Chapitre 15

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Céleste s'aplatit contre la pierre en retenant sa respiration. Ce bruit n'était pas naturel. Peu à peu il s'éloigna. 

Tremblante, elle jeta un coup d'œil au niveau de l'intersection. Rien. Elle se remit à marcher sur la pointe des pieds, rasant les murs, fébrile. 

Un froissement se fit entendre dans son dos. La jeune fille hurla de terreur en grimpant frénétiquement le mur. Par chance, il était en pierre et elle put trouver des interstices où mettre ses pieds. 

Tel un funambule, les bras tendus, la petite Céleste découvrit avec horreur la taille du labyrinthe, semblable à une bête gigantesque, un long serpent de pierre enroulé sur lui même. 

En équilibre précaire, elle progressa un peu, trébuchant beaucoup. 

"AURELIUS ! IO ! TITANE ! ORION ! EDEN !"

Aucune réponse. Qu'est ce qui leur était arrivés ? 

-....este !

Un cri perdu dans le vague résonna. 

-IL Y A QUELQU'UN ? hurla t-elle.

-Céleste !

-NE BOUGE PAS, J'ARRIVE !

Elle se déplaça prudemment dans la direction de la voix. 

"QUI EST LA ?"

-C'est Titane !

Elle se trouvait juste au dessus de lui. Elle le distinguait difficilement dans le noir. 

-Titane, lève les yeux, je suis là. Qui est avec toi ? 

-Orion, Io et Eden, mais pourquoi-

-Montez, rejoignez moi ! l'interrompit-elle. 

-Pourquoi ? Qu'est ce que tu fais là haut ? 

La jeune fille scruta les alentours, oppressée par un mauvais pressentiment. Elle crut distinguer une forme floue. Qui s'approchait. 

"Dépêchez vous ! Grimpez !" s'écria-t-elle, hystérique. 

-Quoi ? 

-BON DIEU,  GRIMPEZ ! MAINTENANT !

Les pleurs de Io montaient jusqu'à ses oreilles.  Et Aurélius, où était-il ? 

"On ne peut pas Céleste, pourquoi est ce qu'on doit faire ça ?"

-ESSAYEZ UN AUTRE MUR !

-Réponds ! aboya Eden.

Elle n'avait pas voulu les effrayer, mais la forme devait être tout près maintenant. 

"Quelque chose vient vers vous ! Je vous en prie, trouvez un moyen de me rejoindre, je vais essayer de l'éloigner !"

Alors elle progressa dans une direction opposée, ignorant leurs cris l'implorant de ne pas se mettre en danger. En prenant une grande inspiration, elle se mit à hurler en agitant bras et jambes au dessus d'un des rebords. Un grincement l'interrompit. Des ongles.. des griffes...

Céleste s'accroupit. 

"Titane ? Titane... c'est toi ?"

Elle se pencha dans le vide.

-... Titane ? 

Une bête, un monstre, une atrocité, jaillit devant ses yeux. Le temps s'étira, et elle vit sa griffe, en un geste tranchant l'air, effleurer sa joue. Elle sentit l'air passer sur son visage, en ne détachant plus son regard de l'être de ténèbres en face d'elle. Rien ne pouvait décrire ses yeux, dénué de tout ce que Céleste avait pu connaître. 

Avant les AsphodèlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant