Chapitre 34

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Leila

Tête baissé, j'avançais vers la voiture de police. Nabil essayait de se débattre,  mais c'était inutile, les forces de l'ordre nous l'avaient bien fait comprendre.

Les menottes étaient trop serrés et il faisait un froid à vous en glacer le sang, mais ils avaient refusé de me laisser mettre un manteau.

Je n'avais pas eu la force de remettre mon voile, je ne me sentais pas digne de le porter. J'avais plus l'impression de le salir qu'autre chose, alors je l'avais laissé dans cette chambre d'hôtel ou je ne retournerais sûrement jamais.

Nous sommes arrivés au commissariat de Corbeil Essonne âpres des heures de route interminable et insupportable .

Je vous fais part de l'étonnement que j'ai ressentit en voyant Tarik devant le commissariat, capuche vissé sur la tête. Il avait le nez et les mains toutes rouges.

Tarik - Lâche la elle a rien à voir avec toute cette merde !
Policier - Vous êtes un proche de madame ?
Tarik - J'suis son fiancé et j't'ai dit qu'elle avait rien à voir
Policier - Et bien vous vous ferez une joie d'apprendre que nous avons retrouvé votre fiancé en sous-vêtements dans les bras du jeune homme, rire

J'avais tellement honte, j'aurais préféré mourir. Tarik n'avais pas l'air de bien comprendre, il avait sa veine du front qui ressortait,  celle qui veut dire qu'il va peter un plomb.

Des que Nabil sortit de la seconde voiture de police, il se Jetta sur lui et malgré les policiers qui essayaient de faire barage, il lui envoya une droite en plein dans le nez.

Tarik - Arrête de faire la sainte nitouche espèce de salope, cracha t-il avant de partir.

Je me sentais tellement mal, j'aurais préféré qu'il me frappe plutôt qu'entendre des paroles aussi crues à mon égard.
Je n'arrivais pas à me calmer, à arrêter de pleurer. Au fond je ne voulais pas perdre Tarik, au fond j'avais besoin de lui.

Policier - Aller maintenant faut passer au aveux

Ils me firent entrer dans une pièce lugubre avec un petit homme qui tapa à l'écrit toutes les réponses à ces questions, ils me relâchèrent au bout de deux heures environ, mais gardèrent Nabil.

Une fois arrivée chez moi, je relâchais toutes les larmes que j'avais accumulé. Je m'en voulais d'être aussi conne, aussi fausse, aussi mauvaise, aussi peu reconnaissants envers Tarik. Je m'en voulais de le faire souffrir, et je voulais qu'il soit heureux,mais au fond, je ne voulait qu'il soit heureux avec personne d'autre que moi

J'allais prendre une douche et essayais de démêler mes cheveux blonds ternit par tout ce laisser aller. Je me regardais dans le miroir, et je ne voyais qu'une pauvre fille incapable de prendre sa vie en main

Je voulais appeler Tarik, mais mon téléphone n'avait plus de carte sim.

J'allais donc sonner chez ma soeur, si elle voulait bien encore de moi sous son toit

Elle resta planté sur le seuil de la porte, sans me laisser entrer. Elle attendait sûrement des explications.
Je ne lui en fournir aucune, alors elle me laissa passé, et je pris place sur son canapé en ramenant les jambes sur mon torse après avoir enlevé mes chaussures à l'entrée. Elle repris sa prière, dans un calme et une sagesse qui m'apaisais. La regarder faire me donnais envie de faire les choses bien, mais pour faire les choses bien il faut être quelqu'un de bien

Rym - Tu me déçois énormément tu sais.

Elle était toujours aussi se sur son tapis de prière, et elle regardait dans le vide.

Rym - Je pensais que l'éducation qu'on t'avais donné te raisonnerais assez pour que tu sache que jouer sur deux tableau, c'est pour les filles sales.

Et rebelote, je me remis à chialer. J'en avais marre, j'avais envie de lui demander de la fermer, mais elle avait raison

Rym - Je ne veux que ton bien tu sais, et ces relations que tu entretient avec eux t'empoisonnes plus qu'autre chose. Tu dois savoir reprendre les choses en main. On dit peut-être que l'amour rends aveugle, mais ceux qui sont aveuglés par leurs sentiments sont les faibles. Coupe les ponts avec eux, et repentit toi sérieusement. Tu n'as pas deja assez baigné dans le pêché ? Qu'est-ce que tu cherches au juste ? Dans la vie tout le monde te lâche un jour ou l'autre. On va tous crevées, riche ou pauvre. Le seule truc qui te resteras dans la tombe ca sera ta foi.

- Tu as raison, lui dis-je en reniflant. J'étais vraiment entrain de prendre conscience de mes actes. Et de leur gravité .

Rym - Prive toi d'un bonheur éphémère dans ce monde, pour trouver la vrai récompense au paradis

Cœur blindé | PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant