Partie 10

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- C'est donc ça le cercle ? demandai-je en regardant les sept hommes tour à tour.

- Tu sembles déçu, répondit l'homme au milieu. Tu t'attendais à quoi ?

Je ne répondis pas tout de suite. Je continuai l'inspection de l'endroit.

De grands rideaux blancs dansaient au bord des fenêtres sous l'effet de la brise maritime. Je m'approchai des fenêtres et regardai le paysage. C'était une plage avec une mer d'un bleu extraordinairement beau.

- Je ne sais pas vraiment ce à quoi je m'attendais mais pas à ces sortes de trône et à des rideaux en tout cas, répondis-je enfin. Tout ceci semble... irréel.

- Nous sommes bien réels tous les sept mais tout le reste n'est que le fruit de ton imagination. Ton endroit idéal pour trouver la paix c'est une maison sur la plage, sentir l'odeur de la mer, écouter le bruit des vagues qui s'écrasent sur la plage. Alors nous y voilà.

Je me tus et admirai le paysage pittoresque quelques secondes. Je me retournai ensuite vers eux.

- Tu dois avoir des questions, continua le monsieur. Nous t'écoutons.

Les autres restaient silencieux. Les mains rangées dans les manches de leurs tuniques, ils attendaient patiemment.

- J'ai une question en effet, répondis-je. On la commence quand mon initiation ?

- Quand tu auras décidé de te concentrer, répondit-il.

Je restai debout en face de lui, ne sachant trop quoi faire ni où m'asseoir.

- Tu es très en retard Alexandre. Tu devais t'éveiller depuis un moment mais tu es le genre de personne à qui quand on montre la lune, regarde le doigt.

Cette remarque m'aurait vexé dans la vraie vie mais je me contentai de sourire.

- C'est vrai, répondis-je simplement. Mais maintenant je suis là et selon ce que m'a dit Alpha, le temps joue contre moi.

- Tu sais qui je suis pour toi ? me demanda-t-il soudain.

- Un de mes arrières grands-pères je parie, fis-je en haussant les épaules.

- Chaque individu a un cercle des anciens plus ou moins individuel, composé de grands-parents aussi bien paternels que maternels. Ton cercle est composé de deux de tes arrières grands-mères, une des deux côtés.

Il désigna celles dont il parlait au fur et à mesure. Je regardai les deux dames, que j'avais pris pour des hommes au début, de plus près et remarquai enfin que les traits de leurs visages étaient en effet plus féminins. En petit-fils poli, je m'inclinai devant chacune d'elles.

- Ensuite il y a quatre de tes arrière grands-pères, deux de chaque côté, continua-t-il en désignant les membres en question.

Je m'inclinai à nouveau en signe de respect.

- Eux sont mes grands-parents, d'accord. Mais vous qui êtes-vous ?

- Je vais te montrer plutôt, répondit-il en se levant de son siège.

Il s'approcha de moi. Je le dépassais d'une bonne tête mais il restait tout aussi intimidant.

Il décrivit une succession de signes étranges avec ses mains puis tendit l'index vers ma tête. Il me toucha la tempe avec. Il ferma ensuite les yeux, je fis de même. Une seconde après des images se succédèrent rapidement dans mon esprit jusqu'à ce qu'il s'arrête aussi soudainement que le phénomène a commencé. Il retira son doigt et j'ouvris les yeux.

- Qu'est-ce que c'était ? lui demandai-je.

- Je viens de débloquer une partie de tes souvenirs, répondit-il en retournant s'asseoir.

Autopsia, le monde du dessusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant