En route

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« Merde ! » S'exclama Mom'.

« Quoi ? » Demandais-je.

« On a pas composté les billets ! »

« C'est grave ? De toutes façons, on a nos billets, donc on fraude pas ! On expliquera au contrôleur qu'on a couru, qu'on a faillit le rater ; et du coup qu'on a pas eu le temps ... »

« Ouais... » Il ne semblait pas convaincu.

Nous partîmes de l'avant, à la recherche de nos places. Elle étaient deux wagons plus loin. Je me laissais tomber dans mon siège, côté fenêtre ; Mom' s'installa près de moi. Nous restâmes un long moment silencieux, savourant cet instant de répit. Le train glissait sur ses rails, l'ambiance du wagon était feutrée et calme juste quelques éclats étouffés des conversations. Derrière nous, un homme d'affaire téléphonait, enfin de petites affaires puisqu'il voyageait en seconde classe... pas comme mon père. L'angoisse me repris : comment allait-il nous recevoir ? Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu ni entendu et je n'avais pas d'adresse. J'avais toujours son numéro de téléphone et je le rappelais. Toujours personne au bout du fil. Que la voix d'une opératrice m'informant que le détenteur de ce numéro n'était pas disponible et m'invitant à laisser un message. Je raccrochais. Je me tournais vers la fenêtre en mordillant mes ongles. Mom' m'enlaça gentiment en demandant :

« Qu'est-ce qu'il y a ? T'es nerveuse ? »

Oui je l'étais et même plus mais je ne pouvais dire à Mom' dans quelle galère je l'avais embarqué. Mes yeux tombèrent sur le sac qui contenait la petite robe. Une idée folle me traversa. Je me penchais à son oreille. Je lui chuchotais :

« J'ai envie de l'essayer ! »

« Quoi ! »

« Oui là tout, de suite, pour voir comment ça fait... »

« Et comment tu veux faire ça ? Où ... »

« Dans les toilettes !... »

C'était la première fois que je voyageais. Je n'avais aucune idée de l'exiguïté de l'endroit : On a eu du mal à entrer à deux... Ni de sa puanteur : « Bon maintenant qu'on à réussi à y entrer je vais quand même l'essayer ! »

« Où tu veux que je me mettes ! » Me dit Mom' avec humeur.

« T'as qu'à abaisser l'abattant et te mettre accroupi dessus ! »

« Je vais passer à travers !... » Il reçut mon tee shirt en plein dans la figure, ce qui l'arrêta net. Le temps qu'il s'en dépêtre, j'avais déjà enlevé le soutien-gorge.

« T'avais besoin de l'enlever ! » me dit-il en fixant mes seins d'un air concentré.

« Bien sûr que j'avais besoin, c'est une robe qui se porte sans soutif ; Le soutif, c'est la robe !... »

Une secousse du train me fit basculer un avant. Mes seins frôlèrent son visage. Sa main se leva pour me retenir, se posa sur mon ventre.

Je me redressais, il me lâcha. Le silence se fit dans le minuscule espace. Il n'y avait plus que le chuintement du train et le souffle saccadé de nos respirations. Je me tortillais pour baisser le pantalon. Je sentais mes seins se balancer, son regard les couvrir. Au creux de ma petite culotte la chaleur montait.

« Ils sont beaux ? »

Ses yeux rencontrèrent les miens. Alors, je caressais mes seins, tendrement, puis je fis descendre lentement une de mes mains jusqu'à ma culotte et je commençais à la faire rouler sur mes cuisses.

Mom' pour la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant