Emma Happer Les guerriers

Chapitre 2: Révélation (Réécrit)

Cela doit faire actuellement dix minutes que je pleure dans ce champ pendant que les secours m'appellent. Je ne réponds pas, je veux juste disparaître et tout recommencer, avec ma mère, mon père, et vivre heureux tous les trois. J'entends soudain un bruit à quelques mètres de moi. Je me relève rapidement, sur mes gardes. Je resserre ma poigne autour de mon arme. J'espère juste que ce ne soit pas le tueur. Pour moi c'est sûr mon père a été assassiné. Bizarrement le bruit se rapproche mais ce n'est pas le bruit de pas humain mais celui d'un cheval. Je régule ma respiration pour faire le moins de bruit possible. Le bruit de sabot s'arrête et je sens qu'il est tout proche. Je ne bouge plus du tout et attend qu'il s'en aille au cas où sur ce cheval se trouve l'homme qui a assassiné mon paternel. Mon cœur bat à une vitesse folle et résonne dans toute ma tête, j'ai l'impression de faire énormément de bruit. Je crois que c'était la pire idée au monde de m'enfoncer seule dans un champ de maïs, de nuit et avec un tueur dans les barrages. Je me répète en boucle dans ma tête que tout ça n'est qu'un affreux cauchemar et que demain soir je serais dans mon lit avec mon père qui dort dans le salon et que rien de tout ça ne s'est passé. Évidement je ne crois pas une seconde à ce que je suis en train de penser. Une tête d'un homme aux longs cheveux apparaît juste devant moi et je pousse un cri d'horreur. J'essaye de m'enfuir mais il me tient par le bras.

-Calme toi Emma, je ne te veux pas de mal.

Je ne le crois pas et essaye de lui planter le couteau dans la main pour qu'il me lâche mais il est plus vif et stop mon geste.

-Il faudra travailler tes réflexes.

-Au secours ! Aidez-moi !

Je cri pour que les secours et les policiers arrivent pour me sauver. Mon agresseur plaque sa main sur ma bouche pour me faire taire. J'entends déjà les hommes partirent à ma recherche.

-Tais toi ! Je ne te veux toujours pas de mal Emma ! Je suis là pour justement te protéger.

Alors qu'il a toujours sa main plaquée contre ma bouche je fronce les sourcils car je ne comprends pas. Pour me protéger ? C'est alors qu'il se relève de toute sa grandeur car jusqu'ici il était penché à ma hauteur mais quand il se relève il dépasse largement le maïs. Je ne distingue pas ses jambes qui sont cachées par la flore mais elles doivent être super grandes. Il doit bien dépasser les deux mètres de hauteur. C'est un géant.

-Je m'appelle Hulus, ami de tes parents, professeur au château de Vlapar et chargé de ta protection.

Je pense que ma réaction actuelle est tout à fait normale.

-Vous êtes un gros psychopathe.

Sur ces mots je m'enfuis en courant vers les policiers mais je n'ai pas le temps de faire deux pas qu'il me retient une seconde fois par le bras pour me stopper. Lui aussi a dû faire deux pas pour me rattraper et je peux enfin discerner ces jambes. Il a un corps de cheval !! Je veux pousser un cri mais il plaque de nouveau sa main contre ma bouche. Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Cette fois-ci c'est sûr, je suis en train de faire un cauchemar ! C'est une blague c'est ça ?!

-Calme toi Emma. Je pense que j'ai beaucoup de choses à te raconter. Je te le répète, je suis un professeur du château de Vlapar là où toute ton histoire commence.

Cette fois-ci j'ai presque envie de rire tellement que c'est comique mais c'est un centaure qui est devant moi alors que ça ne devrait pas exister !

-Tu vas découvrir plein de choses dans un autre monde. Un monde peuplé de guerriers. A ton avis si je voulais te tuer est-ce que tu serais encore en vie maintenant ?

En réfléchissant bien il n'a pas tort et il faut dire qu'il a un corps de cheval donc maintenant je suis prête à tout croire. Je fais donc un hochement négatif de la tête. Il finit par me lâcher lentement pour être sûr que je ne m'enfuirai pas. Je croise les bras d'un air de défit même si a ne sert à rien.