Partie 18

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- Eh bien je suis là, autant ne pas perdre le temps, répondis-je. Mais bien avant de commencer les hostilités, j'aimerais vous rappeler que le corps de Solim se trouve actuellement dans ma chambre, entouré de gens qui sont prêts à drainer jusqu'à la dernière goutte de sorcellerie de son corps si je ne revenais pas dans les prochaines trente minutes.

- Comme ça Alex le fragile est un mage, chantonna-t-elle. Ça pour une surprise, c'en est vraiment une !

     Me sachant protéger par le pentagramme, j'invoquai une boule de feu bleuâtre dans ma main gauche et avançai vers elles.

- Que veux-tu ? demanda la mère prise de panique.

- Deux choses : d'abord que ta fille libère mon esprit et ensuite que vous me donniez ce pauvre bébé que vous essayez de tuer. Et surtout ne tentez rien après sinon je mets cet endroit à feu et à sang.

- Très bien nous allons faire ce que tu demandes mais donne-moi la garantie que ma fille rentrera saine et sauve à la maison.

     Solim resta interdite devant la scène, elle n'osait prononcer un seul mot.

- Maman qu'est-ce que tu fais ? s'emporta Amalsa. Nous sommes trois et il est seul, qu'est-ce qu'il peut contre nous ? Ne me dis pas que tu as peur d'une vulgaire boule de feu !

- Écoute-moi bien petite insolente ! beugla la mère. Cette vulgaire boule de feu comme tu l'appelles peut nous anéantir toutes les trois. Ce n'est pas un feu ordinaire et ici nous...

    Elle s'interrompit au milieu de sa phrase. Je souris d'un air malicieux. Je contrôlais la situation mais il me fallait quitter cet endroit pendant que j'avais encore l'avantage.

- Je n'ai pas toute la soirée mesdames et vous non plus d'ailleurs.

    La mère fit signe à Solim et cette dernière s'approcha de son puits. Elle prononça les paroles inintelligibles qui firent sortir le fameux bocal.

- Donne-moi tout le bocal pendant que tu y es, lui dis-je en lui tendant l'autre main.

    Elle me regarda avec consternation.

- Alex ne fais pas ça s'il te plaît ! Si tu m'aimes vraiment ne me demande pas ça.

- T'aimer ? Voyons toi et moi savons très bien ce qu'il en est. Tu n'aurais été que le coup d'un soir si tu n'avais pris le contrôle de mon esprit pendant tout ce temps. Je commence à perdre patience alors ramène ce foutu bocal avant que je ne vous brûle toutes les trois.

- Fais ce qu'il dit Solim !

    Elle avança vers moi d'un pas hésitant. Elle réfléchit un moment puis me tendit le bocal dans lequel les petites lueurs jaunes continuaient de danser.

- Ouvre-le et libère-les, lui ordonnai-je.

    Elle ouvrit le bocal et ordonna aux petites lueurs jaunes de sortir. Les esprits, qui avaient été enfermé dans ce petit bocal de verre depuis je ne sais combien de temps, se dispersèrent dans la nuit noire, troublant le silence des lieux avec leurs éclats de voix.

    Une des lueurs jaunes vint danser devant mes yeux avant d'entrer dans ma bouche. La seconde d'après, le peu d'affection que j'éprouvais envers Solim disparut. Je la voyais comme une étrangère à partir de ce moment.

    Pendant que j'étais occupé à regarder les dernières disparaître dans la noirceur de la nuit, j'aperçus des mouvements dans la pénombre.

- Je serai vous, je ne ferai pas ça, lançai-je à Amalsa qui avait levé un couteau sur le bébé. Donnez-moi le bébé maintenant.

    Elle se figea dans son mouvement. Sa mère lui arracha le bébé des mains et s'approcha pour me le donner.

Autopsia, le monde du dessusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant