Chapitre 27 : "肯"

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Leo gémissait de douleur. Ken n'enfonçait pas le pieu. Il était en train de tracer un caractère : Ken (肯) en chinois. Quand il eut fini, il s'écroula sol. Il avait une petite idée du pourquoi de son geste : il l'avait pardonné. Le vampire lutta pour respirer, sa peau tentant vainement de cicatriser. Avec le temps, ça le ferait mais il aurait toujours cette marque sur le torse, comme un tatouage, une partie de lui.

Je lui appartiendrais jusqu'à la fin de ma pitoyable existence.

Leo avait les yeux fermés, gémissant de temps en temps. Il aurait pu atténuer la douleur mais il ne pensait pas le mériter. Il entendit Ken poser le pieu et venir le prendre dans ses bras, une larme de joie coulait sur sa joue. Ken l'essuyait en caressant sa joue, posant son menton dans ses cheveux, caressant tendrement son dos.

- Tu peux lâcher prise Leo, je suis heureux que tu t'inquiètes de moi autant mais toi aussi tu dois profiter de la vie. Tu as la chance d'être immortel, ne gâche pas cette chance.

- Kennie... Sanglota-t-il piteusement.

***

Ken sentait qu'il se retenait de pleurer. Alors il se levait et mêlait ses doigts aux siens pour le tirer à sa suite. Leo le suivit tranquillement. Ken montait les escaliers et le poussait à s'allonger dans son lit. Il alla chercher un gant humide pour enlever le sang qui coulait de la marque. Quand Ken le rejoignit, il lui retira son t-shirt. Leo le regardait faire. Puis il nettoya autour de la plaie. Par moment, il gémissait un peu de douleur mais tout comme il se retenait de pleurer, il se retenait.

- Leo, est-ce que tu m'aimes ?

- Oui, même si je n'en ai pas le droit. Répondait-il faiblement.

- Moi je t'aime. Alors je veux que tu arrêtes de t'auto-flageller. Cicatrise-moi ça vite et fais-moi tiens.

- Qu-Quoi ?

- Je t'ordonne de cicatriser et de me montrer ton amour de façon que mes parents de l'autre côté de la forêt entendent combien je t'aime.

- Kennie...

- Leo ! Le disputa-t-il faussement. Il souriait faiblement et Ken sentit sa peau se cicatriser sous ses doigts. Au bout de quelques secondes, il ne restait que la trace cicatrisée de mon nom, marque qu'il porterait à jamais, comme preuve d'amour et de dévotion. Voilà c'est mieux. Je caressais la marque du bout du doigt, sa peau se couvrant de frisson à mon passage. Je t'aime Leo.

- Je t'aime aussi. Me répondait-il.

Ken montait sur ses genoux et se penchait pour déposer mes lèvres sur les siennes. Ken le sentit fermer les yeux, ses mains hésitantes à se poser sur ses hanches alors l'humain les prenait et le faisait serrer ses hanches, collant son torse au sien. Il caressa la peau de Ken avec ses pouces. Ses yeux étaient fermés et ses cils caressaient ses joues. Ken ouvrit la bouche et il y glissa sa langue, qui caressa, joua, aspira sa jumelle. Ken gémissait entre ses lèvres, serrant fortement ses bras autour de ses épaules. Leo s'écarta de sa bouche et commença de l'embrasser partout. Toutes les parties de son corps à sa disposition étaient aimées, torturées, marquées. Ken bougea les hanches contre les siennes, leurs deux érections se créant à chaque nouveau mouvement. Les mains de Leo se glissèrent sous l'élastique de son sous-vêtement venant saisir de ses mains froides ses fesses. Ken sentit le contraste entre sa peau brûlante et la sienne fraîche dans tous son corps. Leo serra doucement ses fesses entre ses mains et un frisson parcourait son corps de haut en bas, et de bas en haut. Le plus jeune venait mordre le cou de Leo pour ne pas gémir trop fort. Son membre était en de plus en plus douloureux et les mains de Leo sous son bas, tendaient le tissu contre celui-ci rendant encore plus efficace le frottement du membre de Ken contre le sien. Leo retira ses mains à la vitesse de la lumière avant de le retourner pour qu'il se retrouve sous lui. A peine s'était-il écarté de sa peau que Ken le sentit déchirer ses vêtements et venir mordiller ses abdos inexistants. Ken gloussa à cause des cheveux qui le chatouillaient mais vite remplacé par un gémissement indécent quand il avait mordu plus fort sa peau au-dessus de son entre-jambe. Ken avait serré compulsivement ses poings sur les draps, sa tête rejetée en arrière, ses dents martyrisant au sang ses lèvres. Leo était venu déposer des baisers tendres, du bout des lèvres sur son visage. Ken entrouvrit les lèvres, gémissant doucement alors que Leo venait défaire ses mains pour y glisser ses doigts et lui monter les bras au-dessus de la tête, appuyant dessus. Alors que son corps était appuyé contre celui de Ken en tout point. Il venait reprendre ses lèvres, les happant doucement, avec amour et désir. L'humain se laissa glisser dans son toucher, dans son odeur quand il entendit un clic métallique. Il entrouvrit les yeux et leva la tête en direction de ce bruit pour voir qu'il venait de l'attacher au lit avec des menottes. Ken se cambra pour rapprocher son corps de lui.

L'ombre de lui-mêmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant