- 11 - Sourire et Branchies

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Hello ! Et ouais, une fois n'est pas coutume, je ne sais pas encore quelles sont les illustrations que je vais faire ici x) Je suis encore terriblement en retard. Aussi, s'il y a une scène en particulier que vous aimeriez voir illustré, sentez-vous libre de me le dire =)
Pensez à cliquer sur l'étoile si le chapitre vous plait.



À son réveil, Ezarel n'avait pas le moral. C'était compréhensible. Malgré tout, il ne comprit pas pourquoi il avait une sérieuse baisse d'énergie. Le soleil commençait à taper sur les carreaux de la fenêtre et il devinait que l'aube était déjà loin. La veille avant le repas, il était parvenu à convaincre Eweleïn qu'il était à nouveau d'attaque pour le travail, qu'il s'était bien reposé et qu'il avait besoin de se sentir utile. Elle lui avait donc assuré qu'il pourrait reprendre les missions dès le lendemain, soit ce jour précisément.

Ne souhaitant pas donner l'occasion de changer d'avis à la régente de l'Absynthe, l'Elfe se leva à contrecœur. Il détestait fermement ne pas être le maître incontesté de sa journée. Se faire dicter ses faits et gestes était pour lui un affront méritant punition. Et même si Eweleïn était de son espèce, cela n'excusait pas tout.

Il se prépara promptement et sortit de sa chambre pour aller dans le hall. Il allait se diriger vers le tableau des missions quand Eweleïn sortit de l'infirmerie, en haut de la mezzanine. Ses cheveux volaient dans tous les sens, elle avait vraiment l'air débordée. Cette vision ne déplut pas le moins du monde à Ezarel. Ça lui plaisait de la voir misérer comme jamais là où lui excellait. Elle n'était donc pas à la hauteur, Miiko ne tarderait probablement pas à céder et à lui rendre son poste.

La jeune Elfe au teint violacé s'essuya le front d'un revers de main et remarqua Ezarel en contre-bas. Elle le héla et lui demanda de le retrouver à son bureau dans une grosse demi-heure.

- Inutile de chercher sur le tableau, j'ai ta mission, lui lança-t-elle, alors qu'Ezarel portait de nouveau son attention au tableau de liège.

Puis sans lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit, elle retourna dans l'infirmerie. Complètement démoralisé, Ezarel traîna les pieds jusqu'à la cantine. Lui qui espérait éviter tout le monde ce matin, le voila qui était obligé d'attendre pour récupérer sa mission, et auprès de sa "chef" qui plus était. Pourquoi ne l'avait-elle pas placardée sur le tableau ? Elle souhaitait sans doute s'entretenir avec son nouveau subalterne pour quelque obscure raison.

Arrivé sur place, Ezarel récupéra quelques viennoiseries, un thé au jasmin avec sa cuillerée de miel habituelle et alla s'asseoir à sa table. Il n'y avait plus grand monde si ce n'était quelques traînards attablés dans un coin. Alors que l'Elfe trempait nonchalamment un croissant dans son thé lacté, une ombre passa à coté de lui. Il ne releva même pas quand un raclement de chaise contre le parquet se fit entendre juste en face de lui.

Ça ne pouvait pas être Nevra, il était parti avant l'aube, alors il se fichait bien de l'identité de ce petit enquiquineur. D'ailleurs, Ezarel s'empourpra en repensant à Nevra. Il avait espéré que la mésaventure de la veille au soir ne soit qu'un cauchemar ou au pire un rêve pas très agréable, mais il était bien obligé d'admettre qu'il ne s'était pas inventé toute cette scène.

Il essayait d'en vouloir à Nevra, d'être aussi rancunier avec lui qu'il l'était avec n'importe qui d'autre, mais malgré tous ses efforts, il n'arrivait pas à lui en vouloir profondément. Oh, il était en colère pour son comportement, mais lui en tant que personne, il ne parvenait pas à le détester. Il avait besoin de lui. Aussi espérait-il pouvoir faire comme si rien de tout ça ne s'était produit, au retour du Vampire. Il priait l'Oracle pour que l'Ombre en fasse de même et qu'il ne remette pas cette histoire d'amourette sur le tapis. Ezarel ne voulait pas en entendre parler. Il ne se sentait pas capable d'y faire face.

Respire-Moi [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant