chap 7

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Mardi

8h00

Je me lève doucement du lit sans réveiller Camille, l'embrasse sur la joue. Elle lève la tête et en essayant d'ouvrir les yeux.

-Tu pars?

-Oui je taf moi, contrairement à Madame qui est en congés. Je ne rentrerai pas avant 20 h 30. Je t'aime passe une bonne journée. Rendort toi.

Elle acquiesce et retombe dans les bras de Morphée. Je file dans le dressing, prends ce qui me vient en premier sous les yeux, un jean noir, une chemise, j'enfile mon blazer et enlève du cintre mon caban bleu marine. J'opte pour mes chaussures avec le bout pointu. Je sors de la salle de bain, après mettre coiffé et rafraichi le visage, j'attrape mes clés de voiture qui sont suspendus dans une petite maison couleur rouge et direction l'hôpital. Je n'ai pas vraiment menti à Camille, je commence le travail qu'à partir de 14 h 00 mais c'était le seul moyen pour que je passe du temps avec Sarah.

Depuis le retour de Camille samedi soir, nous ne nous sommes pas disputés, ça fait un bien fou, nous sommes allés dimanche matin faire un tour au marché de la ville voisine et nous sommes allés au cinéma l'après-midi voir un film français avec Omar sy . Lundi, nous sommes allés promener du coté de Nice, nous n'avons pas travaillé enfin elle est en congés pendant une semaine et moi j'étais de repos. Nous avions passé une belle journée, le soleil était de la partie. Je n'ai pas pensé à Sarah. Nous avions juste eu une discussion concernant son envie d'avoir un enfant, je l'ai peux être un peu brusqué en lui répondant un non catégorique. Je n'ai pas encore passé ce cap-là. Trop de mauvais souvenirs me reviennent en tête dès qu'on parle d'enfant. Elle ne sait pas pourquoi je change de comportement dès que l'on aborde ce sujet-là, je ne lui ai toujours pas dit je n'y arrive pas ou je n'en ai pas envie.

Je n'ai pas eu de nouvelle de Sarah depuis samedi soir, je décide de lui renvoyer un SMS en montant dans la voiture pour savoir si je passe toujours ou pas ? Elle me répond de suite après l'envoi de mon SMS en m'affirmant qu'elle m'attend.

8 h 45

J'arrive devant l'entrée de sa chambre, la porte est ouverte. Je vais pour frapper quand je la vois qui regarde par la fenêtre en parlant au téléphone

- Ma mère va arriver... je vais rester avec elle toute la matinée... je pense aller voir mes grands-parents aussi... je rentrerai début d'après-midi. Oui ne t'inquiète pas je vais y arriver puis j'ai ma béquille... oui je t'aime...

Au même moment je décide d'entrer tout doucement dans la pièce, elle se retourne vers moi et son regard s'illumine, un sourire se crée sur son visage.

- Bon je te laisse l'infirmier viens d'arriver... Oui à ce soir. Elle raccroche en me regardant.

-L'infirmier ..? Pas mal. Répondis-je tout en souriant.

-Excuse-moi c'était Vincent, il travail et voulais prendre de mes nouvelles ainsi que mon programme de la matinée. J'attendais que tu arrives le médecin de garde est venu me donner les papiers et les médocs, c'est bon je peux enfin partir de cet hôpital.

Tout en l'écoutant je la contemple, elle porte un jean qui cache Jambi, des baskets, un pull bleu marine avec un gros nœud sur l'épaule et a attachés ses cheveux en une queue de cheval, elle attrape sa béquille de la main gauche.

- Quelque chose ne va pas ? me dit-elle, tu devais penser à quelque chose de super intéressant, tu es parti dans les nuages.

- Non pas du tout... l'air gêné. Veux-tu que je t'aide à porter tes affaires ?

- Oui ça serait gentil, peut tu me prendre ma valise s'il te plait.

- Oui pas de souci. J'attrape sa valise et la tire derrière moi elle passe devant moi tout en boitant légèrement. Elle me regarde et souri. Si elle savait comment elle me fait perdre pied et retomber avec ce sourire celui qui m'a fait craqué la première fois et qui me rappelle tous nos moments passés. Elle est toujours autant belle. Bon sortons de cet hôpital est laissons derrière nous, pour de bon cette fois, les souvenirs que nous avions eu ici et j'espère plus y revenir.

- Oui à part si c'est pour la bonne cause ou pour un moment plus joyeux. me dit-elle.

J'aurais tellement aimé que le moment tragique que nous avions eu ici avait été un moment meilleur. Si elle savait. Je lâche la valise et lui attrape la main la retourne vers moi et pose mes mains sur son visage. Elle dépose sur mes mains les siennes si chaudes, se contact sur ma peau me fait un bien fou. Mes sentiments resurgissent d'un seul coup, un flash-back de tous nos moments passés défile à une vitesse inimaginable. On se regarde longuement, nos souffles s'accélèrent tout doucement. J'approche son visage du mien et l'embrasse comme si j'avais peur de lui faire mal j'ouvre les yeux, elle a les yeux fermés et une larme coule. C'est comme si le contact de ses lèvres avec les miennes n'avait jamais cesser. Mais qu'est ce qui nous arrive. J'ai une folle envie de caresser chaque centimètre de son corps, qu'elle soit qu'à moi mais je ne peux pas, dans le fond c'est moi qui est voulu arrêter notre relation. J'enlève mes mains de son visage attrape la valise et lui ouvre la porte de la chambre.

Elle passe devant moi l'air gêné voir confuse, je pense que nous avions pensé la même chose l'histoire d'une minute.



DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant