• Chapitre 1 •

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Ça fait une heure que nous sommes arrivées dans les favélas. Claudia habite non loin de la grande place. C'est vrai que ce n'est pas très luxueux mais j'aime bien. C'est chaleureux. Il y a deux chambres une pour Claudia et une autre pour moi. Elle n'a pas de mari. Je me demande bien pourquoi, elle est très belle pour son âge.

Et il y a une salle de bain en face de la deuxième chambre qui désormais est la mienne. Une cuisine et un salon.

Elle n'a pas d'enfants. Je crois que Claudia a une maladie qui l'empêche de faire des enfants, enfin c'est ce qu'elle m'a dit. Elle m'a aussi dit qu'elle ferait comme si j'étais sa fille. Ce n'est peu être rien comme ça, mais ça représente beaucoup pour moi. Je n'ai jamais eu de mère. La mère de Laura était gentille..au début. Et son père, je n'aime pas vraiment parler de lui, il ne m'adressait presque jamais la parole, il m'a.... Je ne préfère pas en parler. Mais j'étais déjà rejetée dès le début.

Quand à mon père, pour moi c'est Antonio il a vraiment été comme un père pour moi. Mais je n'ai jamais eu de VRAI présence maternelle. Alors que Claudia se comporte comme ça avec moi me touche énormément.

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Je me suis déjà installée. Je suis sur mon portable à prendre des nouvelles de Laura qui est toujours en vie, heureusement. Quand Claudia m'appelle.

- Oui. Tu m'as appelée ?

- Oui. Je vais faire deux trois courses. Tu peux aller découvrir les alentours si tu veux. Mais ne rentre pas tard, ne t'écartes pas trop de la maison et tu fais bien attention à toi. Compris ?

- Compris merci.

- De nada. Et j'y pense tu parles espagnol ?

- Oui, français, anglais, espagnol, allemand et un peu de chinois.

- Ah je vois. Antonio t'as bien former.

- Oui c'est vrai.

- Bon aller à tout à l'heure,

- Salut.

Quand Claudia part je me dis que ce n'est pas une mauvaise idée de sortir prendre l'air. Alors je vais dans ma chambre pour enfiler un short noir avec un débardeur blanc. Ça va beaucoup mieux qu'avec un jean, avec cette chaleur... Je mets le collier que Laura m'a donner quand nous étions en 3ème. C'est un collier bleu turquoise. J'enfile mes basket et sors.

Le soleil brille de mille feux. C'est normal à 14h. Un petit vent frais vient soulever légèrement mes longs cheveux bruns.

On entend d'ici les enfants rigoler sur la place. J'ai l'impression que Claudia exagérait un peu quand elle me disait qu'ils étaient dangereux même si je ne sais même pas qui sont ces "ils".

Je marche vers la place quand une main m'attrape le bras pour me retourner. C'est une jeune fille d'un peu près mon âge avec un tatouage sur l'épaule. Elle est grande un peu plus que moi, les cheveux noirs avec de beaux yeux verts.

Je me détache de son emprise en la détaillant toujours de regard.

- Qui es-tu ?

- Ça devrait être à moi de poser cette question. C'est quand même toi qui est nouvelle ici.

- Oui peu être mais je peux savoir qu'est ce que ça fait ?

- Tout le monde se connaît ici et les nouvelles comme toi ne passe pas inaperçu. Tu viens de...LA je parie.

- Exacte. Bravo. Et je peux savoir ton nom ?

- Emily. Enchantée.

Dit elle en me tendant sa main. Pas d'autres choix que de lui serrer. Soit gentille June une amie ne serait pas de refus.

- Enchantée. June, June Martinez.

- Tu veux que je te fasse découvrir cet endroit merveilleux ?

- Avec plaisir.

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Nous sommes donc partie pour une promenade. J'adore cet endroit je le trouve tellement...vrai, sans artifice juste authentique. Et j'adore ça.

Je m'entends très bien avec Emily. Elle est super gentille avec moi. Et je dois dire qu'elle me fait bien rire.

Nous parlons de tout et de rien. J'adore parler sans me préoccuper de savoir si je suis suivie ou en danger. C'est agréable. Mais mon plaisir est vite rompu quand on croise deux hommes avec des armes. Ils nous matent sans aucunes gênes.

- C'est qui ceux la ?

- Ils font partie de la mafia. Il y en a à chaque coin de rue. Ils sont...je ne sais pas, dangereux diraient la plus par des gens ici mais moi je suis contente de me savoir protéger.

- Je sais ! Tu as un mec et...et il est dans cette mafia. Je me trompe ?

- Je dois dire que tu es très forte. Oui c'est exacte. Il s'appelle Marco. Il est très proche du chef et je ne le vois qu'après son boulot donc pas très très souvent où je le croise dans la rue parfois.

- Je vois et tu n'as pas peur qu'il lui arrive quelque chose ?

- Tou le temps mais je sais qu'il sait se défendre donc ça me rassure un peu.

On continue d'avancer quand Émilie s'arrête net.

- Il y a un problème ?

- ...

- Emily ?

- Tu connais ces hommes ?

- Qui ça ?

- Là-bas ils nous regardent et je ne les connais pas. Ils sont louchent.

Je tourne la tête et vois certaines personnes que je ne pensais ne plus jamais revoir un jour. Mais ils sont bien ici devant moi avec leurs armes à la main. Il faut qu'Emily s'en aille maintenant.

- Rentre chez toi !

- Pourquoi ça ?

- Je dois régler un truc avec ces personnes et je te rejoins juste après.

- Tu ne sais même pas où j'habite.

- Je me débrouillerai maintenant pars !

- Très bien mais tu auras intérêt à me raconter pourquoi tu te comportes comme ça !

- Tout ce que tu voudras.

- Bon à toute à l'heure et fais attention.

Dit elle en se tournant vers les hommes qui arrivent vers nous à grands pas.

- A très vite.

Je regarde Emily partir. Il est temps de régler les choses. Bon June ne te foire pas cette fois.

Les deux hommes sortent leurs revolvers quand je me mets à courir à toute vitesse. Je n'est pas d'arme et il faut bien que je trouve un plan en attendant, COURS !!

Je me mets à slalomer entre les passants. Je suis serte plus agile qu'eux mais je n'ai pas de flingues et je suis seule contre deux grands mecs baraques.

Je cours toujours avec les hommes sur mes pas, il faut que je les sème. Je tourne à droite dans des petites ruelles jusqu'à tomber dans un cul de sac. Super la fuite !

Une seule issus...les toits, ils ne sont pas très haut et je peux facilement les combattre si j'ai l'avantage de la surprise. De toute façon je n'est pas d'autre choix, je les entends derrière moi il me tirent dessus sans aucune pitié.

Je me décide donc à monter sur une poubelle pour atteindre les toits. Arriver dessus une chose à faire...courir. Je reprends ma course. J'ai gagné un peu d'espace entre eux et moi pour regarder autour de moi...que des toits.

Je cours toujours quand j'arrive à une ruelle ça devait bien arriver. Que faire ? Sauter au risque de me casser une jambe ou me battre sans arme avec un avantage pour l'adversaire cette fois ?

Je sais !

MafieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant