Chromosome 47

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Les gouttes de pluies se mélangèrent aux larmes qui coulaient déjà le long des ses joues. Elle courait, courait, courait et ne s'arrêtait plus. Elle se sentait brisé et trahie. A bout de souffle, elle ralentit et finit même par s'arrêter. Elle expira bruyamment pendant une poignée de seconde puis retrouva une respiration normale. Elle voudrait recommencer à courir et partir le plus loin possible de se restaurant, mais les muscles de ses jambes se dérobèrent et elle eut à peine le temps de se rattraper sur la rambarde de la station de métro qui se tenait la.

À la table du restaurant, le départ de la jeune fille avaient entonné tout le monde. Et le silence y régnait désormais. Mais ce silence qui commençait à devenir pesant, n'était pas uniquement dû au départ de la jeune fille, mais également à cause du sujet de conversation qui avait précédé celui-ci.

Elle pleurait toujours, assise sur les marches du métro , ses genoux ramenés contre elle. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était là. Elle s'en fichait. Ses parents devaient sûrement s'inquiéter. Elle s'en fichait encore plus. Elle n'avait ni la force ni le courage de retourner de là bas. Elle ne comprenait pas comment tout a pu basculer aussi vite. Tout avait commencé normalement, un samedi soir de novembre, sans evenement particulier apparent. Ses parents avaient invité ses grands-parents paternels dans un des restaurants de la ville. Ils avaient commandé et commencé à manger normalement, mais au moment du dessert, tout à basculé. Alors que jusqu'à ce moment, les sujets de conversations avaient alternés entre le sport des enfants, les études, le boulot et bien évidement Noël qui arrivait à grands pas, son père avait lâché d'une manière des plus stoïque:

- Ce Noël sera différent. Nous divorçons.

Cette annonce n'a évidemment pas enchanté les occupants de la table. Des mines tristes sont apparues sur les visages de ses grands-parents alors que son frère s'était décomposé. Elle, elle avait fuit la situation.

La pluie et le froid commençait à lui glacer le sang. Elle entendit des bruits de pas se rapprochés. Elle se recroquevilla encore plus, priant que, qui que soit la personne qui arriva, elle ne l'a remarque pas.

- Trouvé ! Chuchota une voix familière.

Elle leva brusquement la tête, observant ainsi la personne qui se penchait vers elle depuis la balustrade.

- Salut Alden.

Elle parvient à discerner le sourire de son aîné.

- Allez, viens, lui dit-il en lui tendant la main.

Angel saisit la main de son frère et le laissa la hisser sur ses pieds. Ils rejoignirent tous deux la voiture familiale, non sans une certaine appréhension. Mais le plus troublant dans tout cela fut le comportement de leurs parents: si on se fiait uniquement à eux, on pourrait croire qu'ils ne divorçaient pas et que leur fille ne venaient pas de s'enfuir du restaurant en fin de soirée. Alden saisit une couverture dans le coffre de la voiture et enveloppa sa soeur à l'intérieur pour la réchauffer et limiter les dégâts dans la voiture. Le trajet jusqu'à la demeure familiale fut silencieux. Leur mère leur jeta quelques regards inquiets dans le rétroviseur mais Angel les evita tandis que son frère les défia. Arrivée au domicile, Angel sorti en première de la voiture et se précipita dans la maison, se moquant totalement de l'eau que ses chaussures semaient. Elle monta à l'étage et s'enferma dans la salle de bain. Une fois propre, elle regagna sa chambre et tomba dans un lourd sommeil réparateur. Alors oui, un divorce peut sembler anodin et la réaction d'Angel exagérée. Mais imaginez, elle avait vécu avec ses deux parents pendant seize ans. Et du jour au lendemain, sans aucun signes apparents, ils décident de se séparer. De plus,ils avaient toujours eu l'air heureux et amoureux.