• Chapitre 35 •

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Quand j'entre dans l'église je ne l'aperçois pas. Alors je me résigne à faire mon boulot. Quand à faire autant être utile. Je m'assoie et observe avec attention chaque homme présent. Ils ne sont accompagnés que d'un agent, à ma plus grande joie, je savais que c'est un des seuls moments où c'est le cas, mais je suis rassurée d'en être persuadée. Je vois aussi qu'ils ont tous le physique de parfaits mafieux et je me dis que moi aussi je devrais me trouver ici, avec eux. Après tout moi aussi je suis une criminelle. Je ne sais même pas comment j'ai réussi à ne pas me faire chopper. Mais je suis heureuse d'être là pou pouvoir le sauver.

Une présence à mes côtés m'arrête dans mes pensées, je tourne alors la tête et un collègue me fait face J'aperçois à peine derrière lui une silhouette dans l'ombre. Je n'en prends pas compte et remets mon attention sur l'agent. Il arbore un grand sourire et me demande :

- Bonjour excuse-moi de te demander, mais pourrais-tu surveiller celui là. Je ne me sens pas très bien.

- Oui pas de soucis.

- Merci beaucoup.

Il commence à partir quand il se retourne brusquement et rajoute.

- Au fait, il est un détenu important. Ne le lâche pas des yeux.

- C'est noté.

Je lui offre mon plus beau sourire et regarde à qui j'ai à faire. La silhouette est toujours dans l'ombre mais quand elle avance doucement et que son visage entre dans la lumière tamisée de la petite église, je croise à ma plus grande surprise le regard ténébreux de Slone. Je m'arrête soudainement de respirer et lui, il serre la mâchoire et ses mains menottées. Je sens que je vais passer un sale quart d'heure.

- Tu me laisses une place ?

Son ton n'est pas agressif mais je sens bien qu'il voudrait m'arracher les yeux et en même temps me prendre dans ces bras. Je me décale et il prend place à mes côtés. Il ne me lâche pas du regard une seconde, mais moi je baisse la tête car si je le regarde trop longtemps je risquerai de l'embrasser...

Il comble le blanc avec un ton autoritaire et protecteur à la fois, tout en chuchotant, il commence sa leçon de moral :

- June... Qu'est ce que tu fais là ?

- Je te l'ai déjà dit.

- Tu es complètement folle.

- Slone...

- Non June ! Je ne veux pas que tu te mette en danger. En plus maintenant tu portes mon enfant alors il en ai hors de question.

- D'une je fais ce que je veux et de deux je ne veux pas te laisser moisir ici.

- Ne t'en fais pas pour moi, je ne suis pas si malheureux.

- Ne dis pas de bêtises.

- June sérieusement arrête ça tout de suite.

- Donne moi deux semaines, juste deux semaines et tu seras dehors.

- Tu crois vraiment qu'en deux semaines tu parviendras à me faire sortir d'ici seule ?

- Premièrement je ne suis pas seule et deuxièmement me sous-estimerais-tu ?

- Je n'oserai jamais !

J'essaye de rigoler silencieusement mais sans grandes réussites...

- Bon deux semaines mais si dans deux semaines à la même heure je ne peux pas t'embrasser hors de ces murs, promet-moi de partir loin d'ici, de mon gang et d'élever cet enfant loin de tout ça, de toutes ces manigances et de ce malheur ?

MafieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant