Partie 17

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Elle se tenait dans l'encadrement de la porte dans un peignoir, les bras croisés.

- Rien mon cœur, répondis-je. Je crois que Tek en pince pour l'infirmière.
Tek me foudroya du regard puis jeta un coup d'œil furtif à Solim qui se tenait derrière lui. Soreah, quant à elle, regardait Solim d'un air menaçant. Cette dernière les regardait d'un air amusé. J'ouvris le frigo et commençai à en sortir de quoi grignoter quand j'entendis soudain un bruit sourd derrière moi. Je me retournai vivement et découvris Solim, étalée sur le sol. Ma mère, debout à l'endroit où se tenait Solim quelques secondes plus tôt, avait un pilon à la main.

- Je t'ai déjà dit de ne plus t'approcher de mon fils, dit-elle au corps inerte de Solim.

- Maman qu'est-ce que tu viens de faire ? ! m'exclamai-je horrifié.
Je courus m'accroupir près de Solim sur le sol.

- Elle l'a juste assommée, répliqua Soreah en se levant de sa chaise.

- Mais pourquoi ? !

- C'était prévu au cas où tu ne réussirais pas ton charme du sommeil, intervint Tek. Et apparemment tu n'es plus toi-même. Il y a une ou deux heures, tout ce tu voulais c'était récupérer ton esprit et on était tous partants pour t'aider. Tu ne t'en rappelles pas ?

Je l'ignorai. Je donnais de petites claques sur les joues de Solim pour la réveiller.

- Alex, écarte-toi d'elle, me dit Soreah qui tenait une seringue à la main.

- Il n'en est pas question ! répliquai-je sèchement.

- Il est sous son emprise, lui dit Tek. Quoi qu'on puisse dire il ne va pas nous écouter.

- Comment on peut le libérer ? demanda Soreah.

- Si c'est en la tuant, je suis prête, dit ma mère en soulevant son pilon.

Je levai un regard menaçant vers elle.

- C'est pour ton bien chéri, continua-t-elle.

- Non maman il existe un moyen moins radical, intervint Tek. Il n'y a rien de plus puissant que l'amour qu'une mère porte à l'endroit de son enfant. Vous pouvez le libérer en lui montrant votre amour.

- Arrêtez de parler de moi comme si je n'étais pas là putain !

Ma mère laissa le pilon sur le sol et s'approcha de moi.

- Écoute chéri, je suis ta mère et jamais je ne te voudrai du mal. Si je te dis que cette fille n'est celle qu'il te faut ce n'est pas pour te nuire. C'est que c'est la vérité. Tu es ce que j'ai de plus cher au monde et je n'ai pas envie de te regarder courir à ta perte sans rien faire. C'est dur pour une mère de regarder son fils courir à sa perte sans lever le petit doigt pour le sauver. Je ne veux que ton bonheur tu sais.

- Non tu ne veux pas mon bonheur sinon tu ne me demanderais pas de délaisser celle dont je suis amoureux.

- Non chéri, c'est parce que moi j'arrive à voir ce que toi tu ne vois pas, me dit-elle en tentant de me prendre dans ses bras.

Mais je la repoussai.

- Reste loin de moi s'il te plaît ! Tout ce qui t'importe c'est ce que toi tu veux, rien de plus. C'est vraiment égoïste de ta part.

Soreah posa sa seringue et vint s'agenouiller près de moi.

- Alex, m'appela-t-elle d'une voix calme. Regarde-moi.

Je me tournai vers elle et elle prit mon visage entre ses mains.

- Regarde-moi et regarde la, elle, continua-t-elle. Qu'est-ce que tu ressens en me regardant ? Et qu'est-ce que tu ressens en la regardant.

Autopsia, le monde du dessusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant