Oaxaca, Mexique - 14h30
J'avais enfin terminé d'essorer le linge, que je décidais d'étendre sur un fil suspendu entre deux arbres qui menaçaient de s'écrouler sur le toit à tout moment.
La chaleur était étouffante, et en passant le seuil de la porte je posa mes pieds nu sur le bois brûlant de la véranda.Cela faisait maintenant trois ans que cette routine c'était installée. Je sortais en pleine chaleur pour étendre le linge d'autres personnes que j'avais soigneusement lavé à la main. C'est honteux à dire, mais c'est comme ça que je gagnais ma vie.
Depuis que mon père était parti de la maison pour échapper aux forces de l'ordre mexicaine, ce en quoi il a échoué car j'ai appris deux semaines après sa "fugue" qu'il avait été incarcéré dans un centre pénitentiaire à San Luís, je vivais de petits boulots par ci/ par là. Je n'avais pas de diplôme, et les seules boulots que je pouvais faire était épuisant et mal payés.Je vivais maintenant seule dans cette petite ville. Je n'ai pas toujours habité ici. J'ai vécu en France jusqu'à l'âge de mes 14 ans, France que mon père à quitté pour fuir ses dettes.
J'ai aujourd'hui 22 ans, et j'ai l'impression d'être bien plus vielle. De mon père et moi, j'ai toujours eu l'impression d'avoir été la plus mûre, la plus réfléchie. J'ai toujours été celle sur qui il s'appuyait, que ça soit pour ramener un salaire à la maison, ou bien pour mentir aux huissiers qui venaient frappé à notre porte.
Mais il n'y a pas que sur le plan morale que je me sens vielle, le plan physique n'a pas été épargné.J'ai commencé à travailler quand j'ai eu 16 ans, pour subvenir aux besoins familiaux. Mon père était un homme gentil, mais incapable de se plier aux ordres d'un éventuel patron. Il a toujours voulu être son propre patron, et c'est cela qui l'as mené à se faire arrêter pour traffic de son propre réseau d'armes.
J'ai donc toujours remué ciel et terre pour nous offrir à tous les deux un certain confort matériel.
Je suis passée par de nombreux choses, et c'est cela qui avait rendu mes cernes plus marqué, mes mains plus rêches, mes cheveux plus ternes. mes yeux avaient perdu cette lueur enfantine qui brillait encore lorsque je pensais qu'on pourraient s'en sortir, lui et moi.La seule chose qui me permettait encore de tenir dans ce fichu monde, c'est ma grand-mère, Esmeralda et ma meilleure amie, Luna.
Je m'appelle Leila, j'ai 22 ans, je suis d'origine mexico/tunisienne et je suis coupable de songer à fuir.
• Yoooo la famille ! Alors je suis de retour avec une nouvelle histoire, de nouveau personnages ! J'espère que vous serez aussi nombreuses que sur T'étais où quand j'fesais la guerre ! C'est un chapitre court, certes, mais c'est avant tout pour vous mettre dans le bain ! 🌍🔥