Ania, la princesse du royaume d'Isgard, fille de Théodoros et Thelma Kårde, vit sous la malédiction de la sorcière Iorga depuis sa naissance. Elle n'a ni la parole ni de sens, et seule la vue lui permet de garder contact avec le monde qui l'entoure...
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Au commencement, Angard n'était qu'un monde naissant parmi tant d'autres, brumeux, vide et hors du temps
À cette époque immémoriale, bien que les mondes créés fussent déserts et sans vie, certains êtres d'une énergie incommensurable nés des quatre forces primaires les convoitaient avec avidité.
Une bataille acharnée entre les titans de la création s'abattit sur Angard créant un cataclysme dépassant l'imagination. Il eut partout de terribles séismes, d'infernaux incendies, des tempêtes dévastatrices et d'immenses raz de marée.
La lutte que se livrèrent ces puissances colossales pour prendre le pouvoir à Angard dura une éternité, et pendant ce temps, la vie parvint à éclore sur ce monde apocalyptique théâtre d'une guerre effroyable.
Après des millénaires de combat vains, les plus sages des titans de la création décidèrent de créer quatre lieux prodigieux pour qu'ils puissent chacun y vivre en parfaite harmonie. Pour maintenir et garantir une paix durable sur Angard, ils choisirent le plus éclairé, juste, altruiste et fraternel d'entre eux, puis lui conférèrent tous les pouvoirs afin qu'il puisse assurer l'équilibre entre les quatre forces créatrices élémentaires.
Pour réaliser ses desseins, ce titan reçut un sceptre unique doté d'une conscience et d'un potentiel magique illimité, symbole de son statut suprême et de sa haute responsabilité.
Il se nommait Yrion
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Hantera, au palais de la famille royale Ürtz.
Le souverain Ürtz, dans les sous-sols de son palais, pénétra dans un dédale de corridors sombres qu'éclairaient parcimonieusement, çà et là, des torches figées dans un anneau scellé au mur. Ce labyrinthe était endroit curieux, avec des tas de galeries et de souterrains, aux parois couvertes de dessins énigmatiques.
Le roi semblait suivre son ombre qui dansait sur le dallage, monstrueuse, déformée par la lumière vacillante des flambeaux, puis il arriva devant un mur ornementé de reliefs incompréhensibles, gardé par deux mages aveugles vêtus d'une longue robe blanche sans apparat.
La sentinelle, plus spectrale qu'humaine, fit une incantation et une ouverture apparut. Le souverain d'Hantera s'engouffra dans le passage et se retrouva dans une salle carrée aux dimensions impressionnantes. La brèche se referma derrière lui dans un grondement sourd, puis il avança avec défiance.
