Mafieuse

• Chapitre 2 •

Je prends un peu d'élan et saute. Je suis vraiment chanceuse car j'atterris sur mes deux pieds. Pas le temps de se réjouir car les deux brutes sont encore là et ils vont essayer de sauter, bonne chance à eux vue leur agilité d'éléphant.

Je ne peux pas rester là à regarder ce spectacle et je continue donc à courir. Quand j'entends un bruit sourd derrière moi. Je me retourne et les vois saint et sauf sur le même toit que moi. C'est pas vrai !

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Je cours toujours quand une autre ruelle me coupe le passage. Mais impossible de sauter. C'est beaucoup trop loin. Et en plus ils se rapprochent.

June saute ! Dit ma conscience

Je ne peux pas !

Aller !

Pris d'un élan de folie je saute et j'atterris sur ma cheville qui fait un bruit étrange. Pas le temps de se plaindre je me cache derrière une poubelle. Pas très glamour...

Je les entends sauter. Et atterrir aussi brusquement que moi.

- Où est cette salope ?!

- Je ne sais pas elle n'a pas pus disparaître comme ça !

- Va si cherche la. Si on rentre sans sa tête c'est nous qui allons mourir.

Ils se mettent à me chercher. L'un d'eux s'approche dangereusement de moi. C'est le moment ou jamais.

Je sors, je lui donne une bonne droite qui le repousse. L'autre me tire dessus il ne me blesse pas pas gravement mais la balle laisse une trace sur ma cuisse qui commence à saigner. Super !

Le premier est encore étourdit. Je prends son arme, tire à mon tour dans la jambe du deuxième pour le ralentir je me tourne vers le premier. Le vise m'apprête à tirer, mais...je ne peux pas !

Il faut que tu le tus. Tu le sais bien June.
Dit ma conscience.

Je ne peux pas je me suis promis de ne plus recommencer.

Oui mais tu n'étais pas consciente que dans ce milieu, il le faut.

Je ne peux pas !

Fait le !!

Ma conscience a raison. J'appuie sur la détente. L'homme s'écroule au sol le seconde qui suit. J'ai une énorme envie de pleurer mais je ne peux pas, il ne faut jamais montrer se sentiments, c'est ce que m'a toujours apprit Antonio. Mais en le voyant allongé par terre avec une flaque de sang s'éparpillant petit à petit au tour de sa tête, mon cœur rate un battement. Je suis horrible ! Respire ! Respire ! Respire !

Il faut que je me ressaisisse sinon l'autre me tuera et ça il n'en est pas question. Donc je me tourne vers mon autre agresseur. Pointe larme sur lui et tire de nouveau. Il s'écroule à son tour au sol, raide mort.

Je me l'avais promis de ne plus tuer ! Pourquoi ai-je fait ça ? Je suis trop stupide ! Mais je sais au fond de moi qu'il le faut, que j'y suis obligée et que c'est dans mon quotidien...de tuer... C'est affreux je le conçoit bien...mais il faut que j'arrive à l'accepter.

Je laisse tomber l'arme par terre. Une larme coule sur ma joue rosie par l'effort. Je l'essuie du revers de la main.

Je m'apprête à partir quand j'aperçois un jeune homme en face de moi. Il a les cheveux bruns avec des yeux marrons. Il est musclé, cela se voit grâce à son tee-shirt qui lui va comme un gant. Il est jeune, d'un peu près mon âge je pense.

Je reste là à le contempler. Il fait de même avec moi. Je veux encore l'observer. Mais la situation n'est pas la meilleure...

Quand je m'aperçois qu'il a une arme à la main et que moi je viens de tuer deux hommes. Pas très rassurant tout ça... Je me retourne prête à courir encore pour sauver ma vie, quand je me prends une chose en pleine figure. Je m'écroule au sol par la force de l'impact. La fatigue en est entre autre la cause.

Je relève les yeux et vois deux hommes encore plus grands et beaucoup plus musclés que ceux morts tout près de moi.

Ils me prennent par les bras et me soulèvent tel une plume.

- Lâchez-moi !

- ¿ Una pequeña noticia aquí ? No tiene miedo ! Dit un des deux hommes qui me tient fermement.

- Pienso que sabe defenderse.
Dit l'autre en désignant les deux corps sans vie.

- Es justo una pequeña marrana !

J'hallucine ! J'ai bien entendu ? Tu crois que je ne sais pas parler espagnol !!! Tu vas voir petit con !

- La marrana tú en mierda jilipola !

- Sabe hablar español ? Interesando !

(-Une petite nouvelle ici ? Elle n'a pas peur !
-Je pense qu'elle sait se défendre.
-C'est juste une petite salope.
-La salope t'en merde connard !
-Elle sait parler espagnol intéressant!)

Le jeune homme me fixe toujours, cette fois avec un petit sourire d'amusement. Je ne trouve pas ça forcément drôle.

- Que voulez-vous de moi ?

La personne en face troque son beau sourire contre un air agacer et énerver. Bipolaire, super !

- Tu oses me dire ça ?

- Vous osez m'attraper alors que je ne vous ai rien fait ?

Et toc !

- Tu viens dans ma ville, tu tues deux hommes seule, tu cours sur mon territoire et pour finir tu sèmes le trouble chez moi et tu me demande encore qu'est ce que tu as fait ?

C'est sûr que vue comme ça...

- Est-ce vos hommes ?

Il observe les deux corps.

- Non.

- Et bien je ne vois pas en quoi ça vous dérange.

Après mes paroles je donnes deux coups de coudes aux deux personnes à côté de moi. Puis deux jolies coups de pieds dans l'entre jambe de chacun. Ils se plient en deux ce qui me permet de m'enfuir.

Je cours encore... pendant environ 5 minutes avant de rentrer dans une ruelle plutôt sombre. Je m'appuie contre un mur pour reprendre mon souffle.

Je crois être enfin sortie d'affaire mais malheureusement ce n'est pas le cas. Une main m'attrape le bras et me plaque contre le mur. C'est ce jeune homme, plutôt séduisant mais il me plaque une main contre ma bouge et l'autre sur ma gorge pour m'empêcher de parler. Il m'a suivie. Fait chier !

- Alors comme ça on prend la fuite ?

Je n'ai pas le temps de répondre qu'il me donne un coup sec et violent avec la crosse de son arme. Je dois dire que... AÏE !! Le salop ! Je ne m'y attendais tellement pas.

Et depuis c'est le trou noir. Je ne sais pas qu'est ce qu'il va me faire. Je suis partie de Los Angeles pour rester en vie et me voilà dès le premier jour mêlée à une histoire de mafia.

Pour la discrétion et la sécurité c'est rater. Reste plus cas espérer que je ne me réveillerai pas dans un cercueil...