Chapitre 11

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L'adolescente suffoqua bruyamment et se réveilla. Encore.

Affolée, elle regarda la caverne. Elle réalisa qu'elle avait rêvé. Callisto émergea à son tour et vit sa protégée qui pleurait. Encore.

Les sanglots de Io tirèrent tout le monde du sommeil. Ils décidèrent qu'il était vraiment temps de chercher une solution pour s'échapper.

Peut être que cette caverne était sûre, mais elle les rendait tous cinglés.

-Allez ! On se ressaisit ! s'exclama Titane, j'en ai ma claque d'avoir peur de cet endroit ! Debout, on rentre chez nous !

Céleste l'approuva en hochant la tête.

-Mais comment ? geignit Callisto.

-Eh bien, il y a une trou, juste ici, dit Aurelius en désignant du doigts le passage. Je l'ai découvert tout à l'heure. Je ne suis pas allé loin, mais ce qui est sûr, c'est qu'il mène quelque part.

Ils regardèrent avec crainte la cavité sombre, menant tout droit vers l'inconnu.

Ce fut évidemment Aurelius qui ouvrit la marche. Il dû s'accroupir pour y pénétrer mais de l'autre côté, il pouvait se tenir droit. Les autres l'imitèrent et reprirent leur marche.

En chemin, Céleste se fit la réflexion que ses souvenirs étaient limités. Elle n'avait jamais pris le temps d'y réfléchir, mais il fallait bien s'en rendre compte maintenant. Elle se rappelait qui elle était, la vie qu'elle avait mené, son identité, ses goûts, cependant, impossible de se souvenir des événements récents. A vrai dire, elle était incapable de déterminer à quel moment exact sa mémoire avait cessé de fonctionner.  Elle se demanda si les autres étaient dans le même cas.

A sa droite, Aurélius progressait et à ses côtés, Callisto qui, subtilement, lui effleurait la main. Elle consolait Io depuis ... très longtemps, et elle aussi avait besoin d'une certaine forme de réconfort. Elle était en manque de mec. Il n'y avait pas beaucoup de choix dans cet endroit, entre le gothique bizarre et Titane sur lequel Io avait jeté son dévolu. Aurélius était le seul disponible. 

C'était un défi plutôt intéressant, l'intello à la fois timide et froid... Habituellement, elle ne séduisait que les beaux garçons, mais pourquoi pas ? Elle en avait besoin.  

Elle attrapa sa main et lui dit :
"Aurélius... que penses tu de tout ça ?"

Il se dégagea brusquement :
"Pardon ?" 

-Où sommes nous ? Comment est on arrivés ici ? Pourquoi nous ?

-Mais comment veux tu que je le sache ? répondit il avec colère. Si je connaissais la moindre réponse, nous ne serions pas là à errer dans le vide. J'ai bien quelques théories, mais si tu veux mon avis, tu n'y comprendrais rien !

Sur ces mots, il la devança.

La jeune femme lui courut après :
"Aurélius ! Pourquoi est ce que tu me trouves si stupide ? J'ai le droit de vouloir savoir ce que tu penses non ? Tu n'as pas à me prendre de haut !"

Il interrompit sa marche pour lui répliquer de son ton le plus glaçant :
"Callisto, je vais être gentils pour cette fois. Laisse moi tranquille ! J'ai autre chose à faire que de flirter avec toi, d'accord ? Notre situation n'est pas des plus sûres, si tu n'avais pas remarqué. Il y a d'autres priorités que coucher ensemble, c'est bien compris ?"

Elle se rendit compte du ridicule de son désir, la honte prit le pas sur ses sentiments et elle n'ajouta rien. 

Céleste, après quelques instants, se rapprocha à son tour de lui en murmurant :

Avant les AsphodèlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant