OBSCURIA

IX

Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Je regarde les hommes du gang se préparer, des armes de tous les genres, dès couteau de diverses tailles et formes, rien que de les voir me donne des frissons. Je me lève et commence à sortir de la pièce. Mes pieds me dirigent vers l'escalier de marbre, je monte lourdement chaque marchés comme si j'allais m'arrêter à chacune d'elles. Je touche légèrement la rembarre en même temps, on croirait qu'elle est en or, la barre brille tellement avec les lumières du plafond qu'elle pourrait presque être lumineuse toute seule.

Une fois arrivé en haut je déambule lentement, plus aucun son ne retenti dans le hall, les hommes sont tous dispersés pour se détendre avant la purge comme ils ont convenu. Le seul bruit qui percute mon esprit divaguant entre la recherche d'un moyen de m'échapper et celui d'éviter d'aller à la purge, c'est le son de la musique derrière la grande double porte en face de moi, juste à côté de la chambre que j'occupe, enfin une cellule de prison qui aura beau être dorée elle reste ma cellule quand même. J'approche doucement de la grande porte, je pose mes mains dessus et colle mon oreille contre le bois. Je n'entend aucune voie, mais il y a de l'eau qui coule et de la musique comme je m'en étais douté.

Je pousse doucement et sursaute quand cette dernière s'entre ouvre, je reste figée sur place pensent que quelqu'un en sortira en colère. Mais rien ne se passe, seule la musique est un peu plus forte, la chanson que je perçois je ne la connais pas mais elle est jolie. Il y a longtemps que je n'avais pas écouté de musique, ça fait du bien. J'entre délicatement dans la chambre qui est immense, il y a une baie vitrée montrant la mer devant moi, à ma droite un grand lit double avec de beaux draps gris, et contre mon mur de droite il y a un bureau avec des ordinateurs et côté du bureau il y a pleins de photos accrochées au mur avec des fils de couleurs reliants certaines photos à des documents et d'autre photos entre elles. On dirait un mur de tueur en série. Ca s'étend partout jusqu'à son lit, je m'approche et touche le mur, puis je me tourne et me dirige vers une grande pièce aussi, il y a une grande douche que je qualifierai de douche de piscine à ma gauche, il faut faire un mini labyrinthe pour entrer dedans, un petit serpentin plutôt. Il y a en face de moi un peu plus derrière la grosse douche de piscine une baie vitrée et collée à cette dernière une grande baignoire avec une chaîne Hi-Fi sur un côté derrière la géante douche. Enfin plus près de la porte d'entrée il y a un lavabo et un miroir, sous le lavabo le nécessaire de toilette. Tout est si ordonné, je ne suis même pas surprise en faite.

Il est tellement mania du contrôle que sa chambre au final le reflète bien. Je me doutais bien que cette grande suite ne pouvait être qu'à Liam. Je m'approche de la grande baignoire, l'eau chaude à bientôt fini de remplir ce grand creux blanc nacré, il y a de la mousse et je peux presque m'imaginer dedans, je n'ai jamais pris de bain de ma vie mais à ce qu'on dit c'est le top. Je n'ai pas le temps de réagir que je sens deux grandes mains se poser sur mes hanches ce qui me fait frémir. J'ai peur et en même temps beaucoup moins qu'au départ parce que j'ai appris à ne pas parler, ne pas désobéir et à m'effacer surtout, tant que je suis cloîtré dans ma chambre je n'ai pas de problème. Mais je deviens folle à force.

Son torse touche mon dos, j'ai envie de crier de partir ou bien même de le tuer, mais je n'arrive pas à bouger un cil, respirer m'est à peine possible. Son souffle s'écrase sur ma tête puis descend vers mon oreille, je ne sais pas ce qu'il va dire ou faire alors je ne bouge plus et ferme les yeux en espérant que tout se termine bientôt, qu'il me laisse retourner dans ma chambre et m'oublie pour que je n'aille pas à la purge. Mais il ne bouge pas non plus

L- tu m'y accompagne ?

Mes joues s'enflamment je ne sais pas pourquoi sa remarque me gêne, je dois avouer qu'à l'instant même l'image de lui et moi dans ce bain me parait étonnante, mais je chasse cette image et le tourne pour tenter de partir mais il me retient le bras, ce qui me fait vraiment mal. Il ne me regarde même pas et me colle contre le mur de la grande douche, puis il baisse les yeux et s'approche de moi doucement, plus il s'approche plus j'ai l'impression de faire parti des carreaux de la salle de bain, si seulement...