chapitre 40

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Je m'accote dans le cadre de porte et le regarde. Il est dos à moi et continue de parler au téléphone. Il parle d'une prochaine vente je crois. Donc en plus du réseau de prostitution sur le dos, je dois me taper le réseau de drogués. Ah ben c'est génial vraiment. J'avais besoin de ça voyons. On va se faire une ligne avant l'examen. Vie de merde. Il raccroche finalement et se tourne vers moi. Surprise connard.

"Tu viens dormir avec moi finalement." Dit-il en souriant un peu.

"T'es vraiment qu'une pauvre merde Anderson. Tu vaux rien, t'aurais dû être tué au lieu de ta famille. T'aurais pas été une grosse perte."

"Euh Luna je peux savoir c'est quoi ton problème?"

"Mon problème? C'est que t'es qu'un manipulateur qui n'a pas de coeur. Tu dis des paroles en l'air. Je te déteste tellement Lucas tu peux même pas imaginer."

"Dis moi ce que j'ai fait? Je te parle honnêtement, je te montre qui je suis et tu me balances tout ça en pleine gueule? Dis moi où je me suis planté parce que je suis perdu."

"T'as rien appris de ce que je t'ai dis! Tu veux toujours te venger, tu veux toujours me détruire. Tu peux essayer aussi longtemps que tu veux j'en ai rien à chier parce que tout ce que tu me dis rentre dans un oreille et sors de l'autre." Dis-je en croisant les bras.

"Luna décroche avec ma vengeance je t'ai dis que j'ai passé par dessus. Tu peux pas redescendre sur Terre. T'as fait un autre cauchemar?"

"Je t'ai entendu au téléphone pauvre idiot! J'ai tout entendu. Arrête de faire le con."

Il passe à côté de moi et se dirige vers son bureau. Je le suis toujours obstinée à lui faire cracher le morceau. Il va me le dire en pleine face! Il va arrêter son petit jeu avec moi. C'est qu'un sale manipulateur. Je rentre dans son bureau et le vois fouiller dans ses tiroirs avant de lâcher un épais dossier sur le bureau.

"Julia Robinson. La nouvelle tête de la mafia. Oui une femme à la tête d'une organisation criminelle. Pourquoi? Parce que mon patron a tué son mari. Ne sous estime jamais cette femme là. Elle a tué plus de gens que son mari. Tu peux lire son dossier au complet. Je suis en infiltration dans son clan. Quand t'auras fini ta lecture tu reviendras me voir. À moins que t'en aille rien à chier de moi. Je pensais que t'étais différente des autres et que tu voyais autre chose en moi que je pouvais te montrer le vrai Lucas honnête. Faut croire que je dois rester le trou cul." Il me regarde d'un air triste et sort du bureau.

Bon je vais examiner le dossier pour voir si ce qu'il dit est vrai. Je m'assois et lis. J'avais épluché le dossier au complet, ce qu'il disait était vrai. Chaque jour, il y avait un rapport de sa journée, des indices pour le prochain échange, le plan de quand Lucas va devoir la tuer. D'accord je me sens mal, mais en même ça portait à confusion. Il a raison, j'aurais du lui faire confiance, mais en même temps... après ce qu'il a fait. Je range le dossier dans son tiroir et le rejoins dans sa chambre.

"Je m'excuse Lucas." Dis-je en m'assoyant sur le bord du lit.

"Ça va."

"C'est juste que c'est difficile pour moi de faire confiance aux gens. Toi au début, ensuite Tyler, Dylan qui me manipule pour devenir une prostituée. Tu peux comprendre que c'est difficile pour moi de faire confiance. En plus, tu me dis que t'es dans le réseau de drogués."

"Luna, t'as pas à justifier ton comportement." Dit-il en me regardant.

"C'est important pour moi que tu comprennes pourquoi j'ai agis ainsi."

"Pour c'est important hein? Je vaux rien."

"Lucas je m'excuse vraiment pour tout ce que j'ai dis. Je veux bien essayer de te faire confiance, mais j'ai tellement peur. C'est pas juste de toi que j'ai peur, mais de tout le monde."

"Je te le promets Luna, tu vas être en sécurité avec moi."

"Dylan m'a promis la même chose et regarde comment ça la fini. J'ai été impliqué dans un réseau de prostitution."

"Compare moi pas à Dylan, on est pas les mêmes. Jamais je vais te faire rentrer dans n'importe quel réseau. Je vais te tenir loin de ça. Si je dois mourir ou te faire rentrer, je vais mourir. En aucun cas je vais te demander d'entrer dans ce monde."

"D'accord je veux bien te croire, mais ça veut pas dire que je t'accorde ma confiance. Il va me falloir bien plus que des paroles, il va me falloir des gestes, des preuves, des actions pour que tu gagnes ma confiance." Dis-je en souriant un peu.

"Je ferai ce qu'il faut Luna, même si c'est te donner ma moto je le ferais."

"Tu le ferais pour vrai?"

"Si ça me permet de revoir le sourire que tu avais tantôt en la conduisant, oui je te la donnerais."

"On pourrait l'avoir en garde partagée? Une journée tu l'as et je l'ai deux semaines." Dis-je en souriant.

"Je trouve que tu divises très mal ta garde partagée. Tu dois être mauvaise en mathématique." Dit-il en riant.

"Tu vas voir c'est qui le mauvais en mathématique."

J'embarque sur lui et prends un oreiller pour le frapper de toute mes forces. Il rit et attrape le coussin avant de le jeter à l'autre bout de la pièce.

"Je vais devoir me lever pour aller chercher mon oreiller." Dis-je en croisant mes bras.

"T'as qu'à dormir dans mes bras."

"Non il y a eu trop de filles dans ses bras là."

"À l'exception de mon ancienne copine, aucune fille n'a dormie dans mes bras."

"Menteur t'as couché avec trente filles." Dis-je en riant.

"Tu croyais qu'elle restait dormir? Hors de question, dès que c'était fini, elles savaient qu'elles avaient le temps de ma douche pour foutre le camp."

"T'es tellement romantique Anderson on croirait une scène du Titanic."

"Il y a juste les filles qui m'intéresse qui dort dans mes bras. C'est un privilège de pouvoir être près de moi."

"Oh pitié Lucas, fais pas le mec qui se croit meilleur que les autres ça te va pas."

"D'accord j'arrête, tu veux que je sois comment?" Dit-il en riant.

"Sois toi, dis ce que tu ressens pas ce que le monde trouve drôle à dire, parce que le trois quart du temps c'est pas drôle. Fais ce que tu veux, pas ce que les autres veulent que tu fasses."

"Parfois c'est le monde qui veut pas que je fasse quelque chose, alors je fais rien."

"Moi je te dis de foncer et de le faire. Si c'est ce que tu veux vraiment."

"D'accord, je vais suivre ton conseil." Il passe sa main sur ma nuque et me tire vers lui avant de poser ses lèvres sur les miennes. C'est ce qu'on appelle de la spontanéité. Après le baiser je me décolle un peu de lui et mords ma lèvre inférieur.

"J'avais vraiment envie de le faire, désolé." Dit-il en baissant la tête.

"C'est correct, mais il est rendu tard. On devrait dormir." Je m'installe dans ses bras et m'endors en deux minutes.

bad decisionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant