prend la main avec une telle force qu'il me coupe la circulation du sang et avec un mouchoir nettoie cette dernière rapidement

L- c'est dégueulasse, t'es vraiment pire qu'un môme

A- alors pourquoi me garder

Et hope! une claque sur la figure me rappelle que je devrais me taire, puis il me prend par le poignet et me relève, il attache un bracelet électronique sur ce dernier et me regarde droit dans les yeux, en me faisant signe avec son arme que c'est le dernier avertissement. Je baisse les yeux et le suis jusque dans le fourgon noir. Nous commençons à rouler, mon estomac grogne tellement j'ai faim, ma tête tourne je sens que je vais défaillir. Ils sont tous très concentré, vêtu de noir et regardant ou le haut du fourgon, ou bien le sol ou leurs armes pour ma part je regarde mes mains, je joue avec le bracelet électronique et je pense à ma mère et mon frère. Alors que je regarde l'objet métallique qui signale mon emplacement je vois une main se poser sur les miennes, je me tourne et regarde mon ravisseur qui lui se tourne progressivement vers moi, il penche la tête tout doucement et murmure

OBSCURIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant