Chapitre 25 : Découverte

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Deux semaines que j'étais restée allongée dans la même position. Clouée sur mon canapé à me vider la tête, à penser, à pleurer. J'étais mal à cause de ce qu'il s'était passé. Je n'arrive plus à sortir en pensant qui pourrait bien me suivre ou dire sur mes cheveux qui repoussent à peine. Je porte plus d'intérêt depuis – sur le regard des gens. Je n'arrive plus à me sentir bien, à me sentir du moins un peu plus joyeuse. Je suis démunie. Et plus je pense et plus ces pensées deviennent négatives.

Des coups retentissent de derrière la porte. J'étais restée deux semaines sans personne et voilà qu'aujourd'hui on vient me demander comment je vais.

Je me dirige avec beaucoup de difficulté vers la porte. Comme si je réapprenais à marcher. J'en ai même la fourmis dans les jambes pour ainsi dire.

J'ouvre la porte et découvre Phil devant moi. Je lui fais signe de rentrer et de s'installer comme il le peut.

— J'espérais pouvoir te voir en cours.

— Jamais.

— Alors, je suis venu voir si tout allait bien.

— Je vais mieux que jamais comme tu peux le constater.

— Tu es dans un piteux état.

— Je sais.

Je me dirige dans ma salle de bain pour voir mon horrible visage que je n'ai plus vu pendant deux semaines. Les traits prononcés, les cernes et les poches, la peau toute sèche, les cheveux en pleine repoussent et gras. La mine épuisée, j'ai l'impression d'apercevoir un zombie en face de moi plutôt qu'une fille.

— Quelle horreur, dis-je en ressortant. Je suis horrible.

— Ne dis pas n'importe quoi Summer.

— Si, regarde ce n'est qu'une constatation ! Mon studio est dégueulasse, des mouchoirs partout sur le sol, une odeur de renfermée ! Et à en voir mon visage on a juste à comprendre que je suis au plus bas.

— Tu vas remonter la pente.

— Tu parles, je suis en dépression.

— Tu vas y arriver, Stevie ne voudrait pas que tu sois ainsi pour lui.

Rien qu'en entendant son prénom les larmes me sont montées.

— Je t'en prie, ne dis plus son prénom... c'est tellement douloureux à entendre.

— Excuse-moi, je suis maladroit.

— Alors, pourquoi es-tu venu me voir ?

— Je voulais savoir si tu allais bien.

— C'est gentil.

— Et je voulais savoir si tu étais prête à entendre la suite de cette horrible nuit...

— J'en ai beaucoup entendu, mais je voulais d'abord savoir quelque chose : où est Hailee ?

— Alors, je vais en venir. C'est la suite... tu es prête à l'entendre ?

— Oui, vas-y je n'ai plus rien à perdre hormis des larmes.

— Lorsque j'ai appris la mort de Stevie, j'ai demandé ensuite où se trouvait Hailee. Les pompiers m'ont répondu qu'ils ne savaient pas et qu'elle avait sûrement dû être partit avec la police. Alors sans attendre je me suis rendu au commissariat le plus près et je leur ai demandé s'ils n'avaient pas eu une certaine Hailee. Ils ont approuvés ; elle était bien là-bas. J'ai donc demandé une visite dans sa cellule.

— Hailee au commissariat ? Demande-je avec des yeux tout ronds.

— Ils m'ont donc amenés jusqu'à elle. Ils m'ont ensuite laissé et nous avons parlés.

Summer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant