Chapitre 24 : Déchiré

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Je prends le premier bus qui s'arrête devant l'hôpital. J'ai fini mes trois semaines ici. L'odeur des désinfectants me suis toujours, mais après une bonne douche et l'accueil de mes amis j'oublierai tout ce qui a bien pu arriver. Mais il fallait que je recolle les morceaux. Pourquoi j'avais atterrie à l'hôpital, sans personne. Et surtout, qu'est-ce qu'il avait bien pu se passer juste avant.

Après une bonne heure de transport je descends enfin du bus. J'observe l'entrée de l'Université, rien n'a changé. J'entre et prends le petit tracé. J'ouvre la porte principal de mon petit immeuble qui se trouve un peu plus loin que l'établissement. Je prends l'ascenseur et me retrouve devant mon studio. Je souffle un bon coup. J'ai si hâte de les prendre dans mes bras. J'inserre les clefs dans la serrure et entre.

Personne n'est là. Où peuvent-ils bien être ? Je pose quand même mes affaires sur mon lit-canapé et m'installe un peu histoire de respirer l'air de « chez » moi. Cela fait du bien de revenir, mais quand personne n'est présent pour vous accueillir, c'est plutôt triste. Je me demande bien où ils sont ? Sûrement en cours. Peut-être qu'ils avaient réussir à s'enfuir et m'avaient oubliés sur les lieux qui sait ? Mais ils seraient venu me chercher. C'est si étrange. Je descends alors de mon appartement et rejoins les allées principal. Tout est calme. Je me dirige alors vers le bar de Stevie et son père mais il est fermé. Mais où peuvent-ils bien tous se cacher ? Arrêtant mes recherches, je m'installe sur un banc près de l'entrée de l'établissement. J'observe les quelques personnes sortant de l'Université partant se promener dans les allées attendant que leur pause finisse. Ils ne se soucient peut-être pas du danger qui traîne ici. Et je les envie tellement.

Je baisse alors ma tête vers mes pieds lorsque je sens une présence se mettre à mes côtés. Je me tourne vers cet individu qui n'est autre que Phil. Je reste bouche-bée.

— Phil ?

Il me prend dans ses bras sans un mot.

— On a essayé de chercher de tes nouvelles, mais c'était sans succès. Dit-il avec beaucoup d'émotion dans la voix.

— Je savais que vous aviez fait de votre mieux. Mais je t'en prie explique-moi, qu'est-ce qu'il s'est passé...

— Il y a tant de choses à dire...

— Je t'écoute, j'ai tout mon temps.

Il inspire un grand coup puis commence ;

— Je suis allé près de la cabane lorsque je t'ai laissé... Et je me suis caché car j'ai entendu des voix, pas n'importe lesquels. Celles des gars qui nous avaient déjà fait des horreurs, bref j'ai un peu flippé. Puis j'ai attendu qu'il parte. Mais j'ai compris à la dernière minute qu'ils étaient partit... vers où tu étais caché... alors je voulais te rejoindre et surtout les empêcher de faire quoique ce soit. Mais en voulant revenir, je suis tombé à cause d'une branche qui sortait du sol. Puis je suis atterrie devant la porte de la maisonnette. Et j'ai entendu des cris. J'étais horrifié. Je ne pouvais pas faire comme si je n'avais rien entendu. Alors je suis entré... et...

Il se coupe un instant regardant l'heure sur sa montre.

–- Je dois y aller.

–- Quoi ? Tu ne peux pas me laisser sans la suite Phil, je t'en supplie...

Il se lève et se met devant moi.

–- Je passe ce soir si tu veux.

–- Je t'attendrai.

Puis sans un regard ni même un sourire il prend la sortie de l'Université et se retrouve dans la rue là où je ne le vois plus. Mais surtout, pourquoi s'en va-t-il... ?

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