Chapitre 22

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Leila

Cette Zahina avait l'air gêné, pas à l'aise. Son visage me disait quelque chose, faisait elle partie de mon passé ? Je n'en savais rien. Pour tout dire, sa présence ne m'arrangeais pas, parceque j'avais terriblement envie de confier à ma soeur tout ce dont je me rappellais.

La soirée s'écoulait tranquillement, nous parlions de tout et de rien. Zahina semblait plus à l'aise, et parlait maintenant avec nous, non sens un peu de retenue.
J'avais envie d'en apprendre plus sur Rym.

- T'es musulmane ?
Rym- Ouais, je me suis convertie après l'accident de ma soeur. J'ai grandi dans une famille ou ma mère était absente, et mon père en cavale constante avec les forces de l'ordre, disont qu'il n'a jamais trop eu le temps de m'instruire des valeurs spirituelles.

Elle a raison. Mon père n'avait jamais évoqué aucune religion chez nous, enfin du peu que je me souviens.
Je suis moi même athée.

- C'est pour ça que tu portes un voile ?
Rym- Ouais, j'ai tout de suite voulu m'investir à fond dans le religion, pour demander pardon à Allah pour touts les pêchés que j'ai commis. Il n'y a que comme ça que j'ai réussi à être en paix avec moi même.

- Et toi ?
Zahina- Je suis aussi musulmane.
- Tu l'as toujours été ?
Zahina- Non, mais j'ai tellement pêché dans ma vie, j'en ai honte.

Je ne cherchais pas à avoir plus de renseignements sur ce sujet.
En bonne petites commères, nos discussions s'orientèrent rapidement sur les garçons du quartier.
Rym m'avait confié qu'elle n'était jamais sortit avec personne, et Zahina elle, fidèle à elle même, garda le silence.

C'est vers 1h00 du matin qu'elles décidèrent qu'il était temps pour elle de rentrer.




Le lendemain matin, je me levais de bonne heure, de bonne humeur.

Mais bon, comme toujours il y avait quelque chose pour gâcher ma bonne humeur. En allant dans la cuisine, je remarqua que les canalisations ou je ne sais quoi était bouchées, super. J'appelais donc un plombier et attendis sagement devant la télé.

Le job du macdo ne m'avait pas rendu riche, mais j'arrivais tout de même à m'en sortir

Quelques minutes plus tard, la porte sonna et c'est en traînant les pieds que j'allais ouvrir la porte.

J'étais déjà énervée , en pyjama, pas coiffé et prête à taper un scandale mais comme si ça ne suffisait pas, il fallait que la porte s'ouvre sur Tarik

- Qu'est-ce que tu fais la ?
Tarik- J'suis venu débouché tes tuyaux.

Bien sûr , mon esprit mal tourné me fit rougir, et il rigola doucement avant d'entrer chez moi. J'suis sûre qu'il avait fait exprès, sale chacal.

- T'es plombier ?
Tarik- Ouais
- Le rap ça paye plus ?

Il s'agenouilla devant l'évier et sortit des outils de son sac de travaille.

Tarik- Si, c'est juste que c'est d'la merde
- Hum.

Il continua à se débattre avec ses tuyaux
J'en revenais pas, je savais qu'il avait fais son buzz dans le rap avec son frère, il détestait vraiment ça ? Ça veut dire que Nabil aussi ne rap plus ?

Tarik- C'est bon

Il essuya ses mains dans un torchon déjà trempé.

Tarik- Ça risque de se reboucher dans quelques jours, j'ai bricoler vite fais mais ça risque pas de tenir longtemps.

- C'est combien.

Tarik- Laisse, c'est offert par la maison.

- Tu t'en vas ?

Il fronça les sourcils. Putain, j'suis vraiment trop conne ! La dernière fois qu'on s'est vu, on était pas les meilleurs potes du monde et la j'veux qu'il reste ?

- Oublie c'que jviens de dire, et merci !

Il sortit sans me dire aurevoir. J'me sentais vraiment coupable.
Il devait avoir ma perte de mémoire sur la conscience, c'est horrible. Je me demande s'il a encore des sentiments pour moi ? Non, impossible.




- Qu'est-ce que tu fais ici ?

Rym m'avait ouvert la porte avec un regard interrogateur.
J'avais décidé plus tôt dans la journée de tout lui dire. Je ne pouvais pas garder ça pour moi, et puis j'avais besoin de quelque un pour m'épauler. La solitude, c'est pas une bonne chose. Alors elle me laissa entrer et je lui déballa tout ce dont je me rapellais. Elle lâcha des torrents de larmes, et moi aussi. Elle n'y croyait pas, elle n'y croyait plus .

Nous restâmes des heures et des heures à parler, puis elle me restitua des choses qui m'appartenait avant l'accident, dont je ne me rappellais toujours plus. J'ai soudoyé ma soeur pour lui demander plus de renseignements, mais elle était catégorique:

Rym- Les médecins ont été clairs, on ne doit rien te dire, tu dois te rappeler de toi meme.

Elle me rendis un téléphone, un vieux truc qui devait peser au moins 8 kilos.
Il fonctionnait toujours, je fouilla dans les contacts.

"AD"

J'ouvris la conversation.

"- T'es ou ?"
"- Reponds pas surtout!"
"- Vasy j'arrive."

Putain mais j'étais une vraie harceleuse à l'époque ! En lisant les messages, je me rappelais les avoir envoyés.

Tarik m'avait trompé et je m'étais fais renversé par une voiture, m'avait dit ma soeur.

- Comment tu t'es vengée?
Rym- Hein ?
- La dernière fois, tu m'as dis que tu t'étais vengée de lui, comment ?

Elle hésita une seconde avant de dire:

Rym- J'l'ai balancé aux flics pour trafics de stupéfiants, et j'l'ai filmé entrain de faire des transactions pour les preuves. Il a fais d'la prison et c'est son frère qui as dû arrêter des études pour continuer leur cirque.

Cœur blindé | PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant