« Qu'est-ce que tu faisais ? lui demanda Léon en fronçant les sourcils, les mains rougies d'avoir frappé le cadenas dans la chambre d'Elisa.
— Des images de chaque pièce, répondit froidement Adja. Tu filmes mal, il faut que je repasse après sinon on n'aura rien à poster.»
Après tout, pourquoi faire des efforts avec lui ? Sylvana avait récupéré sa bague et la lui avait donnée, Adja avait des dizaines d'images complètement folles à mettre en ligne, y compris une vidéo de Léon utilisant le K-II et le ouija avec succès... Il n'avait plus rien à disposition pour lui faire du chantage, à présent. Je reviendrai cette nuit et je ne l'emmènerai plus jamais avec moi. Il ne va pas voler ma voiture pour m'empêcher de venir, quand même !
« Ah ouais, je filme mal ? répliqua-t-il, vexé.
— Très mal. C'est un métier, tu sais ? Tu ferais mieux de créer ta chaîne et d'explorer un endroit rien qu'à toi pour t'entraîner.
— Je fais ce que je veux !
— Tu ne vois pas que Sylvana fait tout son possible pour que tu ne découvres rien ? Tu ne comprends toujours pas que ça ne sert à rien que tu viennes ici ? »
Léon était rouge de colère. Il ne savait visiblement plus quoi répondre.
« Sincèrement, Léon, poursuivit Adja, je crois que tu as vécu tout ce que tu cherchais. Tu ne croyais pas au paranormal et tu as vu des choses extraordinaires. Contente-toi de ça et rentre chez toi, maintenant.
— Je veux connaître le fin mot de l'histoire, comment elle est décédée ! Où est Sylvana ? Je veux parler directement à Sylvana avec ta spirit box !
— Elle ne veut pas de toi ! » lâcha Adja, beaucoup plus fort qu'elle ne l'aurait voulu.
Léon resta interdit quelques secondes avant de secouer la tête, dégoûté.
« Vous êtes un couple. Vous vous comportez comme un couple alors qu'elle est morte et que tu lui parles avec une boîte noire !
— N'essaie même pas d'aborder ce sujet..., le prévint-elle.
— J'aborde ce que je veux !
— Et alors quoi, tu es jaloux ? Parce qu'un fantôme est tombé amoureux de moi ? Parce qu'elle se sentait un peu trop seule depuis des siècles et que je lui ai plu ? Tu étais venu me draguer et elle t'a piqué la place ?
— Peut-être bien, ouais ! »
Léon n'avait même pas l'air embarrassé, juste violet de rage.
« Je ne suis en tout cas pas venu voir un macchabée qui me déteste et qui refuse que je visite sa maison !
— Alors va-t'en, qu'est-ce qui te retient ?
— Ça, Adja. Voilà, c'est ça qui me retient. » murmura Léon en lui tendant une feuille de papier qu'il avait soigneusement pliée dans sa poche.
Adja saisit le message et le lut à voix haute pour ses spectateurs. L'écriture était très laide, comme si l'auteur de la missive ne savait pas former des lettres convenablement et avait jeté un crayon contre le papier en espérant obtenir une phrase.
« Je suis parti le 16 septembre 1884. Trouve pourquoi, ou tu seras maudit comme nous tous. Je veux savoir. »
Adja écarquilla les yeux.
« Où est-ce que tu as trouvé ça ?
— Devant moi, le jour où je suis revenu à pied.
— Et... Il était juste posé là, par terre ?
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« Dors. »
ParanormalAdja est une chasseuse de fantômes... mais ses vues et commentaires sont dus à son excellent montage dynamique, pas à ses talents de chasseuse. Adja n'a en effet jamais immortalisé de phénomènes paranormaux et n'hésite pas à extrapoler le moindre br...