Leila
- Tu tient le coup ?
Nabil - J'ai pas le choix, pourquoi t'as mis 4 mois à venir me voir ?
- J'étais pas prête
Nabil - T'étais pas prête à quoi ? J'te fais pitier ?
Il commença à me faire la morale, à me dire que je pensais qu'à ma gueule, que j'étais pas consciente de la merde dans laquelle il était, qu'ici on lui servait de la merde, à croire que c'était de ma faute. Je le laissa passer ses nerfs sur moi pendant dix bonnes minutes au moins
Nabil - Tarik sait que t'es la ?
- Non.
Nabil - Pourquoi tu lui as pas dit ? Vous vous parlez plus ?
- On va se marier.
J'aurais pas du lui annoncer comme cela, d'une façon aussi crue, mais il devait savoir. Il me regarda droit dans les yeux avant de se lever et quitter le parloir.
Ça me brisais le cœur de le savoir dans cette situation, impuissant, et ca me brisais encore plus le coeur que l'annonce de ce mariage le touche à se point.
Je sorti et le vent gifla mes joues déjà rougis par le froid.
J'ai dit à Tarik que je sortais avec Kiraz pour qu'il ne me pose pas de questions, mais le connaissant je savais qu'il ferait sa petite enquête et que cela créerait une nouvelle embrouille entre nous.
Tarik redevenait peu à peu comme l'homme dont j'étais amoureuse dans mes souvenirs. Un homme froid en apparence imposant, avec des traits dur et une attitude désagréable, qui était un vrai une crème.
Il se comportait comme si il essayais de se racheter, alors que c'était moi qui était en tord. J'avais commis l'irréparable pourtant il était toujours la, à monter mes sacs de courses, m'appeler tout les jours et m'écouter parler pendant des heures, à faire passer ses potes avant moi. Il faisait meme semblant de bien s'entendre avec ma soeur pour me faire plaisir.
J'avais tout pour être heureuse, pourtant une partie de ma tête et malheureusement de mon coeur était avec Nabil. Même si Tarik avait la première place, Nabil restait dans un coin de mon coeur, et il s'y imposait sans faire aucuns effort.
Cet amour complètement absurde m'empoisonnais, mais quand j'étais avec Tarik je l'oubliais, comme si c'était une futilité. Je m'en voulais d'être comme ça, j'avais l'impression de jouer un double jeu, d'être hypocrite
Je rentrais au bout d'une demi heure de marche, complètement congelé. Le printemps n'avait que montré le bout de son nez.
Une fois passé le seuil de la porte, je retirais mes vêtements pour prendre une douche qui me brûla la peau. J'avais de grandes cernes sous les yeux, alors je décidais de me maquiller un peu, mettre une touche de rouge à lèvre et m'habiller avant d'aller sonnez chez Tarik. J'avais promis d'aller le voir avant qu'il ne reprenne le boulot à 15 heure.
Il habitait à une dizaine d'arrêt de bus du quartier, dans un endroit assez huppé. Une maison ni trop grande ni trop petite, avec le nécessaire dedans et une déco assez minimaliste mais propre.
J'avais les clefs alors j'entra. J'entendis le bruit de l'eau couler, il devait sûrement prendre une douche. Je me callais dans son lit avec son téléphone. J'avais finalement trouvé son code, enfin non, il me l'avais donné mais j'aurais pu deviner "1234" c'est pas si difficile.
Je tournais la tête au bout de dix minutes et un des cadre posé sur sa table de chevet attira mon attention. C'était la fameuse photo derrière la poubelle qui m'avait mise la puce à l'oreille. On était vraiment moche sur cette photo. Enfin non, j'étais vraiment moche. Tarik avait toujours été beau.
Je le pris et examina cette photo.
Tarik - Prends la
Je sursaute, je ne l'avais pas entendu sortir de la douche.
Tarik - T'es degueulasse dessus faut que je m'en débarrasse.
- Pfff
Il retira sa serviette et je me retournais d'un coup.
Tarik riait - Pourquoi tu fais la timide tu l'as déjà vu pleins d'fois
- Non mais t'as aucune pudeur la oh !
Je sortis de la chambre toute rouge pour prendre un truc à boire dans le frigo et me calmer sur le canapé, Tarik me rejoint après s'être habillé.
- Yanis est pas la ?
Tarik - Nan il est chez casper
- C'est qui ?
Tarik - Le pelo qui est en sang sur Ta soeur
- Sah ? Je le connais pas
Tarik - Mais si tu l'connais ta zappé c'est tout
Il fallait à tout pris que j'en touche un mot à Rym
- Pourquoi t'aime pas ma soeur
Tarik - C'est elle qui m'aime pas. Elle dit que j'te mérite pas
- Pourquoi ?
Tarik - P'tetre parceque je vendais d'la drogue, dit-il avec un petit sourire
Il s'allongea finalement à mes côtés, et me serra dans ses bras. J'étais bien la, plus que bien
Tarik - J'ai pas envie de bouger
- Pas le choix
J'essayais de le repousser, mais il s'accrochait à moi en me mordant
- Tarik lache moi !
Tarik - Nan
Il continuait, à me lécher la joue et le coup c'était degueu mais ca me faisait rire
Tarik - C'était bien avec Ta shab ?
- Hein ?
Tarik - Kiraz
- Ah ouais, ouais c'était bien
Il se détacha de moi et enfila ses chaussures. Pour ensuite poser ses lèvres sur mon front et partir au boulot avec sa boîte à outils.
Je m'ennuyais énormément, j'avais envie de travailler mais Tarik s'y opposait catégoriquement.
J'enlevais les vêtements qui me gênait en m'enfonça sous les couvertures de son lit deux places, pour m'endormir dans les minutes qui suivent
Il est tard, ça fait depuis 23 heures que je l'attends. Il ne réponds pas au téléphone, ses potes non plus.
Je m'inquiète vraiment, in m'as dit qu'il rentrerais tôt et il est déjà 4 heures du matin.
Trente minutes après l'avoir apellé pour la centième fois, il rentre complètement déchiré, il pu l'alcool et à l'air sur les nerfs
Tarik - Tu veux quoi à me chaber comme ça ?
- Je t'ai appelé au moins cent fois ! T'était ou?
Tarik - Vasy ferme ta gueule casse pas les couilles.
J'étais choquée, c'est la première fois qu'il me parle aussi mal. Je n'osais pas répliquer, j'arrivais pas à réaliser se j'avais peur de lui.
Il allume une énième cigarette, l'éteint avant de la terminer avant de jeter le mégot sur moi en riant. Je me sentais vraiment humilié, il était vraiment méchant .
Tarik - Aller viens
- Non
Tarik - Non?
Je ne bouge pas, alors il me tire violemment sur ses genoux et commence à me toucher à mon insu. J'essaie de me débattre mais il me tiens fermement et déchire mon teeshirt.
Il n'est plus lui même, je commence à pleurer et il n'y fais pas attention, il m'ignore.
- Je t'en supplie lâche moi
