• Chapitre 46 •

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Je suis à nouveau dans ce lycée. Il pleut aujourd'hui, ce qui rend la journée encore plus sombre, après ma crise de panique d'hier je me sens différente je ne sais pas trop comment l'expliquer mais j'ai l'impression que cela a libérée quelque chose en moi mais je ne saurai pas dire quoi...

J'essaye de ne plus penser à cette nuit, c'était horrible et rien que le fait de me remémorer cet épisode me donne des frissons. J'entre alors dans ma salle de classe, la tête pleine de doutes et de souvenirs.

Il est 8h du matin, les mêmes visages désintéressé qu'hier me font face. On commence par maths, j'adorais les maths avant, et j'étais plutôt forte, on va voir si cela à changé, j'ai tellement changé depuis l'époque du lycée, j'ai l'impression d'être une personne totalement différente. Je reprends la même place qu'hier pour être la plus discrète possible et rester dans mes pensées le plus longtemps possible, pour être loin de la réalité qui ne cesse de m'effrayer. 

- Salut Lola.

Je relève la tête de mon cahier vierge et regarde César ses petites fossettes et son sourire sincère me réchauffe le coeur. Je ne sais vraiment pas ce qu'il me prend, je ne le connais pas mais je me sens en sécurité avec lui, la June d'avant aurait tout de suite portée des suspicions sur ce jeune homme et ne lui aurait jamais fait confiance. Mais on peut dire que je ne suis plus cette jeune femme, depuis que j'ai rencontrer Slone, je suis devenue différente, je ne suis plus la même personne, je ne vois plus la vie de la même façon. J'ai de plus en plus l'impression que la vie me donne une nouvelle chance de tout recommencer de tout refaire pour vivre ma vie d'une nouvelle façon. 

Tu réfléchies beaucoup trop, à mon avis arrête de te prendre la tête et profite un peu de ta liberté, prends exemple sur Slone, lui au moins il s'amuse.

Pour une fois, je suis d'accord avec toi. C'est l'occasion de repartir du bon pied.

Je sourie et réponds chaleureusement à César, j'essaye d'être gentille dans l'expression de mon visage mais il plisse les yeux et fronce les sourcils. Je ne comprends pas, je dois surement avoir quelque chose de coincé entre les dents, ou alors j'ai peut-être oublié de mettre un pantalon. Ou c'est peut-être à cause de l'effroyable nuit que j'ai passée... Mes questions se font vite taire lorsque César s'approche de la fenêtre et mets sa main devant la bouche pour cacher sa surprise. Je me lève subitement, un peu rassurer de savoir que ce n'était pas pour moi qu'il faisait cette tête. Mais lorsque mes yeux se pose sur deux hommes se battant sur le parking je ne comprends pas trop que cela le choque autant... Il se retourne vers moi et me dit d'un air inquiet.

- Ce ne serait pas ton ami ?

Je ris doucement car cette idée me semple impossible, ils ne peuvent pas faire ça le deuxième jour de cours...

Je reporte mon attention sur la scène, je plisse les yeux pour essayer de mieux voir et à mon plus grand désarroi je vois le visage ensanglanté de Slone... Je soupire lourdement et prends mes affaires sans réfléchir. D'autres élèves nous ont rejoint à la fenêtre, la sonnerie retentit et avant que je puisse m'échapper de cette salle, notre professeur de mathématique entre en trombe dans la classe. Je me retrouve face à lui, il fronce les sourcils voyant que l'une de ses élèves se dirige dans le sens inverse de son cours. Quant à moi je retiens mon souffle, je ne savais pas qu'un prof de maths pouvait être si jeune. Une mèche de ses cheveux blonds se balance doucement sur son front, ses yeux verts me regarde avec encore plus avec incompréhension quand j'ouvre la bouche pour dire :

- Je me suis trompée de salle désolée.

Je veux partir mais son faciès me demande de rester, ou plutôt m'ordonne de rester. Je secoue nonchalamment la tête d'un air désolée et lui sourie avant de partir littéralement en courant de la salle. Je ne réfléchie plus, et cours de toutes mes force, j'entends d'ici les cris des étudiants plus stupides les uns que les autres en train de crier, pour les encourager à continuer leurs actes de violence. Lorsque j'arrive enfin au parking je suis essoufflée, je viens de dévaler trois étage en courant et ne m'arrête pas pour autant dans ma course, je continue jusqu'au milieu du cercle d'imbéciles qui s'est crée autour de Slone. Je bouscule plusieurs personnes sans une excuse ce qui me doit plusieurs insultes que je ne retiens pas. Lorsque j'atteins enfin le centre je vois le visage de Slone rougie par l'effort, du sang séché sur sa lèvre inférieur, ce qui fait ressortir ses lèvres pulpeuses. C'est yeux sont devenus noirs de colère, il sert ses points et ses phalanges sont ensanglantées. Je m'approche lentement oubliant tous les cris enragés des gens autour de moi. Slone titube et lorsqu'il croise mon regard je vois sa souffrance, je le vois et je la ressent, c'est la même que celle que j'ai ressenti lors de me ma crise de panique. Une main m'attrape la cheville lorsque je baisse les yeux je vois un jeune homme qui a les yeux gonflés, il ne peut même plus les ouvrir, il ne bouge plus et je me baisse pour vérifier son poux, c'est les premier réflexe que j'ai. 

MafieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant