Déchirée

L'AMANT III - Parfaite soumise

Pendant plusieurs mois, elle avait consacré plus de temps à cet amant-là qu'à d'autres. Jusqu'à ce qu'il lui demande de lui être exclusive.

  -  J'aimerais que tu ne te réserves qu'à moi.

  -   Comment ça ?

  -   Je sais que tu vois d'autres hommes parfois, j'aimerais que tu ne les vois plus. Aucun.

  -   Donc toi tu peux coucher avec ta femme quand tu veux, pendant que moi je dois t'attendre sagement ?

  -   Ca n'a rien à voir et tu le sais.

  -   Ce que je sais c'est que j'y perds plus que toi !

  -   Je ne te suffis pas ?

  -   Ce n'est pas la question. Et puis tu n'es pas libre comme tu veux, je te signale.

  -   Je sais, ce n'est pas facile pour toi. Mais j'aimerais que tu utilises justement ce temps pendant lequel on ne se voit pas, pour alimenter ton désir pour moi. Je veux savoir que quand je te prendrai la prochaine fois, tu n'auras eu envie que de moi et que tu puisses me donner tout ton plaisir.

Elle ne sait quoi répondre à une telle demande. Elle ne sait même pas si elle doit se sentir flattée ou soumise. Mais un instinct presque bestial la pousse à accepter. Elle comprend que cela fait un moment qu'elle avait laissé cet homme devenir son maître. Une relation s'était installée entre eux, ni amoureux, ni simplement amants, une complicité et une certaine affection les liaient.

Chacune de ses visites étaient une délivrance pour son corps mais aussi son esprit. Le moment qu'ils partageaient n'était qu'à eux, jamais plus de quelques heures, même si elle se laissait surprendre à espérer parfois qu'il reste la nuit. Il l'a fait sortir de certaines limites étape par étape. Désireux mais patient, il n'avait qu'un but, lui faire découvrir tous les délicieux cotés d'une sexualité débordante. Etre soumise et gourmande à la fois. Patienter, attiser, se libérer.

Elle se souvient d'un soir où elle avait décidé de l'attendre sur des talons aiguilles. Un escarpin rendrait fou un homme par moment. Elle ajouta à la pièce principale de sa tenue, un soutien-gorge et un shorty en dentelle noir. Ses yeux étaient maquillés de noir, sa bouche de son rouge à lèvre Dior. Un voile de son parfum fétiche, elle enfila une nuisette légèrement transparente, noire elle aussi. Quand il arriva enfin, ses yeux s'étaient à peine posés sur elle qu'ils brillèrent d'excitation. Elle sentait déjà son désir lui donner des frissons. Elle avait appris la leçon à force, elle savait qu'il aimait ça. Il se déshabillait tout en l'inondant de baisers. En un instant, elle s'est retrouvée accroupie, dos au mur. Quand elle a levé la tête, c'était pour se retrouver face à son sexe en érection. Il ne la croyait jamais, mais elle lui disait souvent qu'il était son numéro un (son sexe !). Pourtant c'était vrai. Elle aimait lui faire plaisir de cette façon, cela l'excitait énormément. Et au fond, elle savait que c'était aussi du au challenge ...vu l'ampleur de la chose !

Ce soir-là, il baisa sa bouche. Le rouge à lèvre avait joué son rôle. Elle ne maîtrisait rien de ce qui se déroulait. S'il prenait beaucoup de plaisir, elle n'était pas en reste. Elle sentait son entre jambe humide et se réjouissait à l'idée de le sentir en elle. Dans un geste, il la releva et la retourna face au mur. Elle vacillait sur ses jambes légèrement endormies, et tandis qu'elle prenait mieux appui contre le mur, il s'inséra en elle avec force et délicatesse. Se libérer... Après la patience et l'excitation. C'est ce moment qu'elle attendait à chaque fois. Elle se cambrait naturellement, s'offrant à lui du mieux qu'elle pouvait. A cet homme qu'elle aimait à sa façon. Sans histoire, sans promesse, juste celle de toujours faire l'amour par envie.