Je l'ai relâché. Nous avons fait un pacte, je ne sais pas si c'est très utile, mais outre la peur, j'ai vue l'admiration qu'il avait pour nous. Je pense que c'est le désir chelou des adolescents par rapport aux bad guys et bad girls. Mais bon si cela peut nous aider à l'avoir dans la poche cela m'arrange.
Je suis retournée en cours cette après-midi. J'ai rejoins César vers 15h pour notre cours de sport. Nous avons fait volley jusqu'à 17h, ça m'a bien défoulée après ce début de journée catastrophique. Ensuite, nous avons eu une heure d'histoire-géo, de quoi me remettre le moral à zéro.
Bref, j'attends depuis bien 20 minutes les garçons sur le parking avec César. Je dois dire que j'aime de plus en plus sa compagnie. Il me fait oublier mes problèmes, et je ris tellement avec lui que j'ai parfois du mal à reprendre mon souffle, ça faisait longtemps que je n'avais pas ressentie cette sérénité et cette légèreté.
Lorsque je vois leur deux petites têtes apparaîtrent, je dis au revoir à César et les rejoins. Ils ont tous deux le sourire, ça me fait plaisir de les voir comme ça.
Nous décidons de partir manger en ville tous les trois. De toute façon Marcus n'est pas à la maison et ça fait toujours du bien de se vider la tête et de voir autre chose que le lycée. Bien que cela ne fait que deux jours que nous sommes là, je sens que ça va être dur de laisser notre passé de mafia derrière nous. Je pense que nous ne pourrons plus jamais y retourner c'est beaucoup trop dangereux. Mais je pense aussi que ça va être impossible pour nous, nous avons grandi dedans et je ne me vois pas faire autre chose de ma vie. Même si tu vis constamment dans le danger et l'incertitude, cette excitation et cette adrénaline sont irremplaçables. Alors le mieux pour nous c'est de penser à autre chose, pour ne pas que la tentation soit trop forte....
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Après être arrivés en ville et d'avoir pris un café nous avons décidé de manger dans un petit restaurant très mignon. Mais nous n'avons pas vue l'heure passé, tant c'était agréable d'être tous les trois sans les remarques agaçantes de Cole.
Il est donc déjà 22h30 lorsque nous décidons de rentrer à la maison. Le trajet ce passe en silence, la digestion se fait difficile avec tout ce que nous avons englouti. Mais il se rompt vite avec la musique qui envahit la rue de notre maison. Je vois des adolescents entrain de vomir dans le jardin de nos voisins. Mais mon sourire s'évanouit vite lorsque je m'aperçois que ce brouhaha vient de chez nous.
Nous sortons vite de la voiture et essayons de nous frayer un chemin dans cette foule d'adolescents en sueur.
Je suis la première à parvenir à rentrer. Lorsque mes yeux se posent sur l'état de la maison je n'ai qu'une envie c'est de foutre mon poing dans la tête du responsable, et ici il n'y en a qu'un seul.
Slone !
Je continue mon chemin jusqu'à la musique et éteins tout. Les cris de colère commencent à retentir. Je monte sur la table pendant que Thomas allume les lumières.
- Tout le monde dehors !
Les regards se tournent vers moi et les cris se renforcent. Personne ne bouge. Un silence vient remplacer les cris des jeunes idiots. Un rire nerveux sort de ma bouche. Heureusement que je n'ai pas d'arme sur moi pour les faire fuir. La seule arme qui me reste est ma voix.
- Vous êtes bouchés ? J'ai dit dehors.
J'accompagne mes paroles en pointant la porte du doigts. Toujours rien. Tant pis, je ne voulais pas en arriver là mais c'est imbéciles m'y oblige. Je sors de ma poche un couteau de poche. J'observe la foule pour trouver ma cible.
Une des groupies de Cole se trouve juste à côté de la porte d'entrée. C'est la brune, c'est décidé, je lève mon bras pour viser son verre et lance sans hésitations mon couteau qui se fraye un passage entre les têtes. Plusieurs soupires d'étonnements se font entendre. Quand mon arme atteint sa cible, la fille hurle de frayeur. Un peu exagéré à mon goût... Et elle poursuit avec stupeur :
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Mafieuse
RomanceElle, June, 18 ans, orpheline. Fille adoptive d'un grand chef de gang. Lui, Slone, 23 ans, solitaire. Chef d'une énorme mafia. Il est dangereux, elle aime le danger... La Mafia est toute leur vie. "- Que veux-tu que je te dise ? - Je ne sais pas...
