CHAPITRE 6 : Mr et Mrs Benson

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Sous le choc, il reste muet de longues secondes qui me semblent être une éternité.
-Quoi ?
Les yeux écarquillés et la bouche entre ouverte, il bascule à nouveau dans un long silence.
-Je l'ai appris hier. Voilà la raison de mon absence ces deux derniers jours. Je devais me rendre en ville pour acheter des tests de grossesse ou encore pour prendre rendez-vous chez l'obstétricien.
-Quoi ? Répète-t-il comme si ce mot constituait a lui seul, la totalité de son vocabulaire.
Il avance et me sert si fort dans ces bras. Voilà de quoi faire raisonner la douleur dans ma poitrine sensible. Un cri de douleur étouffé s'échappe tout de même de ma bouche.
-Aie, ma poitrine.
Abasourdi par cette perturbante nouvelle, il me libère de son étreinte comme terrifié à l'idée de me blesser.


Je me réveille reposé, bien que bien que la lune ait été témoin de notre dévorante passion.
Dans ces bras plus rien de peu m'atteindre, le stresse de ces derniers jours s'est envolé, bien que nous n'ayons encore abordé aucun sujet. J'ouvre les yeux, Sam m'observe l'air paisible, heureux à nouveau.
-Bonjour mademoiselle Alister.
Son regard encore emprunt de désir est enivrait.
-Bonjour monsieur Benson.
Je lui rends son regard. La chambre baigne dans la lumière. Il a la beauté d'un roi, mon roi. Cette vision est digne des plus beaux rêves.
-Quelle heure est-il ?
Malgré l'attitude rassurante de Sam, je reste inquiète, quand je descendrais l'escalier pour rejoindre la cuisine, tous ceux qui s'y trouvent comprendront que Sam et moi avons passer la nuit ensemble. Le moment de sauter le pas est-il finalement arrivé ? À bien y réfléchir, je ne pense plus avoir le choix au vu de notre situation.
-Il est 09h03. Ma mère te cherchait ce matin. Quand elle a compris que j'étais en ta compagnie, elle en a déduit que « le rendez-vous » était annulé. Qu'est-ce que c'était ce rendez-vous annulé ?
J'appréhende, mais il est temps d'être transparente sur mes intentions.
-Ce matin, j'avais rendez-vous pour... un avortement.
Il fronce les sourcils comme la confession de ces craintes.
-Tu ne veux pas de ce bébé ?
-Je ne sais pas Sam. Je n'avais jamais pensé à avoir des enfants un jour. Ma situation est bien trop instable, je n'aurais rien à offrir à un enfant. Ma vie est chaotique à Washington, je n'aurais pas de temps à lui consacrer, pas de famille pour l'entourer. Je ne pensais même ne pas pouvoir lui offrir un père.
Dis-je à voix basse tandis que Sam soupire.
-Rose, reste ici, je t'en prie, je t'aime bien plus que ma propre vie. Je ferais absolument tout pour toi. Vois les choses à ma façon. Si tu acceptes de devenir ma femme, tu auras tout à offrir à notre enfant.
Devenir sa femme ? C'est à mon tour d'être ahuri, mon silence le contraint à poursuivre son argumentation.

-Il aura un père, une famille aimante et tu pourras lui consacrer tout ton temps, à condition de m'en accorder aussi un peut.
-Devenir ta femme ?
-Je pensais que tu l'avais compris, je te veux, tout entière jusqu'à mon dernier souffle.
Comment décrire ce flot d 'émotions à cet instant ? Je n'avais pas une seule seconde envisagée la possibilité d'un futur à ces côtés. Je réalise à présent que j'ai le droit, moi aussi, a ma part au bonheur. Ne nous emballons pas trop vite.
-Nous devrions rejoindre les autres. Ils vont se poser des questions. Dis-je en enfilant sa chemise, qui est un peu la mienne, par-dessus mon débardeur blanc.

Après la pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant