chapitre 86

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J'arrive au parc et je vois Loïc sur une balançoire. Je peux savoir comment il a fait pour s'asseoir sur ça? Je roule le plus près possible de lui et je le siffle. Je ne l'aime pas, alors je ne serai pas gentille avec lui. Il se retourne vers moi et il me sourit. Il se rassoit facilement sur son siège et on va plus loin des jeux.

"Qu'est-ce qui t'es arrivé pour que tu sois en chaise roulante?" Dis-je en le regardant de haut en bas.

"J'écrivais un message à mon ancienne copine en conduisant et j'ai fini dans le cul d'un camion."

"J'espère qu'il était propre."

"Oui il l'était." Dit-il en riant.

"Excusez-moi de vous dérangez, mais vois tu pauvre con cette fille n'est pas pour toi."

"Lucas, dégage." Dis-je en me retournant vers lui.

"C'est qui cet infirme? T'es déjà passé à autre chose?"

Pitié quelqu'un assassinez moi.

"C'est un gars que j'ai rencontré au terrain de basketball."

"Arrête de dire des conneries tu n'as jamais fais de basketball, en plus tu ne peux plus marcher."

"Tu es vraiment une personne perspicace." Dis-je en roulant les yeux.

"Tu as couché avec lui?"

"Oui, dans le lit de ta mère." Dis-je en partant. J'avais touché une corde sensible. J'avoue que je me suis un peu vengée pour le fait qu'il m'aille trompé. Dommage. On partait Loïc et moi en entendant Lucas me crier des insultes. Je l'ai mérité, je l'avoue, mais lui aussi.

"C'était ton ancien copain j'imagine?"

"Bravo Sherlock, comme tu es intelligent et vif d'esprit."

"Comment ça s'est terminé vous deux?"

"En fauteuil roulant."

"J'imagine que tu ne veux pas en parler?"

"Une autre bonne déduction de Sherlock. Tu ne cesses de m'impressioner." Dis-je en roulant les yeux. il m'énerve avec ses questions, il ne voit pas que je n'ai pas envie de discuter.

"Tu veux faire quoi dans ce cas là? Je crois que ton copain va me tuer si je le recroise dans la rue." Dit-il en riant. Il est suicidaire? Il trouve ça drôle de se faire tabasser? Ce garçon est tellement étrange. 

"Je ne sais pas, mais j'ai dit à Math que je ne rentrais pas souper. J'imagine que je vais aller me promener en ville, tu peux faire ce que tu veux."

Je pars vers la ville, mais il continue de me suivre. 

"Tu fais quoi?"

"Tu m'as dit que je pouvais faire ce que je voulais, alors je te suis. J'ai envie de passer mon après-midi avec toi. À la maison ce n'est pas vraiment agréable." 

"Il se passe quoi à la maison?" Dis-je en levant un sourcil.

"Depuis l'accident les dettes on commencé à s'additionner et mes parents ont commencé à se chicaner en permanence, donc dès que je rentre à la maison ils sont entrain de se crier dessus."

Je connais cette situation... je la connais très bien même.

"Ta mère c'est déjà fait frapper par ton père?" Dis-je en le regardant dans les yeux.

"Pas à ce que je sache. Une fois il à lancé une tasse de café contre le mur, mais sinon mon père reste toujours aux mots et non aux gestes."

"Tu devrais peut-être t'en informer. Tu sais les mères vont toujours protéger leurs enfants contre le monde entier, même rendu à ton âge." 

"Tu crois qu'il aurait pu?"

"Je déjà connu cette situation."

"Pourtant Mathieu n'a pas l'air d'un garçon violent." Dit-il en levant un sourcil.

"Math n'est pas mon vrai père. Il est mort le mien, Math est mon ancien professeur et il m'a aidé à passer à travers toute la merde de l'adolescence." 

"Tu es proche de lui?"

"J'ai Math et mon frère c'est tout."

"Ta mère?"

"Mon père s'en ai occupé dans un sens." Dis-je en baissant la tête. Je ne pensais pas que cette période de ma vie me ferait encore mal, du moins pas de ce niveau là.

"Je vois, je ne crois pas que je m'en remettrais si ma mère partait aussi tôt." 

"Il le faut, parce que tu as beau te refermer sur toi et détester le monde entire, ça ne la fera pas revenir pour autant." Dis-je en haussant les épaules.

"Tu as raison."

"Je le sais, tu penses quoi que je vais dire de la merde pour le plaisir? T'es stupide ou quoi?"

"Je croyais que j'étais entrain de briser ta carapace, il faut croire que j'avais tord." Dit-il en riant. 

"Arrête de rêver Loïc, je ne te connais pas assez pour te faire confiance." Je lui souris un peu et je commence à rouler vers mon petit café habituel. Évidemment Loïc va me suivre. Je m'assois à ma table habituelle et ma commande arrive trois minutes plus tard. Je me sens comme une princesse. 

"Tu es une habituée on dirait."

"Tu fais toujours des commentaires inutiles?"

"La plupart du temps, j'essaye de commencer une conversation, mais avec toi ce n'est vraiment pas facile." Dit-il en riant.

"Oui, ça fait un an que je viens toujours à ce café. Tu es satisfait de ma réponse?" Dis-je en forçant un sourire.

"Pourquoi tu viens à ce café?"

"Pour les muffins et les chocolats chauds."

"Tu vas remarcher un jour?"

"Les médecins pensent que oui, mais je n'ai fait aucun progrès depuis que je m'entraîne avec le stupide physiothérapeute."

"Est-ce que tu essayes vraiment ou tu ne te donnes pas à ton maximum?" Dit-il en me volant un morceau de muffin. Je vais le tuer.

"Je sais que je n'y arriverai pas. Je ne vais pas mon forcer si je sais que je suis un cas désespéré."

"Tu n'as même pas le petit grain d'espoir de remarcher? Si les médecins m'avaient dit que je pourrais remarcher, j'essayerais en permanence. Tu ne fais aucun progrès parce que ton cerveau empêche le cheminement."

"Ne me parle pas de biologie comme le médecin parce que je ne t'écouterai pas." Dis-je en roulant les yeux.

"Je te paris deux-cents dollars que si tu t'y mettais réellement, tu marcherais ou commencerais à marcher après un mois."

"Deux-cents dollars?"

"Si tu travailles fort durant tes séances, oui." 

"Parfait, parie tenu." Dis-je en serrant sa main.

"Mets les deux-cents dollars de côté juste pour moi." Dit-il en souriant.

"C'est Mathieu qui va te les donner." Dis-je en riant.

"Je m'en fous, l'important c'est que je les ailles."

"Un vrai gamin."

Le café ferme et on rentre chacun chez-soi. Gab va être impatient. Je pourrais me dépêcher, mais faire chier Gab c'est mon travail. Je vais aller au parc.

bad decisionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant